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les fragments d'antonin -

  • Les fragments d’Antonin de Gabriel Le Bomin ***

    L’époque des films de guerre qui nous présentent des hommes qui y vont la fleur au fusil en poussant des cris guerriers et/ou patriotiques semble bien révolue, et c’est tant mieux. Voici une nouvelle démonstration où des hommes plongés dans le chaos du monde ont pour préoccupation principale de sauver leur peau. Le reste du temps, ils crèvent de trouille avant d’aller se faire massacrer sous les ordres d’un état-major bas de plafond. Quant aux survivants, ils sont la proie de séquelles physiques ou psychiques indélébiles.

    C’est aux conséquences psychologiques que s’intéresse ce film. Au temps où la psychiatrie n’en est qu’à ses balbutiements et où seules les blessures des « gueules cassées » sont reconnues, un professeur va s’attacher au cas d’Antonin revenu du front, halluciné et traumatisé, bégayant de façon obsessionnelle cinq prénoms et cinq gestes. En privilégiant les blessures de l’âme, le réalisateur offre un film de guerre atypique, sensible avec, comme il se doit, une vision de l’horreur à la limite du supportable parfois.

    Grégory Derangère est Antonin, fiévreux et hypersensible comme toujours.