Selon Charlie de Nicole Garcia *
Une ville de bord de mer, froide et venteuse comme les cœurs qui y battent. Quelques hommes, mal dans leur peau, mal dans leur vie, certains trompent leurs femmes, d’autres se trompent de route, tous regrettent, végètent, dépriment, attendent ! Les femmes ? Pas mieux ! Des ombres qui dérangent ou font rêver, mais à peine ! Au milieu de tout ce petit monde « borderline », un petit garçon, plutôt triste et mutique lui aussi : il observe et souffre en silence, mais pas sans agir... cruellement et efficacement !
Le lien entre tous ces gens : un boomerang pour changer le destin !
Voilà le film le plus triste, le plus sinistre, le plus noir vu depuis bien longtemps ! Le but et l’intérêt de tout cela semble assez vain, voire incompréhensible, chargé de trop d’ellipses (Benoît Magimel est-il amoureux de son ami scientifique et explorateur ?).
L’un des principes du film « choral », exercice casse-gueule s’il en est (voir les réussites de Robert Altman ou de P.T. Anderson…) est de ne pas oublier un personnage en chemin. Or, ici, il y a un jeune tennisman (plutôt antipathique) qui s’entraîne manifestement contre son gré, à devenir un champion. Il n’a aucun lien avec aucun des personnages. Il disparaît et on s’en fiche complètement !
Nicole Garcia peut dire un grand merci à son casting masculin de rêve (tous au top niveau), unique intérêt de cette entreprise atteinte de sinistrose aiguë ! Mention spéciale à Benoît Magimel perdu et tendu.
Triste !