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valeria giaia germanika

  • Ils mourront tous sauf moi de Valeria Gaia Germanika ***

     Agnia Kuznetsova, Olga Shuvalova, Polina Philonenko, Valéria Gaï Guermanika dans Ils mourront tous sauf moi ! (Photo)

    Katia, Vika et Janna sont en seconde dans un lycée de la banlieue morose et pas rose de Moscou. On semble loin de la sublime, lumineuse, brillante et toute dorée Place Rouge. Y’a rien qui ressemble plus à une HLM de banlieue qu’une autre HLM de banlieue quel que soit l’endroit de la terre où l’on se trouve apparemment. Les trois jeunes filles sont amies à la vie à la mort, d’ailleurs un jour où elles sont encore plus complices que jamais, elles font le pacte de s’aimer toujours, au moins jusqu’à ce qu’elles soient adultes.

    Ah si seulement tous les adultes pouvaient crever !

    Il faut dire que question géniteurs elles sont servies… Entre celle qui se fait battre par ses parents sans raison, une autre dont les parents se foutent complètement et une troisième qui les mène par le bout du nez, elles n’ont pas vraiment de modèle qui leur donnerait envie de grandir.

    Mais à quoi peuvent bien rêver les jeunes filles russes du troisième millénaire ? d’amour et d’ivresse ! Une petite semaine les sépare de la grande soirée du lycée et c’est cette nuit là que tout va changer, basculer. L’une va faire l’amour pour la première fois (expérience effroyable et catastrophique), une autre va connaître sa première cuite et s’approcher du coma, la troisième va fumer son premier pétard ! Leur amitié ne va pas beaucoup résister.

    Sauvage et cinglant, parfois cruel voire cru, on a du mal à croire que quoi que ce soit dans ce film est feint ou « joué ». Les trois jeunes filles, superbes et d’une spontanéité rare sont suivies de très très près par leur très jeune réalisatrice (23 ans, elle sait encore de quoi elle parle). On est loin des ados ronchons insupportables, agaçantes et soupirantes des teen-age movies français ou américains auxquelles les « vieilles » de mon âge n’arrivent jamais à s’identifier, dans lesquelles les mêmes vieilles ne parviennent jamais à se reconnaître, comme si elles avaient oublié qu’elles avaient été jeunes un jour... Et pourtant celles-ci sont bel et bien des petites jeunes filles d’aujourd’hui qui vont devenir adultes dans ce monde de brutes ! Et pour une fois, on comprend, on compatit, on leur souhaite tous les bonheurs du monde. C’est pas gagné…