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  • Les joies de la famille (Patrick, 1.5) de Ella Lemhagen **(*)

     Gustaf Skarsgard, Torkel Petersson, Ella Lemhagen dans Les Joies de la famille (Photo) Gustaf Skarsgard, Thomas Ljungman, Torkel Petersson, Ella Lemhagen dans Les Joies de la famille (Photo) Thomas Ljungman, Ella Lemhagen dans Les Joies de la famille (Photo)

    Göran et Sven emménagent dans un quartier très « Truman Show » d’une banlieue proprette suédoise. Les voisins s’attendent à voir s’installer une famille « classique » et découvre deux hommes qui s’aiment sans se cacher. C’est déstabilisant d’autant plus que les deux hommes ont fait une demande d’adoption. Ils sautent de joie lorsqu’une lettre leur annonce l’arrivée prochaine de Patrick (dites Pôtrrrrrik en suédois) et préparent la chambre du bébé. Leur bonheur est de courte durée lorsqu’ils voient arriver non pas un Patrick de 18 mois (1,5 an) mais un Patrick de 15 ans… une « coquille » (involontaire ?) s’étant glissée dans la rédaction de l’acte.

    Patrick a une gueule d’ange mais c’est un garçon rebelle, violent et… homophobe, absolument « inadOptable » compte tenu de son âge et de son tempérament. Orphelin d’une mère prostituée et de père inconnu, placé de foyer en foyer, il se révèlera finalement être un amour plein de talents, notamment pour soigner les hortensias des jardins du voisinage ou apprendre des figures de style bien chiadées aux skaters du quartier.

    La Suède est un des pays qui « autorise » le mariage homosexuel et reconnaît aux couples le droit d’adopter des enfants. Malgré cette avancée considérable, vivre son homosexualité au quotidien n’est pas si simple.

    La réalisatrice a choisi la comédie idéale, voire idyllique pour parler de ce sujet grave et sérieux. Cependant elle parvient à assombrir parfois son récit en le confrontant à ce qui doit sans doute s’approcher davantage de la réalité : l’amalgame voire la confusion entre homosexualité et pédophilie, le (fameux) regard des autres, l’exclusion par bêtise, incompréhension ou ignorance.

    C’est grâce à ces ruptures de ton salutaire que ce film devient plus que fréquentable sans parler de l’intérêt et du mérite d’aborder ces thèmes.

    Mais surtout le trio d’acteurs qui y croient tellement qu’ils nous y font croire est tellement formidable qu’ils mériteraient d’en être tous les trois.

  • Eldorado de Bouli Lanners ***

    Eldorado

    Alors qu’il rentre chez lui, Yvan surprend un jeune cambrioleur, Elie, en train de lui ravager sa maison. Après quelques pourparlers, Yvan est touché par ce jeune homme complètement perdu et lui propose de le ramener chez ses parents. Yvan étant vendeur de voitures vintage, le voyage s’effectue à bord d’une immense Chevrolet. D’emblée on est hors du temps et heureusement Yvan ne prend jamais l’autoroute ce qui permet un voyage à travers la campagne belge parfaitement exotique.

    Est-ce le fait d’avoir vécu plusieurs décennies un pied en France l’autre en Belgique (tu parles si c’est commode !) qui fait que je me sens toujours attirée par tout ce qui touche de près ou de loin à la belgitude et à l’accent irrésistible de ces « indigènes », le plus doux qui soit à mon oreille ? Peut-être, ou pas. En tout cas, il est sûr qu’un homme qui se fait cambrioler uniquement parce qu’il est le seul à ne pas avoir un molosse qui garde sa maison ne peut qu’attirer ma sympathie et ma curiosité. Ce nouveau film route, un peu drôle, un peu triste, pétri d’humanité qui ne sait comment s’exprimer mais qui se prouve est un nouvel ovni. Les deux personnages, parfois taiseux, parfois bavards se prennent parfois à philosopher sur la vie, le monde, les êtres. Ils avancent, font d’improbables rencontres : un collectionneur de voitures (Philippe Nahon, toujours bien barré) sur lesquelles se sont écrasés des suicidés, un naturiste prêt à rendre service, des motards qui ne veulent pas d’ennuis, un chien mourant… On rit, on s’apitoie, on s’émeut et aussi, et surtout, on contemple car Bouli Lanners (acteur et réalisateur du film) est également peintre à ses heures paraît-il et il le prouve car chaque plan semble pouvoir être figé en tableau. Entre Edward Hopper pour les bistrots, les stations services perdus au milieu de nulle part et Turner pour les cieux tourmentés, on navigue sur une palette de couleurs et de mouvements étourdissants et on se laisse capturer par un film rare, grave, drôle et fraternel.

  • Twilight - Chapitre 2 : tentation de Chris Weitz

    Twilight - Chapitre 2 : tentation 

    Je sais, je sais, le 10 janvier 2009, j'annonçais que la suite se ferait, ou plutôt se verrait sans moi et puis, et puis, j'ai craqué... que celui qui n'a jamais et blablabla ! Alors voilà, après Fascination, voici Tentation le deuxième épisode. Le troisième sera sans doute Erection et le quatrième Pénétration. On ose l'espérer. Moi c'est comme ça que je voyais la vie l'amour pendant les années lycée. Pour l'instant, Tentation de qui de quoi, ne me demandez pas à moi, d'autant que ce titre français est traduit de l'anglais "New Moon". Je suis peut-être pas une flèche en anglais mais là franchement, il y a de quoi envoyer une lettre recommandée non ? Ou faire une pétition.

    Donc voilà. Bella est triste, mais triste, pas genre tristounette, non non, vraiment sad. Normal, c'est son anniv' et si ce blog n'était pas aussi bien fréquenté je dirais même que la Bella, elle fait carrément la gueule.

    18 ans ça la contrarie parce que c'est vieux. Son mec a 109 ans mais il en paraît 22 et ça sera comme ça jusqu'à la fin des temps de l'univers. Alors comme c'est une Bella bien de nos jours qui ne s'intéresse qu'à l'apparence, elle se dit qu'à 18 ans, c'est le début du commencement de la fin. Surtout que son enfoiré de père lui dit (parce que c'est un comique malgré tout et malgré sa moustache qui ne le laissait pas supposer) "oh mais ce serait pas un cheveu blanc que t'aurais là ?". MDR !!!

    Et pourtant il lui prouve son Edward, que même quand elle sera une vieille denrée toute ratatinée avec les seins en gants de toilette et le tablier de sapeur sur les genoux, qu'il l'aimera encore. Il y a d'ailleurs une scène à l'appui, inaugurale on va l'appeler,  où il lui souhaite Bon Anniv', lui toujours fringant (façon Edward bien sûr, farine et lipstick) et elle toute pouah beurck de la vieillesse des rides et tout le tremblement ! Bref, tout le monde à l'école de Bella lui dit "Bon anniv' Bella" et elle répond en faisant derechef sa tronche de cake "hhhaaaaan, j'avais hhhaaann dit haaaaann, pas de haaaaannn cadeau !!!" ça l'empêche pas de les ouvrir et de les prendre (c'est une fille malgré tout). Ah oui, faut savoir que Bella est infoutue, mais alors infoutue grave, limite pathologique, de faire une phrase complète. Faut dire qu'entre chaque deux mots elle s'arrête, face caméra histoire de demander si "eh oh, hahahahannnnn, on voit que je fais bien la gueule (tant pis, je le dis) ?". Oui Bella, no souçaï on le voit. On voit que ça. Faut dire aussi que Bella (l'actrice peu importe) est tellement ordinaire en plus de faire sa tronche, qu'on dirait presque l'Hermione d'Harry, et que n'importe quelle chipie de 15/17 ans peut grave s'identifier. Enfin, je suppose. PTDR.

    On peut comprendre qu'elle soit pas à la fête d'un sens, Bella c'est une chaude, qu'a la dalle en plus... mais son mec c'est Rob... Edward qui est rien moins qu'un vampire. Oui madame. Et je ne me souviens plus les tenants mais bon une humaine qui crac boum avec un vampire ça ne se fait pas sans risque. Alors ils s'embrassent, sans la langue, en faisant des slurps slurps. Elle se frotte comme une affamée qu'elle est et lui, style warrior : RIEN. QUE DALLE. NADA. NICTO. Ce qui ne l'empêche pas le warrior de lui dire à la Bella : "je m'en vais, je pars, sans me retourner. Vie ta life. J't'aime pas. Tout ça". Et il le fait le con. Il part. Soupir dans la salle. Ah oui, je vous ai pas dit c'était une salle boutonneuse, pop corns et portables. LOL. Du coup, la Bella se couche par terre dans la forêt et son père qui est flic fait une battue pour la retrouver avec des potes à lui. Mais c'est Jacob qui la retrouve. Jacob, c'est le meilleur ami de Bella. Il est Sioux, ça se voit bien à ses cheveux, mais là, il est déguisé en Hulk (pantalon trop court, chemise envolée, muscles de compétitor, et dès qu'il quitte une scène il s'en va en courant, un peu penché comme ça, comme Hulk quoi (euh, Hulk version Bana L'endive pas Edward... l'autre le Norton-je-t'aime-d'amour-, essayez de suivre !). Après il se coupera les cheveux et Bella dira : "hahahahannnnn t'as coupé tes cheveux ?".

    Du coup, après s'être fait plaquer comme une malpropre en plein dans la forêt qui fait peur, la Bella qu'est déjà pas bien à son avantage en général rapport à sa tête qu'elle fait, elle devient une fille perdue cheveux gras. Pendant à peu près six mois, elle reste assise sur une chaise devant la fenêtre pendant que la caméra lui tourne autour et que son père (pour la distraire) retire les feuilles du jardin en automne, la neige en hiver. Au printemps et en été, il tond le gazon. Et puis, elle retourne à l'école. Ses amis disent : "tiens tu reviens à l'école ?". "Oui qu'elle dit, si on allait au cinéma". Mais y'a épidémie de gastro et du coup elle voit pas la fin du film, tout le monde va faire caca.

    Elle passe beaucoup de temps avec musclor Jacob qui la kiffe grave mais comme cette fille porte la chouma, vla ti pas que notre Jacob se transforme en loup-garou. Et c'est qui les ennemis intimes des loups-garous ??? Hein ? C'est qui ?

    Gagné : les vampires.

    Du coup elle est partagée entre son ex amour le vampire, qu'est parti pour toujours (mais qui lui fait quand même des blagounettes en apparaissant quand elle est en danger) et son futur ex qu'est là mais qui risque de lui fiche une trempe s'il s'énerve vu qu'il est loup-garou et je sais pas vous si vous avez déjà fait l'amour vous, mais parfois ça peut énerver les garçons ! Si !

    Et puis, y'a Oiseau Bondissant, l'ami du père de Bella qui meurt. Et on s'en fout. On voit même pas l'enterremment. Faut dire que c'est un indien.

    Bref, en un mot comme un cent, ça chie grave dans la forêt moche qui fait peur. Sauf, qu'il ne se passe rien, mais vraiment rien de chez RIEN. Ils sont tous là à discuter, à se dire et à nous faire croire qu'il va se passer quelque chose. Mais rien, que dalle. Parfois les loups-garous sautent dans l'écran en faisant rrrrrrrrrraouuh mais c'est tout. Si on veut, là, on peut sursauter, ou rigoler. Il y a aussi une vampire roucmoute qui doit tuer Bella parce qu'Edward a tué son mec. Mais non, elle le fait pas. D'autres fois Edward revient en marchant au ralenti avec son maquillage paquet de farine et gloss carmin effet lèvres mouillées cristal pure color parce que c'est un farceur. Il fait une tentative de suicide. Il brille et Bella le sauve en courant au ralenti. Et puis il la demande en mariage.

    Et dans la salle ça fait

    hhhaaaaaaaahhhhhhhhhaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhhhhhhhaaaaaaaaaaaaaaaa !

    C'est laid, c'est chiant, c'est cheap, c'est mal joué, mal filmé, les deux acteurs n'ont aucun charme et ça c'est un comble. Avantage néanmoins au Bob/Edward dont l'ingras visage (oui, pardon les petites filles, je le trouve fin moche) s'éclaire parfois d'un rictus et qui semble être le seul à avoir compris qu'il est en plein milieu d'une histoire d'amour romantico-toc-impossible... mais la Bella/Kristen, que dalle... la première chose qu'on lui a dit c'est "c'est un film où tu fais la gueule" et là elle a fermé les écoutilles, elle a rien capté à la suite.

    Cela dit, un film de vampires sans une goutte de sang c'est quand même une prouesse non ?

  • FESTIVAL INTERNATIONAL DU 1er FILM - ANNONAY 2010

    L'heure est grave.
    Il ne vous reste que quelques jours (date limite : 15 décembre) pour affûter votre clavier et adresser votre plus belle lettre de motivation remplie de coeur, d'humour et de votre amour du cinéma si vous voulez réaliser ce rêve, vivre ces quatre jours qui marqueront à jamais votre vie (de cinéphile) et

    devenir membre du jury du Festival International du Premier film d'Annonay,

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    dans les starting-blocks pour sa 27ème édition.

    Vous devez faire parvenir votre courrier à cette adresse :

    Festival International du Premier Film

    MJC - Avenue Jean Jaurès - 07100 ANNONAY

    Tél. : 04 75.32.40.80 - Fax : 04 75.32.40.81

    email : direction@annonaypremierfilm.org 

    Pour avoir tous les renseignements utiles, rendez-vous ici.

    Aux dernières nouvelles, et sous réserve de son accord définitif, c'est la réalisatrice Aurélia Georges qui sera Présidente du Jury. Pour en savoir un peu plus sur cette cinéaste, cliquez ici.

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    Je ne saurais que trop vous encourager à tenter cette expérience riche et passionnante, car comme chaque année les films en compétition promettent de superbes découvertes, sans parler de l'aventure humaine unique, des échanges enthousiasmants tant avec les autres cinéphiles qu'avec les acteurs et réalisateurs sur place mais aussi de l'atmosphère si particulière, singulière et chaleureuse qui règne à Annonay pendant le Festival (en dehors du festival ce sont des gens d'une banalité sans nom !).
    A noter également la présence de l'acteur Jonathan Zaccaï en tant qu'invité "coup de coeur".
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    Ainsi que celle de Jean-Pierre Améris (qui fut l'inoubliable et très remarqué Président du jury de l'édition 2005) à l'occasion des 20 ans de l'initiative "Collège au cinéma" qui propose aux élèves, de la classe de sixième à celle de troisième, de découvrir des œuvres cinématographiques lors de projections organisées spécialement à leur intention dans les salles de cinéma.
    Jean-Pierre animera également une master-class et aura "Carte Blanche" pour choisir la programmation d'un film en relation avec le thème de cette année "Rêves et cauchemars".
    oui ben, je mets la photo que je veux !
  • MEZZANOTTE - LES NUITS DE DAVIDE de Sebastiano Riso ** - FESTIVAL INTERNATIONAL DU PREMIER FILM D'ANNONAY 2015

    FILM EN COMPÉTITION - Italie

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    avec : Davide Capone, Vincenzo Amato, Lucia Sardo Laurier, Pippo Delbono, Micaela Ramazzotti, Fabio

    Synopsis : Parce qu’il est différent, Davide, adolescent androgyne de 14 ans, est persécuté par son père. Il décide de quitter le foyer familial pour trouver refuge à la Villa Bellini, un parc de Catane en Sicile. Ce parc est un monde en soi, habité par des marginalisés que la ville préfère ignorer. Au moment où son passé le rattrape, il va devoir prendre seul la décision la plus dure de sa vie, sans aucune échappatoire.

    A un âge où l'identité sexuelle peut réellement poser des soucis, Davide est confronté à de graves difficultés existentielles. Son apparence dégoûte littéralement son père qui ne trouve pas d'autre solution pour exprimer sa honte que de battre son fils et de lui administrer un traitement dont on a du mal à comprendre en quoi il consiste. Quant à sa mère, aimante, voire un peu trop, elle est en train de devenir aveugle et est complètement soumise à son mari, cet homme violent et autoritaire. En rencontrant une bande de garçons, transsexuels, homosexuels, prostitués, Davide va pendant un temps se sentir aimé et en sécurité, mais vivre dans la rue ne peut durer très longtemps pour un si jeune homme fragile.

    Le monde interlope dépeint par le réalisateur évoque les créatures perdues entre deux genres d'Almodovar mais il ne parvient à nous émouvoir avec aucune d'elles. C'est ce qui manque le plus ici, l'émotion. Pourtant ces jeunes gens sont abandonnés par leurs familles dont certaines tentent de les faire entrer dans le droit chemin pour les conduire encore plus vite et plus sûrement à leur perte.

    Davide joue parfois avec ambiguïté de son personnage.  Il tombe amoureux d'un beau garçon prostitué mais on tremble et on est proche de la pédophilie lorsqu'il se livre à un type d'une cinquantaine d'années qui lui propose sa protection sous conditions.

    Un plan séquence sublime de plusieurs minutes à travers les ruelles interdites de Catane élève le film. Et le sort réservé à Davide fait froid dans le dos. Mais l'expression impassible du jeune garçon peine à faire naître l'émotion.

  • COURS SANS TE RETOURNER de Pepe Danquart **

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    Synopsis : 1942. Srulik, un jeune garçon juif polonais réussit à s’enfuir du Ghetto de Varsovie.
    Il se cache dans la forêt, puis trouve refuge chez Magda, une jeune femme catholique. Magda étant surveillée par les Allemands, il doit la quitter et va de ferme en ferme chercher du travail pour se nourrir.

    "Cours sans te retourner" c'est le conseil que donne son père à Srulik lorsqu'il l'aide à s'échapper du Ghetto. L'histoire est belle, forte et vraie puisqu'inspirée de la vie de Yoram Friedman (toujours en vie). Les années que le jeune garçon passe à fuir les allemands prêts parfois à tout pour capturer un enfant sont abominables. Souvent rejetés lorsqu'il frappe aux portes, parfois battu, il obtient de temps à autre le secours de polonais qui voient en lui avant tout un enfant et non un juif à dénoncer.

    Particulièrement courageux et débrouillard Srulik qui prend un nom polonais, Jurek Staniak, pour ne pas attirer l'attention sur lui brave tous les dangers, tous les imprévus, en plus de la faim et du froid (et il fait TRES froid en Pologne l'hiver) pendant trois ans. Obligé de fuir encore et encore jusqu'à la fin de la guerre et alors qu'il trouve enfin un foyer qui l'accueille sans condition.

    Racontée à hauteur d'enfant, Srulik/Jurek ne quitte pas l'écran un instant, le film est donc absolument visible par des enfants (pas trop petits quand même). Sa survie dans les bois et la campagne polonaise est à la fois un exemple de courage et d'imagination. Mais le réalisateur n'élude pas les moments plus graves, plus terrifiants voire franchement éprouvants. Et la laideur des hommes, leur bêtise, leur cupidité, la délation...

    Dommage qu'il se soit cru obligé d'ajouter des violons omniprésents, sirupeux et envahissants, des ralentis et des cauchemars dont on se serait bien passé.

    Pour l'anecdote... je me disais que parfois cet enfant (excellent acteur) n'avait pas toujours tout à fait la même tête ! Et pour cause, ils sont deux jumeaux à l'avoir interprété, ce qui peut se comprendre car le rôle est écrasant. Cela ne nuit absolument en rien à la qualité du film diminué néanmoins pas la musique et les effets. Dommage.

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  • ROYAL CONFIDENT

    de Stephen Frears **

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    Avec Judi Dench, Ali Fazal, Eddie Izzard

    Synopsis : L’extraordinaire histoire vraie d’une amitié inattendue, à la fin du règne marquant de la Reine Victoria. Quand Abdul Karim, un jeune employé, voyage d’Inde pour participer au jubilé de la reine Victoria, il est surpris de se voir accorder les faveurs de la Reine en personne.

    Alors que la reine s’interroge sur les contraintes inhérentes à son long règne, les deux personnages vont former une improbable alliance, faisant preuve d’une grande loyauté mutuelle que la famille de la Reine ainsi que son entourage proche vont tout faire pour détruire. A mesure que l’amitié s’approfondit, la Reine retrouve sa joie et son humanité et réalise à travers un regard neuf que le monde est en profonde mutation.

    Pas grand chose à dire de cette bluette luxueuse si ce n'est que Judi Dench dans le rôle de la Reine Victoria règne sur le film et qu'Ali Fazal dans celui de son Munshi est une révélation. La rencontre de cette très vieille dame usée par 60 ans de règne et de protocole et de ce jeune homme indien plein d'empathie est filmée comme un coup de foudre. C'est très mignon.

    La Reine s'ennuie mortellement et ne s'intéresse plus qu'aux repas au cours desquels elle bâfre devant les membres de la maison royale qui n'arrivent pas à suivre le rythme qu'elle impose. Atteinte d'obésité morbide et de diverses maladies, épuisée et déprimée elle ne se fait aucune illusion sur la loyauté de sa Cour. La gentillesse, le naturel et la culture d'Abdul vont la charmer et lui redonner goût à l'existence. Pour imposer le jeune homme et lui permettre de s'installer à Buckingham puis au Château de Balmoral en Ecosse, Victoria va braver tout son  entourage qui regarde avec des pincettes ce garçon musulman, un peu trop foncé qui parle avec un accent appuyé. Les manœuvres et machinations pour se débarrasser de l'importun vont se multiplier et Victoria va tenir bon. 

    Le racisme ambiant et généralisé est traité très légèrement comme si finalement ce n'était pas si grave. Les racistes colonialistes vus pas Stephen Frears ne sont pas d'odieux personnages mais de simples pantins ridicules.

    Le film ne vaut donc que pour les scènes qui rassemblent Victoria et Abdul douces, drôles et émouvantes.

  • RICORDI ?

    de Valerio Mieli ***

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    Avec Luca Marinelli, Linda Caridi

    Synopsis : Ils se sont rencontrés à une fête et se sont aimés tout de suite. C'est une belle et grande histoire d'amour, racontée à travers les souvenirs du jeune couple - des souvenirs altérés par le temps, leurs états d'âme, leurs différents points de vue. Des souvenirs qui finiront par influer sur leur relation. 

    Le réalisateur avait déjà fait battre mon cœur de midinette avec son premier film Dix hivers à Venise où deux tourtereaux s'aimaient d'amour sans le savoir et se compliquaient bien la vie à s'appliquer à ne pas voir l'évidence. Ici, le couple se forme dès les premiers instants et le coup de foudre est réciproque. Alleluyah pourrions-nous penser ! Sauf que tout n'est pas simple lorsque deux contraires comme Elle et Lui (ils n'ont pas de prénoms) s'attirent comme deux aimants.

    Elle est solaire, souriante, optimiste, Lui est sombre, tourmenté, pessimiste. Et au bout de quelque temps de leur relation idéale, ils font le point devant des amis admiratifs qui voient en eux le plus beau couple ayant jamais existé. Leurs souvenirs des premiers temps, de leur rencontre divergent quelque peu mais peu importe. Avait-elle une robe blanche ou rouge ? Etait-ce à une fête ? Que se sont-ils vraiment dits ? C'est sans conséquence. Mais peu à peu, Lui pense qu'on embellit les souvenirs avec le temps alors qu'Elle estime que les souvenirs étaient déjà beaux au moment où ils ont été vécus.

    On comprend qu'Elle puisse être attirée par un personnage aussi torturé, énigmatique, épris d'absolu et de perfection que ce garçon mais on peut aussi penser qu'au quotidien ça ne peut être qu'épuisant. Tellement obsédé par la mort que lorsque le père adoré de sa compagne meurt, il lui dit : "tu verras ce n'est pas si grave". Manque total de délicatesse. Et insidieusement, alors que Lui apprend à sourire, à émettre parfois quelques pensées positives, grâce à Elle. Elle perd progressivement sa joie de vivre et son optimisme, à cause de Lui. Que la vie est compliquée !

    La mise en scène est quelque peu déroutante car pour tenter de percer le mystère du sentiment amoureux, le réalisateur s'appuie sur un montage parfois saccadé où alternent les souvenirs, réels ou modifiés, le passé, le présent. Il faut s'accrocher. Mais le couple à l'écran fait des miracles. Linda Cardini est ravissante, fraîche, rayonnante. Luca Marinelli est intense, lunaire, inquiet. Ils sont irrésistibles. Et la musique est parfaite.

  • GOOD TIME

    de Ben Safdie et Joshua Safdie ***

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    Avec Robert Pattison, Ben Safdie, Jennifer Jason Leigh

    Synopsis : Un braquage qui tourne mal… Connie réussit à s'enfuir mais son frère Nick est arrêté. Alors que Connie tente de réunir la caution pour libérer son frère, une autre option s'offre à lui : le faire évader. Commence alors dans les bas-fonds de New York, une longue nuit sous adrénaline.

    A la hâte, car j'ai rendez-vous, et je ne voudrais pas que vous laissiez échapper ce film qui a tout de l'indé mais qui vaut franchement le déplacement. Quelques mots sur ce film donc, totalement speedé et dopé à l'EPO ou aux amphétamines.

    Connie a fort à faire avec son frère Nick, déficient mental qu'il ne veut absolument pas abandonner à la suite d'un braquage hasardeux. Pourtant rapidement dans leur course effrénée pour échapper à la police, les deux garçons sont séparés. Nick subit les événements tandis que Connie passe une nuit en enfer pour retrouver son frangin.

    Passons rapidement sur les faiblesses de la narration qui placent sur la route de Connie des personnages improbables uniquement là pour faire avancer l'action et le parcours. Dommage mais pas bien grave car la fuite/recherche de Connie, on ne la lâche pas des yeux une seconde, pied au plancher, les ongles enfoncés dans le siège. Dans un quartier de New-York, le Queens, qui semble abandonné aux laissés pour compte et à la petite délinquance les deux frères réalisateurs (dont un interprète le rôle du frère un peu débile) lâchent les chevaux et nous embarquent. S'ils évoquent en creux la famille en miettes, la relation indéfectible des deux frères, c'est l'action pas toujours contrôlée mais urgente de Connie qui prime.

    Et pour être ce Connie, un peu barré, un peu paumé et crade, les réalisateurs ont eu une idée de génie, le faire interpréter par Robert Pattinson. De quasi tous les plans, cet acteur devenu magnifique et génial démontre une fois de plus, à chaque film un peu plus, la beauté et la grandeur d'un acteur qui choisit ses films avec un soin particulièrement intelligent et disparaît à chaque fois derrière ses personnages. Revoir The lost city of Z pour s'en convaincre.

    Je dois le dire à chaque fois que je vois cet acteur, mais réussir à se sortir de cette niaiserie de Twilight, ne pas se contenter de rester un piège à minettes prouvent son intelligence, mais porter ces interprétations à de tels sommets démontre son talent.

    C'est sûr désormais je suis pattinsonophile !

    good time de ben safdie et joshua safdie,cinéma,robert pattison,ben safdie,jennifer jason leighgood time de ben safdie et joshua safdie,cinéma,robert pattison,ben safdie,jennifer jason leigh

    P.S. : Des mêmes réalisateurs, je vous recommande également vivement Lenny and the Kids.

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    Je n'ai pas le souvenir avoir fait une note statistique. Non que je méprise l'exercice mais il ne m'intéresse guère et il y a sans doute plusieurs années que je n'ai regardé les statistiques de ce blog. Je sais qu'il me reste quelques fidèles (merci) et quelques timides cachés dans l'ombre qui lisent sans commenter (merci aussi, mais moins). Je crois que la folle époque des blogs est révolue. Pas grave.

    Cela dit, et ça je le sais de mémoire, j'ai donné naissance à cette route le 31 mars 2006 dans un moment de pure inconscience. J'oublie chaque année en bonne mère indigne de fêter l'anniversaire de cet ado rebelle et jamais je n'aurais pensé que 15 ans et demi (j'y tiens) plus tard, nous serions encore (lui et moi) sur la toile... avec tout ce qui s'est passé que je vous ai raconté et qui continue de se passer et que je vis loin des feux de la rampe ou presque :-)

    Ce qui m'a alerté aujourd'hui en ouvrant la page administrative de ce blog est de découvrir que la note (notule pour certains...) précédente est la 5 000ème. Je préfère ne pas faire d'autres calculs ou divisions, cela me semble suffisamment vertigineux ainsi.

    Pour fêter l'évènement. Je vous invite à découvrir où j'ai passé mon précédent week-end.

    Je ne vous ferai pas l'affront d'un cours d'histoire. Ce fut en tout cas une journée (et un week-end) absolument formidables. Temps idéal et relativement peu de monde.

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    Sous haute et bonne protection... : 

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    La chambre du Roi :

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    La galerie des glaces :

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    La chambre de la Reine :

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    Une des "œuvres" bien bien moches des sculpteurs Lalanne visibles jusqu'au 9 novembre. Celle-ci est la moins pire :

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    Un sequoia :

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    L'endroit finalement le plus incroyable et le plus dépaysant, le Petit Trianon, le Hameau de la Reine :

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