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IMPARDONNABLES de André Téchiné **

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Francis écrivain à best-sellers surmédiatisé n'en peut plus des flashs et des conférences. Il s'échappe à Venise pour une période indéterminée, le calme et la solitude étant pour lui les meilleurs atouts pour se remettre à son travail d'écriture. Mais la rencontre avec Judith, agent immobilier qui lui propose une maison à louer sur une île entre vignes et lagune va transformer cette période créative en une longue parenthèse amoureuse. Francis ne peut écrire lorsqu'il est amoureux. Il va donc se contenter de vivre son histoire qui sera néanmoins bouleversée par l'arrivée pour les vacances d'été de sa fille Alice actrice border line, ex toxico et sa petite fille. Puis Alice disparaît et Francis s'inquiète. Une détective privée alcoolique jadis maîtresse de Judith va chercher Alice...

J'arrête là car ce n'est que le début de toutes les aventures et mésaventures qui ne vont cesser de se multiplier tout au long de ce film interminable. Et c'est ce qui ne va pas du tout. Quand on a deux Stradivarius tels qu'André Dussollier et Carole Bouquet, on ne s'amuse pas à faire jouer de la guimbarde à des seconds rôles très approximativement interprétés et à développer une foultitude d'intrigues... même s'ils sont conformes au roman (que je n'ai pas lu) dont le film est tiré. En effet, les personnages secondaires manquent à ce point d'envergure et de personnalité (un seul et unique trait de caractère, c'est un peu court) qu'on se désintéresse totalement de ce qui leur arrive. Qu'a t'on à faire de cet aristocrate décadent (et de toute sa famille dans la foulée) qui ressemble plus à un sale gosse qu'à un personnage vénéneux ? Est-ce après son passage en prison que le fils de l'amie détective se met à "casser du pédé" ou y est-il allé pour ça ? Quel est son secret ? Pourquoi en veut-il à sa mère ? D'être homosexuelle ? Pourquoi la petite fille balade t'elle sans cesse un instrument de musique dont on ne l'entrendra jamais jouer ? Et pourquoi tous les personnages se mettent-ils chacun leur tour à passer leurs nerfs sur Judith en l'accablant de tous les maux dont ils souffrent alors qu'elle est à peu près la seule de l'histoire à être honnête ? On n'en sait rien, on ne comprend pas tout et le pire de tout, on s'en fiche éperdument.

L'idéal aurait été de se concentrer exclusivement sur la relation de Francis et Judith. Sur les mystères de l'une rendus finalement fondés par la méfiance de l'autre. Et cela aurait fait un grand film ardent devenu unique grâce à la majesté de ses interprètes. En effet, on sent André Dussollier et Carole Bouquet particulièrement impliqués, consumés par les tourments de la passion mais toujours dignes. Ils sont tous les deux magnifiques en amoureux lumineux et plus tard en couple déçu. Ils incarnent avec infiniment d'élégance et de classe l'égoïsme de l'un, la liberté de l'autre.

Quelques jolies phrases de ci de là raniment parfois l'intérêt, lorsque Francis lance qu' "il faudrait une loi anti-fécondité ; ce serait le seul remède à la culpabilité", et une autre qui affirme que Venise est la ville où l'on oublie tout le mal de la terre même s'il y a du boulot...

Car oui, le troisième personnage sublime qui est une énigme à elle seule, c'est la ville mythique, magique où l'action se situe. Rares sont les films qui se déroulent exclusivement à Venise et ici c'est donc un plaisir de tous les instants. Que ce soit sur l'île San'Erasmo où se trouve la maison ou dans Venise même, on ne quitte pas la Sérénissime un seul instant. Et André Téchiné a l'idée grandiose de nous égarer dans la Venise que j'aime, que je connais sur le bout des tongs, loin des gondoles et des touristes allemands en shorts.

Commentaires

  • Un résumé brillant, et un blog au graphisme très efficace.

  • halleluyah !

  • Ah bon, tu connais Venise sur le bout des tongs, veinarde va ! Je me suis ennuyée, j'étais d'autant plus déçue que j'en attendais nettement plus. C'est vrai que les intrigues on s'en fout, on n'y croit guère. Reste Venise, Dussollier et Carole Bouquet, mais c'est un peu court pour un film.

  • Oui y a Venise...
    Tu es impatiente j'en suis sûre !
    C'est joli ici. Moins de folie furieuse et d'images qui te sautent aux yeux de partout. Plus calme, plus posé, quasi monacal. J'aime bien.
    Mais bon tu es chez toi hein t'y fais ce que bon te semble.
    Mais j'aime bien.
    Voilà.
    Plus que le film.
    Mais bon le Dédé qu'il est bon ce cochon !

  • Dussollier, Bouquet, Venise : le trio gagnant !!!
    Pour le reste en effet, c'est un peu moins passionnant...

  • Aifelle : disons que je connais pour y être allée au moins 10 fois... et c'est pas fini...
    J'ai l'impression que la très mauvaise interprétation de tout ce qui n'est pas Bouquet/Dussollier joue en défaveur du film... Mais aaaaaaaah Venise !

    Fred : je compte les jours... mais j'ai beau compter j'ai l'impression de stagner. J'espère que le temps sera aussi long à s'écouler là bas !
    Oui moins d'image...
    Je me demande même si je ne vais pas supprimer la colonne avec les bulles et les étoiles... ça me gave de voir Esther et Butler et Terminator... Bref, j'aime plus ! Mais je ne sais comment faire ! En tout cas, c'est gentil d'apprécier.
    Quant à Dudu... une vraie de vraie non ? Y'a pas d'âge !

    Nico2312 : je prendrais bien un aller pour Sant'Erasmo moi !

  • L'intéret de ce film c'est la découverte de la plage de Sant' Erasmo!!!
    Départ de Fondamente Nuove prendre le vaporetto ligne 13 direction Sant'Erasmo.
    Descendre au premier arrêt de San't Erasmo "Capannone".
    Ensuite prendre à pied la route qui mène au Fort Massimiliano. La plage se trouve après le fort.
    Aucun touriste à l'horizon et sur la plage, une petite Cantine "Ai Tedeschi", menu à base de poissons et légumes frits ou grillés.
    Itinéraire à suivre dans quelques jours.....
    Merci Mr Téchiné.

  • Je prépare les serviettes de bains !

  • Je suis restée sur ma faim avec ce film. Pas compris plein de choses, ou alors c'était juste la vision de la vie par Dussolier l'auteur ? Je suis un peu déçue car je m'attendais à beaucoup mieux.

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