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  • Délice Paloma de Nadir Mokneche ***

    Délice Paloma 

    Une femme d’âge mur juchée sur des talons aiguilles et en survêtement vert et rouge sort de prison. C’est Madame Aldjéria. Elle va nous raconter comment, en voulant réaliser son rêve : la réouverture des Thermes de Caracala, elle en est arrivée là. Après les « invasions barbares », Madame Aldjéria, véritable « parrain » algérois va monter un petit business hors la loi et rémunérateur (magouilles en tous genres, plus ou moins cruelles..) aidée de son fils Ryad, de sa protégée et associée Shéharazade et de sa sœur (sourde et muette) Mina. Sur la carte de visite de ce commerce qu’elle appelle pompeusement « l’Agence » est noté « Madame Aldjéria va le faire pour vous ».

    On sait d’emblée que le drame couve puisque le film s’ouvre sur la prison. Cependant cette chronique qui fait aussi la part belle à la vraie vie des vrais gens à Alger, est souvent drôle. En tout cas, c’est rondement mené, généreux, plein de péripéties et de rebondissements et ce beau film sombre et lumineux est un délice. Tous les personnages ont un rêve qui se fracassera ou pas contre la réalité... Vers les trois quart du film, la voix off de Madame Aldjéria nous avertit : « avant de vous raconter la suite de mon histoire je vais aller boire une bière au Miami » !

    L’interprétation sans faille est emportée par Biyouna, actrice colossale, véritable tornade drôle et émouvante. Et ce film, nouvelle pépite estivale, est également traversé par deux anges : Paloma (Aylin Prandi) et Ryad (Daniel Lundh).

    Délice Paloma