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le bon

  • LUMIERE 2009 - Cérémonie de Clôture

    Je n'aurais jamais pensé, lorsqu'il y a plus de trois ans j'ai décidé de "baptiser" ce blog "Sur la route du cinéma" qu'un jour je rencontrerai celui qui m'en a inspiré le titre, celui que je considère comme un géant, une légende vivante, acteur, réalisateur, musicien, idéal !

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    Clint Eastwood n'a pas fait que nous honorer de sa présence, il nous a fait ce cadeau inestimable de nous présenter trois minutes de son prochain film qui sortira bientôt aux Etats-Unis, et début 2011 en France "Invictus" avec Morgan Freeman et Matt Damon. Ces quelques minutes évidemment prometteuses donnent forcément envie...

    Aujourd'hui, j'avais de nouveau (avec quelques 5 000 autres privilégiés) rendez-vous avec Clint et c'est, manifestement ému qu'il est venu nous remercier et nous redire son bonheur d'être en France où il se sent désormais chez lui, d'y tourner une partie de son nouveau film et son envie de revenir à ce merveilleux festival.

    Avant cela, le maître de cérémonie, visiblement et tellement épuisé par cette semaine (et sans doute celles qui ont précédé) qu'il en avait oublié de se raser, a tenté, avec son désormais légendaire humour de contenir l'impatience de la salle. Il a remercié les 200 bénévoles dont je peux confirmer qu'ils étaient absolument tous adorables et les a faits monter sur scène.

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    Nous avons dû subir un discours sans intérêt du maire de Lyon... obligeant Bertrand Tavernier nettement plus intéressant et au fait de l'événement, à faire court.

     

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    Mais c'est de toute façon Clint et personne d'autre que tout le monde attendait. Il est apparu parfaitement décontracté, en ti-shirt blanc et blouson, de sa démarche chaloupée à nulle autre pareille et il est monté sur scène pour présenter le film qui allait suivre. Et c'est dans le plus grand cinéma et sur le plus grand écran du monde que nous avons pu redécouvrir en scope le sublime film de Sergio Leone "Le bon, la brute et le truand". Inutile de vous dire (mais je vous le dis quand même) que la mythique et grandiose scène finale au cimetière de Sad Hill a pris toute son ampleur dans cette grande halle où l'on sentait la ferveur décuplée par la géniale musique qui occupait tout l'espace.

    Un tonnerre d'applaudissements a jailli sur les mots "The end", destiné à celui qui confiait qu'il avait été accueilli ici comme une rock star !

    Aujourd'hui, j'espère que vous ne vous plaindrez pas de la "floutitude" de mes photos, j'étais à un mètre cinquante (on fait moins les malins à présent ???) : INRATABLE !!!

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    Bon des photos, j'en ai 850... alors, je vous fais grâce...

    Voilà,

    c'est fini,

    depuis une semaine je suis comme déconnectée de la réalité, comme si Lyon et son Festival Lumière avaient été une rupture, un intermède hors du temps, une semaine comme un mirage qu'il va falloir que j'assimile pour réaliser que je n'ai pas rêvé. Mais me croirez-vous si je vous dis qu'après cette semaine que j'aurais tant aimé partager avec d'autres (Merci Gaël, Marianne et Patrick d'avoir été là hier), j'aime encore plus le cinéma, et Clint ???

     

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    Je terminerai par les mots de Thierry Frémaux qui, par ce festival souhaite "qu'on arrête de parler de “vieux films” et de dire que c'est passéiste d'aimer les films de John Ford, de Maurice Pialat ou les comédies de Woody Allen, Georges Lautner ou Ettore Scola...". Et qui justifie son choix  incontestable de Clint Eastwood en tant que premier invité à recevoir le Prix Lumière pour "l'ensemble de son oeuvre mais aussi pour le lien qu'il entretient avec l'histoire du cinéma" parce que "Clint Eastwood a une oeuvre de cinéaste et d'acteur incomparable et qu'il est animé par un magnifique esprit d'admiration et de fidélité à ses aînés. En même temps, c'est un cinéaste actif, qui vient de terminer un film en Afrique du Sud et qui en commence un autre bientôt. Rien de passéiste, donc. On ne pouvait guère rêver mieux. Quand il a accepté, nous étions fous de joie. Je sais que nous ne sommes pas les seuls !"

    Certes.

     

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    Etant donné qu'hier... enfin la nuit dernière, je n'étais pas dans un état émotionnel me permettant d'aligner trois mots écrits (je ne vous parle même pas des mots parlés !), je reviens ce soir pour une petite explication de texte concernant les photos de la soirée d'hier car manifestement vous vous êtes emmêlés les pinceaux !

    La belle jeune femme blonde et frisée c'est bien Cécile de France (ce n'est pas un jeu, et il n'y a rien à gagner) et le beau jeune homme,,un peu plus bas un peu moins  blond mais tout aussi talentueux c'est Kyle Eastwood, fils de. venu nous enchanter d'un mini-concert, il nous a ravi les oreilles (oui Fred, et les yeux aussi !) avec les musiques de certains films de papa et un morceau de jazz de sa composition. C'était une merveilleuse soirée  suivie de la projection de "Sur la route de Madison"... Je n'oublierai jamais cette soirée, ces soirées et cette semaine toute entière.

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  • Le bon, la brute et le cinglé de Kim Jee-Woon ***

    Le Bon, la brute et le cingléLe Bon, la brute et le cingléLe Bon, la brute et le cinglé

    Trois baroudeurs solitaires et coréens se courent après en Mandchourie pour récupérer ou garder une carte aux trésors appartenant à un Japonais. On trouve le Cinglé, excité de la gâchette pas bien malin, la Brute tueur à gages sans pitié et le Bon, pas si bon que ça évidemment et chasseur de primes de son état.

    Si ça ne vous rappelle rien, je ne peux rien pour vous !

    Le « Bittersweetlife » du même Kim m’avait déjà particulièrement emballée et aussi (je l’avoue) la découverte de son magnifique (et très bon) acteur Lee Byund-Hun qui compose ici une bien belle brute, cruelle et élégante. J’avais déjà à l’époque évoqué les références à Quentin Tarantino et Sergio Leone mais ici il s’agit bel et bien du premier western spaghetti asiatique revendiqué haut et fort et par ailleurs d’un superbe hommage au cinéma et particulièrement au film indépassable de Sergio Leone.

    Kim Jee-Woon n’essaie pas de faire mieux, il fait différent avec des nuances tarantinesques (ne serait-ce que dans la musique et l’absurdité) non négligeables. S’il est possible de regretter quelques longueurs ici et là, on ne peut nier que les trois morceaux de bravoure, trois longues scènes tout simplement extraordinaires emportent le tout vers des sommets cultissimes : la scène d’ouverture d’attaque du train drôle et euphorisante, celle du « marché fantôme » belle et (faussement) brouillonne et la poursuite finale dans le désert où les bons, les méchants, les tueurs, les soldats, les tanks, les motos et les chevaux se dézinguent dans un joyeux fatras outrancier.

    Tout est too much dans ce film pour un plaisir total et frénétique qui donne parfois envie de taper dans les mains. Les paysages naturels sont splendides et grandioses, les décors somptueux, les costumes magnifiques, les cascades chorégraphiées « à la coréenne » électrisantes, les dialogues absurdes et la musique décalée complètement vivifiante.

    Evidemment cela se termine au milieu de nulle part où l’un de nos héros creuse pendant que l’autre tient le flingue… On ressort de la séance complètement rétamé mais ravi.