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robert altman

  • The Last Show de Robert Altman ***

    Un des personnages dit :”la mort d’un vieil homme n’est pas une tragédie”… Non, mais elle est triste néanmoins. Voit-on ce film différemment du fait que Robert Altman est mort récemment, peut-être, peut-être pas ? Peu importe, c’est un très beau film.

    Show must go on !

    Le Fitzgerald Theater va se transformer en parking. Depuis 30 ans un show radiophonique hebdomadaire un peu ringard et public y est donné et nous assistons à la dernière représentation pleine d’entrain et de nostalgie. Tout le monde est triste et tout le monde fait comme si…

    La scène d’ouverture est une merveille et ressemble au fameux tableau d’Edward Hopper. Kevin Kline séduisant et désopilant (plus Douglas Fairbanks que jamais) sort du bar pour rejoindre le théâtre dont il est une espèce de videur. La caméra souple d’Altman va suivre des coulisses à la scène les chanteurs et chanteuses qui font le spectacle, entrecoupant chaque morceau de fausses pubs (très drôles) et de blagues à deux balles (très cons mais hilarantes).

    Une étrange jeune femme en imperméable blanc rôde dans les couloirs et accompagnent certains protagonistes pour leur dernier voyage. Apparemment Altman préférait que la mort ait l’apparence d’une jolie blonde plutôt que d’une ombre noire avec faux. Il faut être sacrément prêt pour qu’un film soit ainsi habité par la mort sans le rendre macabre jamais. C’est d’autant plus émouvant évidemment.

    Le casting de luxe se régale et nous comble. Avec en tête un surprenant (et inconnu pour moi) Garrison Keillor en maître de cérémonie, son physique, son attitude, sa voix, tout chez lui est étonnant.

    Woody Harrelson et John C. Reily sont comme deux gosses à qui on a donné la permission de se déguiser en cow-boys et ils s’en donnent à coeur joie à chanter et à jouer aux frères ennemis qui se balancent des vannes (bad jokes) non-stop :

    - « Pour être présentable, tu devrais perdre 15 kilos… Fais-toi décapiter »

    ou

    - « T’es tellement con, que tu dois être deux ».

    Moi ça me fait rire.

    Mais évidemment, la Reine de ce royaume c’est Méryl Streep, l’immense Méryl qui peut tout, qui ose tout, qui virevolte, s’émeut, se fâche, pince les lèvres, se frotte le nez, saute au coup et embrasse Garrison Keilor et comme elle fait TOUT bien, elle chante bien et même mieux encore. Quand elle est à l’écran, il n’y a plus qu’elle. Cette femme, cette actrice est un miracle. Quand je serai grande je VEUX être Méryl Streep ou Sandrine Bonnaire. La barre est haute !

    Mais revenons en à ce film qui se termine par : « gardez votre humour au sec », car ce film est drôle.

    Altman nous dit que le spectacle et la vie durent jusqu’à la dernière seconde…

    Qu’il en soit remercié.

     

     

     

  • ROBERT ALTMAN

    20 février 1925/20 novembre 2006.

    robert altman

     

    Il a dit : 

    « La réalisation est la chance d'avoir plusieurs vies. »

    Réalisateur, producteur et scénariste, il a fait tourner les plus grands, il était éclectique et son oeuvre est parsemée de pépites (Mash, John Mc Cabe, Cookies fortune etc...) mais pour moi la perle des perles reste "THE PLAYER" où il osait s'attaquer à Hollywood et au mythe avec son regard cynique et unique. Le plan séquence d'ouverture reste un choc pour moi.

    Son dernier film, avec Meryl Streep "The last show" sortira le 6 décembre.

    Pour une biographie plus complète, vous pouvez voir ici.