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LA DESINTEGRATION

de Philippe Faucon ***

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Pas facile encore de nos jours, surtout de nos jours ? de trouver un stage quand on s'appelle Ali. Mais Ali cherche, envoie 60 C.V. et ne trouve pas d'employeur. Il garde espoir, soutenu par sa mère, sa soeur, son frère. Et brusquement un jour, il abandonne. Et justement ce jour là il aide son copain Nasser, chassé par sa famille à trouver un abri. Les deux amis rencontrent Hamza, qui s'appelait Nicolas mais s'est converti à l'Islam et surtout Djamel qui va leur ouvrir d'autres horizons. Il va, grâce à une logorrhée ininterrompue les convaincre qu'ils ne sont rien dans la société française et que leur avenir est dans la religion. S'en remettre à Dieu exclusivement va leur assurer la plénitude d'une mission accomplie. Djamel n'est en fait qu'un "recruteur" de kamikazes, une ordure intégrale. Calme, doux, charismatique, persuasif et éloquent, il va opérer un véritable lavage de cerveau sur ces trois garçons au point de les rendre en quelques semaines intolérants et finalement désespérés. Il va les former au sacrifice ultime, en leur parlant de leurs "frères" musulmans d'Afghanistan et d'ailleurs !

Philippe Faucon filme la dérive de trois jeunes hommes en colère qui ont perdu leurs répères et ne s'embarrasse pas de fioritures pour le faire. En 1 h 18 mn il va directement à l'essentiel. La fragilité, sans doute passagère d'Ali, Hamza et Nasser permet à Djamel le "recruteur" de les endoctriner en un temps record et faire d'eux des machines à tuer. Ils n'ont plus ni le temps ni la possibilité de réagir aux incohérences de ce Djamel qui ne leur laisse plus un instant pour penser. Installer dans un processus implacable, ils ne peuvent plus reculer. Le résultat est brutal et saisissant mais pas invraisemblable. Ce film fout la trouille car malgré la bonne volonté, le discours ô combien pacifiste et modéré des imans, rien n'arrête des illuminés aussi intelligents qu'abrutis qui parviennent à manipuler des faibles jusqu'au sacrifice.

Le personnage d'Ali est incarné avec beaucoup de finesse et d'intelligence par Rashid Debbouze. Le personnage de la mère interprétée admirablement par une actrice non professionnelle (Zahra Addioui) est le pivot du film. Elle réclame à son fils de parler de religion sans haine et sans colère, ce qu'il est désormais devenu incapable de faire.

Commentaires

  • Bonjour,


    Nous sommes 3 jeunes étudiants en communication à l'école Pôle Paris Alternance. Dans le cadre de nos études nous avons créé un blog sur l'univers du cinéma : http://cinevent.blogspot.com/.
    Pour le promouvoir nous avons besoin d'aide ainsi nous vous proposons de faire apparaitre sur notre blog un lien vers votre site. En échange serait il possible d'avoir un lien sur le vôtre?

    Merci d'avance de votre retour.

    Bien cordialement,

    Blandine, Diane et Benoit.

  • Qui recrute les recruteurs ?

  • pas envie... et dans la bande-annonce, j'ai remarqué qu'ils parlent comme s'ils récitaient tous leurs textes... donc non.

  • Fred : ce n'est pas dit dans la chanson. Mais vu le talent du gars il a dû s'auto-recruter.

    Jordane : ah ben, c'est tout à fait faux.

  • Un bon film, en effet ! La réussite du scénario de Faucon est également de présenter la diversité des situations qui amènent ces jeunes à la radicalité la plus totale. C'est court, intense, très bien joué, bref, réussi !

  • Oui c'est vrai, trois et pas un, c'est bien.

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