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JIMMY P. (Psychothérapie d'un indien des plaines) d'Arnaud Despléchin °

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Jimmy Picard est revenu de la Seconde Guerre Mondiale avec un trou dans la tête. 

A l'hôpital militaire de Topeka/Kansas, les médecins sont obligés de se rendre à l'évidence, malgré ses nombreux troubles (vertiges, perte d'audition, cécité temporaire) Jimmy ne souffre d'aucune pathologie. Un ethnologue français (d'origine hongroise ou roumaine) Georges Devereux est chargé de poser un diagnostic plus précis sur l'étrange mal dont souffre Jimmy. Il confirme le diagnostic et entreprend avec celui qui devient son unique patient une thérapie à raison d'une séance d'une heure par jour la chance.

Quasiment catatonique au début des entretiens, Jimmy s'ouvre rapidement au dialogue lorsque seront explorés ses rêves et ses souvenirs. "Parlez-moi d'moi, y'a qu'ça qui m'intéresse !" Et Devereux de découvrir que Jimmy a peur des femmes et Jimmy d'être guéri miraculeusement.

Oui, c'est TOUJOURS la faute des femmes. Les cons qu'on se le disent.

Sinon, quoi ?

Et bien, ennui et accablement !

Et pourtant, se concentrer sur l'interprétation fascinante de Benicio del Toro devrait réussir à sortir le pauvre spectateur de la torpeur voire du sommeil qui le guette...

Même pas. Néanmoins Benicio del Toro n'est pour rien dans ce gâchis, ratage, bâclage, carnage...

La psychiatrie est présentée comme une espèce de tour de magie où il suffit de trouver des symboles sexuels ou pas à la moindre parole. Aucun mystère, aucune profondeur. Des entretiens d'une platitude à périr mais néanmoins abscons et une absence totale de complicité entre les deux acteurs. Où est l'amitié censée réunir les deux hommes ?

Quant aux à côté de la thérapie et notamment l'historiette d'amour adultère entre Devereux et sa Madeleine (l'actrice Gina mcKee, pénible !), on n'en a strictement rien à battre et elle plombe encore le film du quart d'heure de trop.

Quant à Mathieu Amalric... tout absolument TOUT dans son interprétation est à jeter aux orties. Son grand ami Despléchin l'a laissé faire tout et n'importe quoi. Tremblotant, ricanant, sautillant il ressemble à un petit pantin ridicule tout foufou de tourner dans un western psychiatrique près du géant (au propre comme au figuré) Benicio.  

Commentaires

  • Je vais faire l'impasse, je crois. À propos de névrosé, tu as renoncé à nous parler de Benoît P. cherchant "Une place sur la Terre" ?

  • Oh oui trop de temps a passé ! De toute façon Benoît est parfait c 'est l'essentiel.

  • Je me suis ennuyée aussi, trop long, trop bavard. Il semblerait que Devereux était un curieux personnage, mais la complicité, voire l'amitié dont on nous rabat les oreilles, on ne la sent pas, c'est vrai.

  • S'il avait l'air aussi "neuneu" qu'Amalric... je ne lui aurais pas confié mon cerveau.
    Quant aux deux acteurs, ils jouent chacun dans leur coin sans se préoccuper de l'autre... ça s'en ressent sur la prétendue complicité !

  • Totalement d'accord en ce qui concerne ce film. Il y avait pourtant un terrain de jeu à explorer dans la représentation des rêves et les symboles mais Desplechin passe à côté, se contente de mettre en image des séances d'analyse qui n'ont guère d'intérêt. J'en suis restée comme deux ronds de flancs quand Georges balance un jour "on arrive au bout de l'analyse" => ah bon ?
    Quand au fait que le héros soit indien, élément qui justifiait l'appel au personnage d'Amalric, cela n'a finalement aucune importance, son analyse aurait tout aussi bien pu être celle de n'importe qui. L'idée d'aller chercher un anthropologue pour qu'il puisse mieux appréhender les symboles et la culture du patient était séduisante dans une tentative de lier pourquoi pas chamanisme et psychanalyse, mais non, c'était sans doute plus important de regarder Georges se rouler dans la pelouse avec Madeleine.
    Et je te rejoins totalement sur l'excellente prestation de Benicio Del Toro.

  • Oui dommage pour Benicio ! Quel acteur !

    Mais Despléchin passe complètement à côté de tout et tu as tout à fait raison, qu'il soit indien ou chinois ne change rien !

  • Je sais pas si j'ose Mais ...moi j'ai bcp aime ce film - quel acteur mais quel acteur bénicio - ce film m a scotché littéralement ... Ce que j y vois c'est que le vécu de l'enfance (femme ou pas ) retentit sur une vie entière / le jeu de mathieu ne m a jamais dérange et sa nana ... Quelle beaute ! Ses yeux ! Depuis mon passage chez les Navajos j'avoue ma tendresse pour ce peuple

  • Pourquoi tu n'oserais pas ???
    Ton passage chez les Navajos a dû réveiller quelque chose chez toi parce que franchement le film... oulala !

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