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le quattro volte de michelangelo frammartino

  • LE QUATTRO VOLTE de Michelangelo Frammartino **

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    De nos jours en Calabre, le réalisateur pose sa caméra attentive et admirative et observe. A quatre reprises, les quatre fois du titre, il nous donne à voir, à contempler, à réfléchir, à nous émouvoir ou à sourire. Un vieil homme malade emmène chaque jour son troupeau de chèvres dans des pâturages en altitude, accompagné de son chien forcément fidèle. On assiste au rituel quotidien de son coucher, à sa solitude déchirante et à son agonie. Un chevreau naît, s'égare et se refugie au pied d'un arbre majestueux qui sera abattu. Ce "sacrifice" donnera lieu à une fête villageoise puisque de l'utilisation de ses cendres résultera le charbon de bois permettant au village de se chauffer...

    C'est beau, c'est très beau, c'est même prodigieusement magnifique, bouleversant lorsque le vieil homme s'éteint, amusant quand le chien parvient à faire dévaler une camionnette en retirant la pierre qui la bloquait, émouvant lorsque le chevreau se perd, triste quand l'arbre est abattu, surprenant lorsque le charbon de bois est "fabriqué"... Sans le moindre dialogue et sans musique, le réalisateur nous offre un cinéma à la fois rigoureux et lyrique, forcément différent dans sa radicalité. Sans aucun doute, possède t'il une âme faite de sons, de sensations humaines, animales, végétales, minérales et on ne peut que saluer et battre des mains devant un cinéma  tellement à part. Mais peut-être aussi faut-il s'assurer de ne pas perdre en chemin le pauvre spectateur (dont je suis) habitué à ce qu'on lui raconte des histoires. En effet, les intentions et le propos du réalisateur sont loin de m'être toujours apparus limpides et je doute que dans son exigence manifeste il ait voulu se contenter de nous montrer de somptueuses images.