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L'ASSASSINO de Elio Petri ***

L’ Assassin : photoL’ Assassin : photoL’ Assassin : photo

Alfredo est antiquaire à Rome. Un matin la police fait irruption dans son appartement et le somme de le suivre au commissariat. Persuadé qu'on l'arrête à propos de ses activités, il est prêt à avouer certaines affaires frauduleuses. Le commissaire lui révèle alors que son ancienne maîtresse Adalgisa a été retrouvée assassinée la veille. Il est le principal suspect et l'une des dernières personnes à l'avoir vue vivante. La garde à vue se prolonge, Alfredo passe plusieurs nuits en cellule. Epuisé, tourmenté, cet enfermement lui donne l'occasion d'évoquer pour lui-même certains épisodes de sa vie qui ne le rendent pas fier de lui. Bien sûr, Alfredo n'a pas toujours eu une attitude exemplaire tant en affaires que dans sa vie privée et sentimentale. Evidemment il était prêt, encouragé par sa maîtresse d'ailleurs, à épouser une idiote oie blanche fortunée. Est-ce pour autant qu'il est un assassin même si tout concourt à faire de lui le coupable ?

Seuls les chanceux de Paris, Lyon, Aix, La Rochelle, Amiens, Rennes et Tours (+ Lille et Strasbourg à partir du 27 juin) auront la chance de voir ce film de 1961 dans une copie numérique récemment restaurée. L'occasion de voir des films de cette époque, en dehors de certains festivals est rare, profitez-en. Le noir et blanc est superbe, le rythme jazzy lancinant et retrouver Marcello Mastrioianni dans toute la sublime plénitude de ses 37 ans, est excitant un ravissement pour les yeux et les oreilles. Elio Petri dont c'était le premier long métrage, ne se contente pas d'une "simple" enquête policière, il démontre à quel point à l'époque dans son pays (?), avoir affaire à la police pouvait faire de vous un coupable. La scène où de nombreux personnages qui ont croisé Alfredo tout au long de sa vie sont interrogés, est à ce titre vraiment édifiante et effrayante. On peut ainsi remonter jusqu'à une institutrice qui trouvait l'enfant charmant mais quand même déjà un peu effronté ! Par la suite, le réalisateur s'interessera encore à une enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon...

Marcello Mastroianni est magnifique, cynique et ambigu. Rome, grise et brumeuse devient mélancolique. La toute dernière image, la toute dernière réplique met K.O et anéantit toutes les certitudes.

NB. : J'ai pu voir ce film en DVD grâce à Carlotta Films qui me l'a fait parvenir.

Commentaires

  • Ben t'es pas à Paris ?
    T'as un blog non ?
    mouarf
    mdr
    supra lol

  • Ça fait envie, mais ça ne passe pas chez moi. Bien sûr.
    Je pensais que c'était dans ce film-là, le locataire du 6ème étage, qui est anti-faciste...

  • Damned ! Marcello quand même !
    Je te le PETRIrais bien moi tiens !

  • Fred : j'ai fait CROIRE que j'avais un blog.

    Martin K : t'es dans quel trou du cul toi ??? Ah oui le grand sud !

    Fred : ce film commence il est dans son bain !!!

  • J'ai vu !
    Ceci étant dit ça anéantit aucune certitude la fin je te ferais dire. Par contre il pourrait se mettre à chanter Non yé né pas changéééééééééééééé

  • ah bon ? Ben moi je le pensais innocent... du crime en tout cas !

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