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rachel evan wood

  • LES MARCHES DU POUVOIR de George Clooney *

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    Ce sont les primaires au parti social... démocrate tazunien en vue de la prochaine élection présidentielle ! En lice deux adversaires, mais on ne va s'intéresser ici qu'au cas de Mike Morris gouverneur et candidat à la candidature. Et comme c'est George Clooney qui s'y colle, je vote, quoique... Pour mener tambour battant les derniers jours de la campagne, il faut remporter la victoire dans l'Ohio, le directeur de campagne (Phillip Seymour Hoffman, parfait, plus que parfait, superlatif, conditionnel passé présent à venir et j'en passe.. j'aime cet acteur passionnément, à la folie !) et son adjoint Stephen, un jeunot pas fini mais plein d'avenir et d'ambition, j'ai nommé Ryan-oulalalala-Gosling.

    George Clooney a enchanté Venise avec son film. Les italiens sont fous de George Clooney qui le leur rend bien, mais l'amour c'est connu, rend aveugle car le film de George, s'il est élégant et soigné, est également mou du genou. Il manque de rythme, de punch et sombre parfois même dans un ridicule achevé lors de certaines scènes. Celle où la jeune stagiaire (Evan Rachel Wood à qui je décernerais sans hésiter le Golden Raspberry Awards de l'année pour sa prestation dans ce film) drague le jeune loup aux dents qui rayent le plancher, est un summum de beaufitude, de lourdeur et de maladresse digne d'un mauvais sitcom. Ryan jouant le bel (forcément) indifférent et Evan Rachel (maquillée à la truelle trempée dans la farine) s'envoient des répliques censées faire grimper la température mais qui sont tout simplement consternantes. S'ensuit une scène grotesque de débandade indigne de notre driver... En outre, reconnaissons que les rares femmes de ce film misogyne sont incroyablement mal servies et filmées. Pour Miss Wood, c'est fait. Elle passe de fille pas farouche, aguicheuse prête à tout pour attirer son supérieur dans son plume à pucelle effarouchée sans plier les genoux. Mais il y a aussi Marisa Tomeï en journaleuse obstinée. Affublée de lunettes gigantesques, grimaçante et filmée en gros plans peu flatteurs, elle ressemble à Groucho Marx. Quant à la femme de Mike/George, en une pauvre scène en plan fixe dans une voiture, sa piètre prestation fait peine à voir.

    Revenons en aux marches ! Il est d'abord question ici de loyauté, d'admiration, de probité, de dévouement, de droiture. Le candidat et ses conseillers se partagent équitablement ces qualités et caractéristiques et l'on ne sait où donner de la tête devant tant de pureté. La politique serait donc un monde où des gens honnêtes et incorruptibles se soucient de l'avenir du pauvre monde d'en bas ? La première partie est donc laborieuse tant elle peine à présenter tous les protagonistes et leurs nobles desseins. Mais lorsque notre George réalisateur se met à gratter l'os de ce petit monde vertueux et que notre Stephen/Ryan se prend à fricotter avec le camp adverse, on se dit qu'enfin il va y avoir du grabuge. Effectivement, quelques retournements de situations, des trahisons et des coups bas font virer le film du côté du polar. Mais toujours aussi mollement.

    Et puis pschiiiit, on découvre que la perte des illusions se lit sans difficulté sur un visage, que la politique est un monde ripou encombré de bassesses, de compromissions, que le politicien priapique a une libido hors norme, qu'il faut se méfier des stagiaires... bref, qu'un traître c'est toujours un ami. Au passage, George nous aura asséné quelques propos de campagne assez puants comme la suprématie des Etats-Unis sur le reste du monde qui pourra entre autre se passer du pétrole des pays arabes en roulant au colza, comme l'incitation à se faire justice soi-même (au cas où un meurtre est perpétré sur un membre de sa famille) à condition d'être bien puni ensuite, et employé des mots tel que "race"...

    Etrange !