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Les climats de Nuri Bilge Ceylan ***

Comment, à partir d’une petite histoire de rien du tout, tirée à des milliers d’exemplaires, faire un beau grand film ? C’est tout simple : Isa (c’est le garçon) et Bahar (c’est la fille) passent leurs vacances sous le soleil éclatant de Kas, splendeur de la côte turque. Gros plan sur le très beau visage de Bahar. Elle sourit en regardant son homme au loin… puis une larme coule. Le couple se sépare avec fracas. La vraie raison, banale et impardonnable, on la connaîtra bien plus tard.

Le réalisateur (également (très bon) acteur) nous propose l’autopsie d’une rupture. Il le fait de façon à la fois abrupte et bouleversante avec une économie de mots impressionnante mais des images d’une beauté renversante. Il est bien aidé en cela par les paysages turcs absolument prodigieux et des plans fixes à tomber. Après le soleil de l’été, il nous glace d’émotion en explorant les réactions de ces cœurs en hiver.

Certains se comprennent sans parler alors que d’autres se parlent et n’entendent rien. Une sonate de Scarlatti est interrompue, la promesse de la réconciliation s’estompe, un visage se fige dans l’étonnement et l’incompréhension. Comment Isa s’y prend-il pour passer à côté de tout, ne rien comprendre, s’enferrer dans son égoïsme surdimensionné ?

La démonstration est faite une nouvelle fois : les hommes viennent de Mars, les femmes de Vénus… comment voulez-vous que le monde tourne rond !

 

Commentaires

  • [merci pour le titre… j'aime bien]

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