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Les infiltrés de Martin Scorcese****

Bill et Colin sortent brillamment diplômés de l’école pour intégrer la prestigieuse Police d’Etat. Ils ne se connaissent pas mais tous les deux sont des taupes, des rats, des infiltrés. Bill (Léo) doit infiltrer le gang du parrain Franck Costello que la police souhaite éliminer, tandis que Colin (Mat), protégé dudit parrain, infiltre la police !

Les deux hommes sont non seulement contraints de mener une double vie, mais aussi chargés de traquer le parrain, puis surtout de découvrir le traître caché dans leur propre camp et enfin de se traquer eux-mêmes !

C’est simple, époustouflant, démoniaque et brillant !

Inspiré du récent, magistral, hong-kongais et machiavélique « Infernal Affairs » de Andrew Lau (à voir ou à revoir), Martin Scorcese n’en tire pas un banal remake mais bien plus, il le restitue quasiment plan par plan ce qui me paraît être le plus bel hommage qui soit. Il est immense dans cet exercice. Pour réaliser ce divertissement violent, cruel et fascinant, Scorcese quitte New-York et Little Italy pour sonder les abysses de la pègre irlandaise de Boston.

Si Matt Damon, trop lisse à mon avis, manque d’ambiguïté, Martin Sheen, Mark Whalberg et Alec Baldwyn composent des policiers à la fois antinomiques et complémentaires. Ils sont parfaits. A la tête du réseau de mafieux/malades, le plus « coucou » d’entre tous : le Grand Jack, le Big Nicholson qui "Jacknicholsonise" ce rôle en or brut taillé pour sa carrure et son visage de possédé. Il cabotine avec tant de maestria qu’on en redemande, on sait que c’est totalement maîtrisé.

La surprise vient évidemment de Leonardo di Caprio, tout simplement magnifique dans ce rôle torturé qu’il porte avec une intensité bouleversante. La phrase marquante lui est adressée : « votre vulnérabilité me fait vraiment flipper ». Et c’est vrai qu’il incarne cette vulnérabilité avec beaucoup de puissance. Il est touchant et émouvant comme il ne l’a jamais été, perdu, inquiet puis terrifié.

Au-delà du banal polar, ce film allie action et réflexion et on y trouve également la quête improbable du père qui manque tant et la recherche de sa propre identité.

Scorcese, incapable de laisser impunis les responsables des souffrances physiques et morales infligées à Léo nous propose une fin différente (et bienvenue) de l’original pour venger son nouveau protégé (depuis trois films déjà). 

Commentaires

  • plan par plan ? ah oui quand même... bon je loupe que Léo, alors :)
    hé dis donc, c'est moi où c'est la saison des blonds émotifs/puissant ?

  • J'ai vu il y a qq temps déjà. ça vient de sortir en France?
    moi je n'ai pas trop aimé. Trop de sang, trop d'injustice, trop de surjeu de la part de J Nicholson (que j'adore pourtant). mais bon,...Di Caprio a été brillant, je l'admet. il devient de plus en plus mature, tu as remarqué?

  • Il vieillit le bougre, et c'est tant mieux.

  • Oui Chou, le torturé au regard de chien battu se porte blond aux yeux bleus cet hiver... Mais je dois avouer que le brun ténébreux ne m'a jamais fait beaucoup d'effet de toute façon...

    Ben oui Moon c'est sorti tout juste hier. Je n'arrive jamais à résumer un film par "c'est violent" ou c'est ceci cela... Et puis un film qui cause de la mafia, c'est rarement délicat.

    Il aurait 33 ans Léo ?? J'en reviens pas !

  • pfff... même pas rasés ! Et Jordane a raison : que des blonds ! C'est quoi cette discrimination, là ? Hein ?

  • Nat. : avec les yeux que tu as, t'as rien à leur envier !
    Et Jo, c'est mon chou...

    Ben, dis-donc, c'est dégustation gratuite ce soir. Servez-vous tant qu'il y en a !

  • Hello,

    Intéressant ton article sur ce film...

    J'aime bien tes articles...

    A bientôt

  • Je n'ai pas vu celui-là, mais c'est vrai que Matt Damon, j'accroche pas parceque je le trouve trop propre et sans saveur à chaque fois.

  • Maintenant que j'ai un peu plus de temps pour aller au cinéma, je crois que je viendrai plus souvent ici! C'est plein de bons conseils... étant donné que (pour les films que j'ai vus) nous sommes souvent du même avis :)
    Même si, à mon sens, la série de meurtres à la fin est un peu "too much".

  • J'allais voir Bond samedi, au dernier moment j'ai changé de cap direction les Infiltrés. Film prenant, rythme très soutenu, je ne regrette pas. Formidable brochette d'acteurs, Jack Nicholson est formidable. J'adore le plan où il est le diable sur fond bicolore rouge et noir avec les deux filles rouge sur noir, noir sur rouge. Et toutes ses apparitions à l'écran, géant, méchant impeccable, drôle, j'en redemande. Leonardo est poignant, pathétique, il vieillit vraiment beau. J'aime quand même Matt Damon, évidemment un peu effacé derrière les deux premiers. Mark Walberg est étonnant. La fin est plutôt marrante. Zut, je n'ai pas retenu le nom de l'actrice, belle, physique hors norme, j'aime bien.
    Et j'ai revu les Fils de l'homme hier soir, fallait absolument que j'y emmène des gens, voilà c'est fait. Super week-end cinéma. Merci pour tes conseils Pascale, j'irais voir voir les pectoraux du nouveau Bond une autre fois.

  • Le sentiment global du film est plutot bon mais j'ai eu l'impression que pour la fin de son film Scorcese semblait un peu embarassé et ne savait plus trop comment se dépétrer.
    Après la disparition du parrain on sent le rajout de scènes finales comme pour trouver une issue.

Les commentaires sont fermés.