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DROIT DE PASSAGE de Wayne Kramer **

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L'Amérique est une terre d'asile. Un brassage meltingpotique d'ethnies diverses et variées. D'habitude le cinéma nous narre plutôt les déboires et déconvenues le plus souvent tragiques de ce qui se trame à la frontière américano-mexicaine où les migrants risquent leur vie dans l'espoir d'un avenir meilleur. Ici on survole le parcours de plusieurs personnages de toutes origines dont certains prêts à tout et aussi à n'importe quoi pour obtenir la naturalisation. Les candidats à cette longue procédure administrative ne sont pas forcément issus de pays du tiers ou quart monde ni forcément de pays en guerre puisqu'il y a même des candidats australiens.
La première originalité est donc ce survol des "pratiques", des risques et des aberrations en matière d'émigration, mais aussi, on peut "apprécier" un film qui n'hésite pas à raccompagner ses personnages à la frontière au lieu de jouer la carte de l'angélisme, sans pour autant forcer sur le pathos et les drames familiaux que ce genre de situations provoque. Cela dit en explorant tous azimuts différentes "affaires", on a parfois du mal à comprendre où se situe le message du film si tant est qu'il y en ait un et si, sous couvert de fournir un tableau clinique et objectif, il ne stigmatiserait pas encore davantage les populations issues de l'immigration...
On trouve donc ici, Max Brogan, agent zélé mais humain (c'est Harrisson !) du Service d'Immigration de Los Angeles qui débarque régulièrement avec la cavalerie dans des entrepôts pour traquer le travailleur clandestin. En général, la pêche est plutôt bonne mais notre Max va  s'émouvoir du sort de la jeune mexicaine Mireya et tenter de l'aider à sauver son fils confié à une famille pas très scrupuleuse.
Son collègue est Hamid dont la famille d'origine iranienne organise une grande fête bling bling en l'honneur de la naturalisation du père. Max découvrira alors que la soeur d'Hamid, une jeune femme libre et parfaitement intégrée est en conflit avec cette famille restée très traditionnaliste, accordant peu de liberté aux femmes.
Une jolie avocate (Ashley Judd, trop rare) en manque d'enfant, se prendra d'affection pour une petite orpheline africaine adoptable, alors que son mari (Ray Liotta, bouffi) utilisera son petit pouvoir pour faire payer (cher) à une aspirante actrice venue d'Australie son accession à la précieuse Green Card.
Un ado coréen compromettra gravement les chances d'intégration de sa famille en s'accoquinant avec des petits truands armés.
C'est le cas de la petite Taslima qui est ici le plus douteux. Voilée pour aller en cours, elle sera dénoncée par le proviseur de son lycée pour avoir effectué un exposé où elle justifiait (sans pour autant les approuver) les attentats du 11 septembre 2001 ! Son ordinateur mine essentielle et révélatrice permettra au FBI qui y découvre des sites et des forums islamiques, de voir en elle sans autre analyse, une terroriste en puissance.
Entre la mexicaine fille-mère, le coréen braqueur, l'iranien intégriste, la bangladeshi terroriste, la blonde australienne opportuniste... on feuillette un catalogue où ne sont évités aucun cliché ni lieu commun.
On peut donc éventuellement saluer le film qui a le mérite de parler de cet état de faits qui obtient d'étranges résonnances dans le climat franco-français actuel et sourire franchement à la scène de grand messe de naturalisation avec main sur le coeur et hymne national chanté horriblement mal par un chanteur r'n'bisant à la voix chevrottante et au regard embué. 

Commentaires

  • Gné ?
    Ils courent des riques ? euh... Derrick il court ? mdr

  • Ouais c'était hyper strange de le voir à toute vitesse je t'assure !

  • Le scénario et le film sont intéressants mais c'est quand même un "Collision" au rabais. Ce film n'arrive pas à faire oublier le film de Paul Haggis. Loin de là. Et y'a beaucoup trop de situations caricaturales et de clichés qui enfoncent le film dans du vu et revu malgré une idée de départ originale. D'ailleurs Sean Penn qui devait jouer un role d'agent de l'Immigration (comme Ford) s'est retiré du film et a demandé à ce que ses scènes ne soient pas utilisées dans le film. D'après ce que j'ai lu, les frères Weinstein ont aussi pas mal détruit le scénario de départ. Le film faisait 2h20 et a été réduit à 1h50 sous peine d'aller direct à la case DVD. D'ailleurs le film est sorti dans peu de salles aux USA l'an dernier. Je suppose qu'avec Harrison Ford au générique, les distributeurs français ont pensé qu'ils ne perdaient rien à le sortir cet été au cinéma en France vu le peu de concurrence à l'affiche et le nombre de salles libres pour accueillir le film.

    Au final, c'est dommage que ce film soit aussi raté car le sujet était intéressant et il y avait de bonnes idées et un bon casting de départ. Pour finir, c'est vrai que la scène où ils prêtent serment avec l'hymne américain et la main sur le cœur est bien ridicule et la sœur d'Hamid fait plus "assimilée" qu'"intégrée" pour reprendre des termes à la mode dans notre beau pays.

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