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vol 93 -

  • Vol 93 de Paul Greengrass***

    11 septembre 2001 : cet avion n’aurait jamais dû décoller… Il quitte le sol alors que le premier avion a déjà percuté une tour du Word Trade Center. Dans les tours de contrôle, on assiste avec stupeur en direct à l’éventration des tours puis au crash sur le Pentagone. Le manque d’expérience et la jeunesse de certains contrôleurs, la difficulté à coordonner le civil et l’armée, l’impossibilité de trouver le « Président » (je ne cite pas le nom pour ne pas salir ce blog) (normal, on sait (grâce à Michaël Moore qu’il est en train de déchiffrer (à l’envers…) « Le vilain petit canard » dans une école maternelle » !!!), l’inaptitude de certains responsables à prendre une décision font le reste.
    Le film, sorte de docu-fiction, sec, sans fioritures, claustrophobe caméra à l’épaule retrace en temps réel les 50 dernières minutes des passagers qui apprennent peu à peu (merci les portables…) ce qui se passe sur terre, que leur avion ne cherche pas à se poser mais à s’écraser et comment ils décident, sachant qu’ils vont mourir, d’essayer de détourner l’avion détourné ! Un choc !
    Avant cela, nous verrons l’embarquement de ces voyageurs ordinaires, du personnel navigant… tous ces gens persuadés d’avoir un avenir. Pour nous spectateurs, c’est d’autant plus effrayant qu’on sait qu’il n’y aura aucun survivant.
    Paul Greengrass (déjà responsable des très forts et très beaux « Bloody Sunday » et « Omagh ») ne fait ni dans la dentelle ni dans le chantage à l’émotion, pas de parti pris ni de réflexion, le but est de rappeler les faits, point. Si certains contestent cette façon qu’il a de permettre (par la fiction) à certains de « faire leur deuil » sous prétexte que l’événement est trop récent, je dirai qu’au contraire, il nous remet tout ceci bien en mémoire et même si ces images sont encore bien présentes, elles n’en restent pas moins ahurissantes et détestables ; et d’ailleurs il semble que les familles des victimes aient validé et approuvé le projet. Nous n’avons qu’à nous taire.
    Saluons quand même la sobriété de Paul Greengrass qui ne cherche pas à nous soutirer les larmes et qui fait de ces gens des héros sans les charger de super pouvoirs alors même que le seul endroit à avoir été évacué est bien la Maison Blanche où l’avion devait s’écraser !!! Notons également dans l’affolement néanmoins maîtrisé des voyageurs, une solidarité, une entente immédiates et sans restriction : tous admettent qu’il faut faire quelque chose dès que la réflexion a pris le pas sur la panique. Ils déduisent que la bombe que brandit un des terroristes ne peut qu’être fausse (on n’embarque pas même avant le 11 septembre avec une bombe dans ses bagages), qu’ils sont bien supérieurs en nombre aux terroristes et qu’il sera facile de les neutraliser.
    Les terroristes quant à eux, et là non plus ni jugement ni stigmatisation, juste des faits, ce sont quatre jeunes gens nerveux, affolés mais déterminés.
    Dès que les passagers entrent en action, ça va très vite, c’est très brouillon et très violent. Puis l’avion pique nez en avant comme une pierre, la terre se rapproche, les derniers messages envoyés sont des messages d’amour… l’écran devient noir, la salle silencieuse… Il ne reste plus qu’à se remettre à respirer normalement, essuyer les larmes, retirer la main qui s’est collée naturellement sur la bouche et sortir !!!