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FUORI - POMPEI SOTTO LE NUVOLE

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ITALIE

FUORI de Mario Martone **(*)

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Avec Valeria Golino, Matilda de Angelis, Elodie

Histoire vraie. Rome années 80. Goliarda Sapienza écrivaine italienne sort de prison suite à un vol. Démunie, proche de l'expulsion de son appartement, elle cherche désespérément un emploi. N'importe lequel. Le découragement est proche mais elle est restée en contact avec certaines détenues avec qui elle entretient une relation forte. Ces femmes, une surtout, la jeune et lumineuse Roberta, hélas toxicomane, va lui redonner le goût de vivre et d'écrire.

Il ne s'agit pas d'un biopic classique puisque le film ne s'attache qu'à deux périodes de la vie de Goliarda : son incarcération et sa vie à sa sortie de prison. Rapidement il devient une sorte de déambulation dans Rome rythmée par les rendez-vous de plus en plus énigmatiques de Roberta. On apprend que Goliarda est une écrivaine aujourd'hui reconnue et très célèbre en Italie, autrice de L'art de la joie roman refusé par des dizaines de maisons d'édition. Il n'a été publié que des années après sa mort grâce à l'acharnement du mari de l'autrice. Certains (la plupart) le considèrent comme un chef-d'oeuvre, d'autres comme un pavé dont il est difficile de voir le bout. Ici nous n'apprendrons rien de ce qui a motivé le refus des éditeurs. Nous verrons surtout des femmes jadis unies par un même sort vagabonder dans une Rome ensoleillée, prendre une douche ensemble (scène totalement incongrue) et tenter de se reconstruire en partie grâce à l'amitié partagée.

Ce qui vaut surtout ici, outre la douce flânerie dans Rome, c'est la qualité exceptionnelle de l'interprétation. La jeune et magnifique Matilda de Angelis s'est emparée du rôle de Roberta avec fougue, gaité et une grande mélancolie. Quant à Valeria Golino, magnifique elle aussi, elle évolue devant la caméra avec une grâce et un naturel remarquables. Son charme est irrésistible.

NB. : très joli moment où les ex détenues viennent chanter au pied de la prison pour celles qui sont encore enfermées et qui reprennent le chant derrière les barreaux.

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POMPEI SOTTO LE NUVOLE de Gianfranco Rosi **

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Synopsis : Pompéi, Naples, le Vésuve. Des vies sous la menace du volcan : archéologues, pompiers, éducateurs, marins, photographes… La terre tremble et le passé infuse dans le présent de tous. En donnant voix aux habitants, le film compose un portrait inédit de la ville, comme une machine à voyager dans le temps...

Déception devant ce documentaire. Le réalisateur disperse et dilue le propos en multipliant les personnages sans le moindre commentaire. Le pire revenant aux personnes en charge des archives archéologiques. Ils visitent les sous-sols où sont entreposés divers statues et vestiges et enquillent les mantras d'un ton pénétré mais sans consistance (se sachant sans doute filmés). Plus passionnant aurait été de s'attarder sur les pilleurs de tombes qui ont creusé d'impressionnants tunnels transformant la région en gruyère. Mais le réalisateur se contente de nous montrer deux brefs moments dans les tunnels et des personnes qui étalent des cartes et sont chargées de nous démontrer l'ampleur des dégâts... on ne se rend pas bien compte.

Un vieux monsieur à l'arrière de sa librairie donne des cours de soutien scolaire à des enfants plus ou moins curieux. Il a l'air chouette ce monsieur qui lit Les misérables de Victor Hugo en dix jours, et alors ?

Des marins militaires syriens évoquent le fait que Naples est moins dangereuse que l'Ukraine où ils vont retourner. Et ?..

Par contre, les moments à l'accueil du centre téléphonique des pompiers est beaucoup plus intéressant, vivant et parfois drôle grâce à ce monsieur qui appelle chaque jour pour leur demander l'heure. Les pompiers sont surtout en charge d'écouter, de rassurer, d'organiser les secours dans la mesure du possible car les soirs de secousse les appels abondent et se font inquiets voire paniqués.

Le noir et blanc est parfois somptueux mais finit aussi par être écrasant. Les plus beaux moments reviennent à ces chevaux qui courent sur la plage. Mais tout est loin d'être d'un intérêt égal (les processions religieuses : bof) et les deux heures finissent pas peser. Et tout à coup cela s'arrête... ça aurait tout aussi bien pu durer deux heures de plus.

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