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anne fontaine

  • BOLÉRO

    d'Anne Fontaine ***

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    Avec Raphaël Personnaz, Jeanne Balibar, Doria Tillier, Vincent Pérez, Emmanuelle Devos, Sophie Guillemin

    En 1928 Maurice Ravel est sollicité par Ida Rubinstein danseuse chorégraphe du début du XXème siècle pour lui écrire la musique de son prochain ballet dans un style espagnolisant.

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  • Coco avant Chanel de Anne Fontaine *

    Coco avant Chanel - Audrey TautouCoco avant Chanel - Audrey Tautou

    Comme son titre l'indique et comme sans doute plus personne ne l'ignore, ce film retrace la vie et les difficultés de Gabrielle dite Coco, mais juste avant qu'elle ne devienne Chanel. Petites provinciales abandonnées dans un orphelinat par leur père, Gabrielle et sa soeur vont d'abord être chanteuses sans talent de beuglants plus ou moins bien fréquentés, puis couturières chez un tailleur, avant de trouver chacune un « protecteur » chez lequel elles s'installent. Pour Coco, il s'agit d'Etienne Balsan, châtelain richissime, propriétaire et éleveur de chevaux, d'abord très intrigué puis séduit et amoureux de cette petite bonne femme pas comme les autres. C'est vrai qu'elle est différente de toutes les «cocottes» de l'époque qui étalaient leur condition grâce à leur apparence; plus elles portaient de plumes et de « quincaillerie » plus elles s'estimaient respectables. Coco ne le voit pas ainsi, elle qui est déjà différente par son physique qui ne correspond pas aux canons des voluptueuses de l’époque. Maigre et androgyne, elle ne supporte pas toutes ces dentelles, toutes ces parures, ces maquillages. Elle va peu à peu créer le style et la mode qui vont libérer les femmes, les « décorseter », leur permettre de respirer enfin, et même sans être fashionista à « blog de filles » avec les « pieds en dedans » l’envie de suivre cet itinéraire semblait passionnant.

    Hélas, on voit peu de choses concernant la création, les affres et difficultés de devenir unique dans un monde et à une époque où le travail des femmes était considéré comme inutile. Evidemment on voit plusieurs fois Coco se glisser parmi les « belles » et soupirer « trop de dentelles, trop de maquillage, trop de tout », déjà chez les bonnes sœurs de l’orphelinat elle scrutait les ourlets des cornettes. Bien sûr on la voit s’extasier puis porter le fameux pull marin à rayures bleues des pêcheurs lors d’une escapade à Deauville, ajouter un (moche) col Claudine sur une robe (encore plus moche) à carreaux, couper une cravate pour en faire un nœud, porter des pantalons d’hommes trop grands pour elle… Sinon, c’est à peine si on la voit couper quelques tissus sans voir le résultat final. Et comble de tout, le film s’achève sur ce qui marque le début de l’ascension de Chanel : un défilé de très longs mannequins très maigres qui portent moult froufrous, dentelles et robes vaporeuses…

    Le film qui reconstitue manifestement à la perfection un triste orphelinat, puis les bars à filles de provinces, puis la vie chichiteuse du Paris de la Belle Époque, se concentre surtout sur les relations amoureuses ou pas, de Coco avec deux hommes : Balsan d'abord (Benoît Poelvoorde, formidable, qui possède toujours cette intelligence ou cette facilité à balancer ses répliques comme s’ils les avaient écrites lui-même ) puis Boy Capel (Alessandro Nivola moins sexy qu'un flacon de parfum), tous deux très riches et qui seront néanmoins bien utilisés par la belle indépendante pour lui permettre de réaliser ses rêves. Les acteurs ne sont donc pour rien dans ce semi ratage, ou semi réussite (diront les plus indulgents) et surtout pas Audrey Tautou qui semble posséder et rend admirablement la volonté, le courage et l’obstination de son modèle jusqu’à finir dans les derniers plans (simplement grâce à une coiffure et à un maquillage… pas un masque en latex de 3 cms d’épaisseur) à lui ressembler étonnamment. Il ne faut pas oublier Emmanuelle Devos qui s’amuse comme une folle et aère le film à chacune de ses apparitions. Partager entre le désir de plaire, d’être à la mode et celui de se libérer de tout ce tralala, capable d’interpréter à l’écran une mauvaise comédienne, elle est irrésistible.

    Mais, interminable et paresseux, je me suis mise à bâiller poliment (avec ma main devant ma bouche) devant ce film tout propre sur lui et plein de froufrous…