A la demande générale d'une seule personne, voici un petit reportage relatant ma récente et émouvante visite au Musée de Montmartre.
En préambule je ne vous ferai pas l'affront de vous remettre en mémoire mon histoire d'amour inaboutie inachevée avec Jean Marais. Ce serait trop éprouvant (pour moi). Cependant, récemment, mon époux actuel (oui en général, quand j'aime, j'épouse...) me disait "comment se fait-il que tu aies refusé d'épouser Jean Marais ?"... A aucun moment, il n'a pu croire que le refus pouvait venir de lui. C'est beau non ?
Je n'aurai pas non plus l'audace d'affirmer que cette exposition est faite pour moi et que j'ai pu en profiter grâce à mon séjour encore tout frais mais néanmoins super-héroïque dans la Capitale-Paris-Tour-Eiffel (and it iz djeust zi apéritif !). Néanmoins, cette exposition fut pour moi deux heures et demi de bonheur intense, d'immersion une nouvelle fois dans le cinéma, le théâtre, les oeuvres mais aussi quelques miettes de la vie privée de celui qui fut un des héros de mon enfance, de ma jeunesse (vos g...... les goujats !)...
Cette exposition "L'éternel retour", c'est d'abord un endroit magique que l'on découvre dans ce quartier qui reste toujours fantasmagorique pour moi, parce que j'y ai vécu plusieurs années, même s'il paraît de moins en moins irréel parfois : Montmartre. Un peu excentré du tumulte touristique, à trois enjambées de la Place du Tertre, dans la petite rue Cortot, la plus vieille maison de Montmartre accueille dans ses locaux au charme suranné mais chargés de romantisme ces expositions.
Après avoir franchi cette porte verte, une dame chagrine, maussade et frigorifiée vous accueille, ou plutôt ne vous accueille pas... J'aime bien balancer, c'est mon côté punk !
Dans le jardin délicat, au joli "fouillis" organisé, vous pouvez croiser de pauvres hères égarés qui doivent se demander ce qu'ils font là. Ne vous laissez pas impressionner. Invitez-les au contraire à vous accompagner. Au fond à gauche, la vue sur les célébrissimes vignes montmartroises est ravissante d'autant plus avec cette grisaille qui n'ajoute aucune tristesse mais la rend au contraire encore plus enchanteresse.
Là, c'est moi en plein mouvement (comme toujours. Oui j'tiens pas en place :-(((). J'adore les photos de moi où on se dit "r
ooo, on voit pas sa tête ! Quel âge elle peut bien avoir avec son sac de djeuns, ses pieds en dedans, sa coupe de veuch Jim Morrisson, son poncho et son gilet à gros boutons qui dépasse... genre !!!". Oui, j'adore ! Et ça c'est APRES avoir rencontré
Mufle-Man qui dit "
t'es restée coincée sur la nouvelle vague toi" et
Mufle-Man Le retour qui s'interroge : "
ben t'es pas encore mamie toi ???".
Là c'est une oeuvre de Jean Marais. A part deux trois bricoles qui me touchent, on ne peut pas dire que je sois fan de son style, même si on sent toujours l'influence, l'importance et l'impact de Jean Cocteau... mais tout ce qu'il a créé il l'a fait pour s'amuser, dit-il, donc il n'est pas interdit d'apprécier, de critiquer ou de se moquer.
La tête de ravi au milieu en bas, c'est "Moit.". Celui qui faisait semblant d'être déprimé sur la photo du jardin. Ah la la, je parie que vous y aviez cru !
Il s'agit ici du premier auto-portrait de Jean Marais dont la légende assure que Zack Snyder dit Le Visionnaire, s'est inspiré pour créer son personnage de grand schtroumpf bleu Docteur Manhattan.
La Bête et la bête ! Cinq heures de maquillage sont nécessaires pour ce résultat. Je ne sais plus pour lequel des deux personnages.
L'affiche de ce chef d'oeuvre est une merveille. J'ai eu beaucoup de difficulté à quitter cette salle tant l'endroit est fascinant, agrémenté de nombreuses photos du film et du tournage. Ce qui ne nous a pas empêché de nous amuser un peu, devant l'oeil agressif et menaçant du FBI (quelques analphabètes triés sur la persienne) présent mais amusé des autres visiteurs.
Aaaaaaaah ! Embrasser Jean Marais ou simplement poser ma tête contre la sienne !
Mais non, c'est pour rire. Il ne faut pas tout prendre au sérieux comme ça !
J'aime trop le cinéma, je ne lui ferai jamais ça !
Ce n'est pas Mickey ! Qu'est-ce ?
Un César en vrai, que Jean Marais a obtenu à titre honorifique évidemment...
Un beau mur couvert d'affiches, mais hélas innaccessible (le FBI veille...).
Noble chevalier, gentilhomme, aristocrate, distingué, majestueux, magnifique, il m'a fait rêver.
Je l'ai aimé.
C'est la maison insensée qu'il a habitée à Montmartre au 22 rue Norvins (trois maisons plus loin sur la droite... il y avait la mienne) : La Folie Sandrin et l'histoire de cette maison est passionnante...
J'entends sa voix sublime, éraillée, fatiguée, son éloquence distinguée et son rire sonore et raffiné.
Pour une visite plus complète et mieux guidée, lisez le dossier de presse magnifiquement bien fait. Ou mieux encore, rendez vous au Musée de Montmartre car cette exposition reste en place