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LE RENARD JAUNE de Jean-Pierre Mocky ***

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Charles Senac ne sait pas qu'il est en train de vivre sa dernière journée...

Après avoir comme chaque jour accablé d'insultes tous les habitants de son quartier de Montmartre et encore plus les pilliers du bistrot-restau le Renard Jaune, ce prix Goncourt, auteur d'un unique roman se fait assassiner chez lui, dans son bureau, avec un chandelier.

L'inspecteur Giraud ancien champion cycliste est chargé de l'enquête et découvre vite que Charles Senac était un être haïssable qui déteste le monde entier. Au Renard Jaune, personne ne le regrette et au contraire chacun se réjouit de sa mort et ne s'en étonne pas.

L'enquête permet au réalisateur de croquer une galerie de portraits et de personnages, la plupart alcoolos, comme on en rencontre peu au cinéma et s'entoure d'une bande de "gueules" qui ne sont pas là pour faire joli dans le paysage mais pour déverser leur vision de l'univers, mais aussi une certaine mélancolie sur ce monde comment il tourne...

Et c'est drôle, impoli voire franchement mal embouché parfois. Même si certains gags redondants ne font pas rire (le torticoli du patron du bar) et certains acteurs désastreux (Frédéric Diefenthal et un des deux du duo Chevalier/Laspalès, je ne sais jamais qui est qui... sauf que j'éteins systématiquement le poste dès que j'entends un pub pour la Matmut et que même si elle pratiquait les prix les plus bas et avantageux de l'univers JAMAIS je n'y adhérerais... ouf, ça soulage) cassent un peu la nonchalance de l'ensemble, cet objet différent, iconoclaste et inclassable est jouissif.

Evidemment, j'accorde une mention spéciale à Michael Lonsdale. Dès qu'il apparaît, j'entends son fameux "laissez passer l'homme libre" proféré dans Des Dieux et des Hommes. En pianiste, serveur zozotant, doux et compatissant, il est unique. Il fabrique des bombinettes dans sa chambrette pour venger une princesse défigurée parce que "c'est pas bien ce qu'il t'a fait Charles Senac" et libérer l'humanité lamentable du Renard Jaune de sa souffrance ou quelque chose d'approchant. Mais il sauve la jeunesse parce qu'il croit encore en son avenir.

En vrac, on rencontre donc Richard Bohringer qui titube et éructe, Béatrice Dalle qui pleure et noie dans la bière les regrets de sa beauté passée, Dominique Lavanant en cougar que "les vieux (m') ont toujours fait chier", Jean-François Stévenin en flic malgré lui qui humilie un stagiaire, Claude Brasseur en militaire à la retraite...
Et c'est marrant et un peu triste et ça finit de façon assez inattendue...

Commentaires

  • Y'a Sagamore dans une série assez sympa sur TF1 en ce moment. Et je me rappelle Robinson dans un de ses premiers rôles, enfant, une histoire de ballon de foot, avec son père dans la salle pour le présenter. La famille Stévenin, je les aime bien, et le vieux Mocky aussi. Et Lavanant. Tu me donnes envie de voir ça.

  • Oui Sagamore on le voit partout sur les affiches dans les rues en ce moment.
    Il y a aussi une Salomé très très bien.
    Super famille.
    Et ce film devrait te plaire !

  • Sagamore il est dans la série Falco qui est super, manque de bol seulement 6 épisodes et ça s'est fini hier soir... Vivement la saison 2.
    Mais vous devez pouvoir le trouver en redif machin bidule sur internet, je suis sûre (les box proposent ça, je crois)

  • Le truc c'est que je ne regarde RIEN sur ordinateur.
    Tant pis pour Sagamore. Il a qu'à faire du ciné.

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