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marie bunel

  • JAPPELOUP de Christian Duguay °

    Jappeloup : affiche

    En 1988 Pierre Durand et sa vaillante monture Jappeloup de Luze remportaient en couple la médaille d'or aux Jeux Olympiques de Séoul. Joie, bonheur et félicité à Saint Savin en Gironde où l'homme et la bête virent le jour. Mais avant d'en arriver là, Pierre a d'abord été un tout jeune cavalier soutenu par son père dans toutes les compèts pendant que maman lâchait parfois sa caméra quand le petit tombait. Lorsque Pierrot obtient son baccalauréat, le cheval ne l'intéresse plus et il devient avocat. Mais avocat, ça l'ennuie. Alors il redevient cavalier et son papounet lui achète Jappeloup, un dada tout noir, tout petit et totalement caractériel. Figurez-vous que parfois le zèbre (façon de causer) refuse de sauter. Manque de bol. La spécialité de Pierrot c'est le saut d'obstacles. Bref, je vous la fais courte. Pierre gagne des compètitions, perd un championnat de France à cause de Jean Rochefort, fait partie de l'équipe de France, ne s'entend pas avec son entraîneur (perso, je crois que je m'entendrais bien avec Tcheky Karyo moi... mais bon je ne fais pas de cheval !), n'a pas confiance en lui, se marie avec Nadia, fait un enfant (le genre qui s'élève tout seul), ne cause pas à son cheval, apprend à causer à son cheval... et remporte les jeux olympiques de Séoul ! Joie, bonheur et félicité !

    Si comme moi vous n'avez JAMAIS entendu parler de Pierre Durand. Si le nom de JAPPELOUP ne vous évoque strictement RIEN. Si l'équitation vous intéresse autant que les Chevaliers paysans de l'an mil au lac de Paladru :

    FUYEZ PAUVRES FOUS !

    Deux heures et dix minutes... ça dure 2 heures et 10 minutes... et j'ai eu l'impression d'en avoir passé au moins 5 dans une écurie ou sur un circuit de sauts d'obstacles. Des heures interminables à voir des canassons sauter des barrières, des rivières... et que je te fais tomber une barre et que je me ramasse le portrait et que j'entends la cloche, et que je l'entends plus, et que je fais la gueule parce que j'ai perdu, et que je boude parce que j'ai pas gagné, et que je veux faire plaisir à papa et puis plus ! Ce film est une punition. Et encore je ne vous parle pas des ralentis, de la musique sursignifiante et assommante (si je tenais le morveux qui l'a écrite, je lui fais bouffer sa baguette)  et de la psychanalyse de bazar. Entre le père : "ah mon fils on s'est saigné aux quatre coins des veines pour t'offrir le bourrin de tes rêves mais si tu veux faire avocat on t'en voudra pas, on t'aime fils", et l'épouse légitime : "ah je veux pas d'un père couilles molles pour mon enfant, je te donne un quart d'heure pour te ressaisir... et puis, je t'aime bien mais, laisse moi dormir !", Freud n'est jamais loin.

    Les acteurs très appliqués, très concernés, dignes et graves ont pris leurs rôles et cette histoire très au sérieux. Guillaume Canet est un super cavalier. Mais malgré ça, au bout d'un moment je n'en pouvais plus de toute cette gnangnanterie autour d'une success story entre un dada et son cavalier !