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shine a light

  • Shine a light de Martin Scorsese ***

    Je l’ai revu… le film, le concert. J’en ai encore les mains moites et les pieds poites ! et je suis ELECTRIQUE ! Ah être une heure, une heure seulement, le micro de Mick Jagger, la guitare de Keith Richards ou Christina Agui... non, pitié pas "ça"... le micro ou la guitare seulement !

    Shine a Light - Mick Jagger, Ron Wood, Keith Richards, Charlie Watts et Martin ScorseseShine a Light - Les Rolling Stones

    Voici ce que j’ai lu de ci de là :

    Télérama : « même le fan admettra que les Rolling Stones sont leur propre musée Grévin depuis des lustres »…

    Le Parisien : « Assister à un show impeccable des Stones reste un spectacle unique (...) mais là, on se retrouve le plus souvent à attendre avidemment les parenthèses entre les morceaux ».

    Les Cahiers du Cinéma : « Quelques archives ponctuent toujours dans le même sens l'enchaînement endurant des morceaux live. Ces inserts sont trop rares pour viser une archéologie du groupe ou guetter (...) le parcheminement progressif des vieux rockers »…

    Libération : "Shine a light n'a qu'un seul but : démontrer que the Rolling Stones galopent encore comme des antilopes. Vrai, même si le témoignage paraît ne s'adresser qu'à ceux qui en sont déjà convaincus".

    M. Cinéma : "Le réalisateur arrive (...) à ménager quelques respirations, au hasard de quelques gros plans sur les regards. L'expérience [est] un poil frustrante pour le spectateur, figé dans son fauteuil et privé des odeurs de fumée et de transpiration".

    Oubliez ces pisse-froid à la digestion lente et difficile.

    Ecoutez plutôt ces fous là :

    Charlie Hebdo : « Shine a light n'explique pas la magie des Rolling Stones, mais se contente, magnifiquement, d'en apporter encore une fois la preuve. »

    Le Figaroscope : « Deux heures de rock haute tension offertes par un magicien de l'image. (...) Le tout sans nostalgie et avec pas mal d'humour."

    Métro : « Shine a light frise la satisfaction totale ».

    Elle : « En tant que spectateur, les pieds fourmillent, on aimerait se lever, danser. Lorsque la lumière se rallume dans la salle, on n'a qu'une envie : les acclamer pour un ultime rappel. »

    Brazil : « En artistan avisé, le vieux maestro Scorsese a su se couler dans la matière première, calquer la structure du film sur celle du concert, prouvant que son cinéma et la musique, c'est kif-kif. »

    Le nouvel observateur : « Le vieux pirate guitariste est le rock, et la captation de son geste [le lancer de cigarette] justifierait à elle seule que l'on se précipite pour voir Shine a light ».

    Positif ??? Comme d’hab’, j’ai compris les mots… mais j’ai RIEN compris…

    Vous hésitez encore ??? Si ces images ne parviennent pas à vous convaincre, je ne peux vraiment plus rien faire pour vous.

  • Shine a light de Martin Scorsese ***

     

    Photos de 'Shine A Light'
    Photos de 'Shine A Light'
    Photos de 'Shine A Light'
    Photos de 'Shine A Light'

    Contrairement à ce que je vous disais hier, j'ai trouvé une salle qui programmait ce film. Ouf !

    Vers 1976/1977, ma copine alavialamort de l’époque avait deux places pour le Concert des Stones à Bruxelles… J’étais aux anges mais mes parents de l’époque (ah ah ah !) ont dit niet pensant que je reviendrais chargée comme une mule à sniffer des machins à la pelleteuse, prenant exemple sur Mick, Ron, Keith et Charlie. N’imp’. Aujourd’hui, enfin, j’ai vu LE concert des Stones qui est aussi un film et les superlatifs vont me manquer tant le rythme cardiaque s’est emballé,  l’enivrement, la fascination et l’ivresse étaient au paroxysme.

    Il s’agit en fait de la captation d’un concert au Beacon Theater de New-York, dans un décor plus kitsch qu'une cathédrale, entrecoupé d’images d’archives forcément réjouissantes puisqu’elles nous montrent le groupe à travers les âges. Mais la grande force du film est évidemment le concert qui en occupe les trois quarts.

    Un groupe mythique filmé par un réalisateur mythique donne ce film à se mettre à genoux ! Oui, je le dis, je le pense et j’y retourne dès que possible.

    Lors des 10 premières minutes, les deux stars Mick et Marty confrontent leur ego respectif ; c’est à la fois drôle et déroutant. Leurs contacts sont uniquement téléphoniques. Mick se demande si les caméras ne vont pas gêner le public et surtout le gêner lui, et Martin fulmine car il ne parvient pas à connaître les titres et l’ordre des chansons qui seront interprétées. Mick affirme dans un éclat de rire « il le saura quand je monterai sur scène ! ». Pendant le spectacle Mick n’hésitera pas à dire « ses projecteurs me crâment le cul ! ». On sent la bonne ambiance qui a dû régner mais on se fiche de savoir si les Stones se sont surpassés se sachant filmés, car le résultat est là, inestimable,  inespéré qui touche la perfection.

    Mick entre en scène avec « Jumpin Jack Flash », il enflamme la salle instantanément et ne laissera s’éteindre à aucun moment cette flamme alternant tous les styles qu’il maîtrise jusqu’à une chanson country interprétée de façon très second degré, un sublime blues âpre en duo avec Buddy Guy. A quoi tient cette alchimie entre un artiste et son public ? A cette énergie, cette façon de bouger, cette voix qui peut cracher le rock et susurrer des balades, cette façon aussi de solliciter constamment le public et assis dans le fauteuil de la salle vous faire trépigner et afficher un sourire immense et sentir des palpitations qui ne s’interrompront qu’avec le générique de fin ! Les chansons s’enchaînent et les papys flétris comme de vieilles pommes envoient leur puissance qui électrise sans lâcher prise un moment. La complicité de Ron et Keith se manifeste régulièrement. Les 16 caméras de Scorcese parviennent à saisir les facéties de Keith Richards, qui semble tout droit débarqué du Black Pearl, il joue avec le public, lui offre ses médiators et lui balance ses riffs en pleine figure tandis que Mick, animal, s’offre et pose pour des spectateurs à portable en pâmoison qui l’immortalisent… Chaque instant de ce concert est un moment unique et magique. Lorsque Keith est interviewé, qu’on lui demande « qu’elle est la dernière chose que vous faites avant d’entrer sur scène ? », il répond « je me réveille ! » et ajoute « sur scène, je ne pense plus à rien, je ressens » tout étonné d’être encore en vie.

    Justement ce qui semble les maintenir dans cette forme inouïe malgré tous les excès, c’est la scène où ils retrouvent leurs sourires de gamins irrésistibles.

    Interviewé alors qu’il était tout jeunot, Mick Jagger dit : « je pense que nous tiendrons encore un an ou deux »… deux décennies plus tard il affirme « bien sûr que nous serons encore sur scène à 60 ans ». Heureusement !

    Je ne m’attendais pas à ce choc. Ce film grisant m’a emmenée au septième ciel, j’étais ensorcelée, envoûtée, fascinée… le miracle hypnotique fut à son comble lorsque Mick (après une pause) est entré sur scène dans une mise en scène où il semblait surgir des enfers et a chanté « Sympathy for the devil »… MA chanson préférée (je savais bien que vous me le demanderiez !).

    Courez-y ! Ce film donne une pêche d’enfer ! J

    Photos de 'Shine A Light'

    Je ne peux m'empêcher de vous dire que je ne vous dirai rien de la prestation de Christina Aguilera (que je ne connaissais pas...) invitée en guest star... étrange et surprenant... ni du parterre de bimbos dépoitraillées qui a du faire l'objet d'un casting... sûr que mettre des fans au premier rang qui ont l'âge des stars eût été moins glamour...