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carte blanche a l'unite fiction d'arte.

  • LA JOIE DE VIVRE, QUI SEME LE VENT, POUPOUPIDOU, LE FIL D'ARIANE

    FESTIVAL INTERNATIONAL DU PREMIER FILM D'ANNONAY

    LES ETOILES MONTANTES DU CINEMA FRANCAIS

    LA JOIE DE VIVRE

    de Jean-Pierre Améris avec Anaïs Demoustier, Swann Arlaud, Marianne Basler, Jean-François Balmer

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    Pauline n'a que dix ans lorsqu'elle devient orpheline et qu'elle est recueillie par sa tante et son oncle qui vivent en Normandie dans une somptueuse demeure posée en haut d'une falaise qui domine la mer. Pauline n'a que faire d'être devenue riche par son héritage mais sa très vénale tante lorgne sur le magot qu'elle met à l'abri dans un secrétaire. Pauline s'attache instantanément à sa nouvelle famille et surtout à son cousin Lazare avec qui elle partage jeux et secrets. Lazare est un garçon fougueux, indécis, velléitaire que sa mère protège et qui s'emploiera toute sa vie à l'éloigner de la romantique Pauline.

    De ce roman pas très connu et moins représentatif de l'oeuvre de Zola, Jean-Pierre Améris tire un film d'un romantisme réellement échevelé, d'une cruauté parfois terrible. Le personnage de Pauline est illuminé par Anaïs Demoustier qui incarne avec fougue cette jeune fille gaie, vive, naïve, amoureuse éperdue prête à tous les sacrifices, même à celui de pousser l'être aimé dans les bras d'une autre. Le jeune homme quant à lui a les traits adorables et charmants de Swann Arlaud (que l'on a déjà vu en chocolatier aux côtés de Pierre Niney dans "Les émotifs anonymes"). Malgré ses hésitations chroniques, ses décisions impulsives qui virent à la cruauté, son idéalisme égocentrique, on s'attache fort à ce garçon ardent et impulsif.

    Le couple "fonctionne" dans une alchimie comme il en arrive parfois au cinéma. Les paysages des falaises, de la mer parfois tourmentée filmés dans des lumières somptueuses, la musique d'un lyrisme exalté font vraiment regretter que ce beau film remarquable et différent ne sorte pas en salle car le grand écran convient admirablement à la splendeur des images et de l'histoire. 

    POUPOUPIDOU

    de Gérald Hustache-Mathieu, avec Jean-Paul Rouve, Sophie Quinton, Guillaume Gouix

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    Je vous ai déjà dit tout le bien que je pensais de ce superbe film ici. C'est son Directeur de la photographie Pierre Cottereau qui nous l'a présenté, nous faisant partager au passage sa passion pour le cinéma ainsi que celle du réalisateur, leurs influences cinéphiles américaines que l'on retrouve dans ce film (Lynch, les frères Coen, Gus Van Sant). Il est également responsable des très belles images de "Café de Flore" de Jean-Marc Vallée.

    Guillaume Gouix recevant un prix à Angers pour son court métrage en tant que réalisateur samedi soir n'a pu faire le voyage à l'autre bout du monde où se trouve Annonay ! Dommage mais tant mieux pour sa réussite et bravo pour son prix.

    CARTE BLANCHE A L'UNITE FICTION D'ARTE.

    QUI SEME LE VENT

    de Fred Garson, avec Laurent Lucas, Natacha Régnier.

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    Deux scientifiques appartenant à une ONG chargée de démontrer les ravages de l'extraction d'uranium sur la santé de la population, sont pris en ôtages au Niger. Hugo Geoffroy de la cellule d'urgence du Quay d'Orsay et la Directrice de l'ONG se rendent sur place pour tenter de négocier avec une bande terroriste redoutée qui prétend faire partie des rebelles touaregs.

    Implacable démonstration de ce que vaut la vie d'un homme et d'une femme lorsque les intérêts financiers de deux nations sont en jeu. Ecoeurant une fois encore de voir que les plus hautes instances de l'Etat tirent les ficelles et font peu de cas des êtres humains. La politique dans toute son horreur sa splendeur !

    Laurent Lucas et Natacha Régnier sont FORMIDABLES.

    LE FIL D'ARIANE

    de Marion Laine, avec Amandine Dewasmes, Mélanie Bernier, Julie Ferrier 

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    Dans cette agence de voyages un peu particulière puisqu'elle propose des voyages plus ou moins coquins permettant aux célibataires de se rencontrer, les potins de bureau vont bon train. Et justement ces jours ci les langues de vipères ont du boulot puisqu'un serial killer sévit dans le quartier, zigouillant des femmes et une des employées de l'agence, Ariane a disparu... C'est Dolorès qui évoque ses inquiétudes quant à la disparition d'Ariane puisqu'il y a quelque temps, un mystérieux inconnu l'appelle chaque nuit et a entamé avec elle une relation sexuelle par téléphone interposé dont elle est devenue complètement dépendante. L'homme refuse pourtant de la rencontrer.

    Rarement le terme "jouer" n'aura aussi bien collé aux acteurs tant cette fantaisie burlesque non dénuée d'émotion vers le dénouement, semble être une sucrerie débridée où chacun a pu laisser libre court à son imagination, son humour et sa légéreté. A l'opposé de leur image ou de ce qu'elles ont déjà interprété, les deux formidables Amandine Dewasnes et Mélanie Bernier sont respectivement une fille coincée et envieuse et un garçon manqué.

    J'espère trouver le temps d'évoquer un peu la "rencontre" avec les jeunes acteurs présents qui a eu lieu hier avec Amandine Dewasmes, Mélanie Bernier (dont qui vous savez est tombé amoureux...°, Pierre Niney et Tarek).