Aujourd'hui, pour vous prouver comme je suis courageuse, je vous montre ce que j'ai fait :
Oui, pour aller d'un endroit à un autre, j'ai pris le métro. Et à Lyon, il ne pue pas mais il est bondé de gens à l'intérieur quand même : pouah !
c'était vraiment couillon d'avoir pris cette chose souterraine vu que j'ai marché plus d'une heure avant de retrouver ma rue où je dors et... bref ! C'est bon, je suis sauve et saine mais si j'avais su, je serais rentrée à pied direct plutôt que de monter dans la chose.
Tard le soir, j'ai vu cette chose aussi, surgie de nulle part. Elle s'appelle Opéra.
Mais ce n'est pas tout, à Lyon il y a ça :
et aussi ça :
Comme promis je suis allée assister à l'émission de France Inter "On aura tout vu" de Christine Masson et Laurent Delmas. Christine Masson surtout, mais j'étais déçue, tout est écrit sur un papier et elle lit. D'accord elle lit bien, mais quand même, elle lit.
Laurent Delmas, il ne sert à rien sauf à se faire moucher par Thierry. Et j'avoue, j'ai ri. Pire, j'ai même pensé "bien fait". Je sais, j'ai pas de religion. Mais ça m'escagace les gens qui sont infoutus de flatter ou de faire un compliment sans dénigrer quelqu'un ou quelque chose d'autre. Donc, lorsque Lolo a dit : "En fait, Lyon c'est l'anti-Cannes !", Thithi a répondu "Absolument pas. Rien à voir. Le cinéma a besoin d'un festival comme Cannes... et pour ce que tu en as dit, tu ne seras plus invité".
Et toc, comme dit Steven.
On sait que Laurent Delmas sera à Cannes l'année prochaine mais bon, il a quand même boudé. Ou pas (je ne sais si c'est sa tête habituelle) :
Vous allez sûrement me proposer de changer le titre de mon blog ainsi que
Sandra M. me l'a (presque) déjà suggéré et de l'appeler "Sur la Route de Thierry Frémaux" mais que voulez-vous, vous savez que quand j'aime c'est pour la vie :
Pierre Etaix aussi était là et c'est avec beaucoup d'humour qu'il a raconté ses déboires avec une avocate ripoux... et on est vraiment soulagés de savoir qu'il a récupéré tous ses films. La présentation pendant le festival de la copie restaurée de son film "Yoyo" est un événement et c'est avec énormément d'émotion qu'il a retrouvé le contact avec le public.
Souleymane Cissé, réalisateur malien nous raconte son entrée en cinéphilie dès son plus jeune âge, par le western (comme moi !), et le bonheur d'avoir comme parrains de son dernier film "Dis-moi qui tu es" ("un film moderne sur l'Afrique d'aujourd'hui") Martin Scorsese et Steven Spielberg grâce à qui il a pu le présenter à New-York. Actuellement, il attend un distributeur français...
Etait également présent Michael Henry Wilson dont le film "Clint Eastwood, le franc-tireur" dans lequel il convie le cinéaste à revisiter son œuvre à partir de son diptyque sur la bataille d’Iwo Jima est projeté à Lyon. Il travaille auprès de Clint Eastwood depuis de longues années et ses Entretiens avec Clint ont été publiés en novembre 2007.
No photo (floue... quand je suis émue, je tremble !) de ces deux là car ils étaient de dos. Ils ont un très joli dos mais je préfère remettre un peu du regard qui tue... :
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Côté films, deux films Eastwoodiens.
L'homme des hautes plaines de Clint Eastwood (1971)***
Il s'agit du premier western de Clint en tant que réalisateur. Il y tient également le premier rôle, celui d'un ange exterminateur qui fait une halte à Lago, minuscule ville perdue dans le désert californien. Mal accueilli et provoqué par trois hommes, il les abat froidement. La population fascinée par cette méthode efficace et expéditive lui propose de la débarrasser de trois autres types indésirables qui vont sortir de prison. L'étranger accepte à condition que la ville accède à tous ses désirs. Il fait repeindre tous les bâtiments en rouge, rebaptise la ville "HELL", nomme comme shérif et maire un nain souffre-douleur...
Il quitte la ville au moment où réapparaissent les trois malfrats et reparaît pour assouvir son étrange vengeance qui ressemble à un châtiment...
Tourné en décors naturels contre l'avis des studios, ce film qui compte six minutes de dialogue, prend son temps pour s'attarder sur les paysages, les décors, les visages, les gestes semble être un évident hommage aux films de Sergio Leone qui ont fait entrer Clint et son personnage énigmatique de vengeur sans identité dans la légende. Hiératique, félin, beau dans la spendeur de son visage que les premières rides commençaient à creuser...
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Les proies de Don Siegel (1971) ***
Pendant la guerre de Sécession Amy, 12 ans (bientôt 13), découvre un soldat yankee blessé dans les bois où elle ramasse des champignons. Elle l'aide et l'accompagne jusqu'au pensionnat de jeunes filles où elle vit. Accueilli sans enthousiasme par la directrice, l'autoritaire Martha et les 8 autres pensionnaires, elles décident de le soigner avant de le livrer aux troupes sudistes.
Le prisonnier comprend rapidement que son charme agit sur toutes ces femmes. Il se montre galant, disponible, compréhensif et entreprend, par jeu ou par intérêt (on ne le sait pas clairement) de séduire ou d'apprivoiser chacune des femmes, de la plus jeune à la plus âgée.
Les premières images et l'apparition de cette petite fille de conte de fées dans cette forêt si belle et brumeuse donnent au film une élégance irréelle. L'atmosphère faite de grâce, de féminité et de bonnes manières en accentuent encore le caractère différent et dérangeant. On sent que l'ombre plane, que tout ne restera pas idéal.
Effectivement, lorsque les unes et les autres s'aperçoivent qu'elles ne sont pas LA seule dans le coeur du beau caporal, elles ne vont pas se liguer les unes contre les autres mais au contraire exercer leur redoutable colère sur l'objet de leurs fantasmes et de leurs désirs.
Et le film se termine, comme il avait commencé, dans cette forêt fantasmagorique, comme si rien n'était arrivé, ni personne.
Glaçant avec (comme dans "Un frisson dans la nuit") un Clint au charme XXL dévastateur, véritable "sex toy", victime suppliciée impuissante des femmes.
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Inutile de vous rappeler l'événement du jour... Si ?
Voilà, c'est bien parce que c'est vous :
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Événement
Remise du prix Lumière
Samedi 17 octobre à 19h45
À L'Amphithéâtre du Centre de Congrès
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Hélas, je ne puis vous décrire avec des mots du dictionnaire dans quel état je me trouve présentement... si ce n'est que c'est le jour où ce blog plus que jamais porte le nom qu'il porte...
A demain !