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IDA de Pawel Pawlikowski **

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A quelques jours de prononcer ses vœux, Anna reçoit une révélation de la part des bonnes sœurs du couvent où elle séjourne. Les mêmes, qui ne sont jamais à une cruauté près, lui annoncent dans le même souffle, que non seulement elle est juive et alors qu'elle se croyait seule au monde, a une tante vivante qu'elle est autorisée à voir avant de finir sa vie voilée.

 Ni une ni deux, Anna part dans la neige avec sa valise en carton (mais que peut-elle bien contenir ???) à la recherche de ses racines. Dans un premier temps, tata ne se montre pas très chaleureuse, puis décide finalement d'aider Anna (qui s'appelle en fait Ida, troisième révélation) dans sa quête.

Les deux femmes sont aussi différentes qu'il est possible de l'être et ces différences permettent justement au réalisateur d'évoquer les trois principaux traumatismes ou calamités de la Pologne : le catholicisme, le communisme et l'antisémitisme.

Dans un noir et blanc austère (devant lequel on est sommé de s'extasier, si j'en crois la dithyrambe critique unanime... mais ce n'est ni Blancanieves, ni Tabou, et dans un format carré qui écrase les personnages de solitude ne leur laissant que le coin en bas à droite de l'écran pour apparaître (style Cherchez Charlie ou la coccinelle de Gotlib), alors que les paysages sinistres en occupent le reste, le réalisateur nous embarque dans un périple éprouvant où les découvertes d'Anna et de sa tante Wanda sont de plus en plus désolantes, quoiqu'hélas très révélatrices de l'espèce humaine. On aurait aimé, on aurait dû être bouleversé... on ne l'est pas car le froid polaire de la saison où se déroule l'action (...) se répand dans la salle et le spectateur mis à l'épreuve n'a plus d'autre choix que de subir comme les protagonistes.

Pourtant il y avait de quoi se révolter et réagir car le catholicisme ambiant au bord de la bigoterie et l'antisémitisme sont (ou étaient) de véritables fléaux de ce pays. Evidemment le réalisateur fait confiance au spectateur pour remplir les ellipses du scenario. Mais ce qu'on ne peut lui pardonner c'est de s'être trompé de personnage principal. Son film aurait dû s'appeler Wanda la rouge car le parcours de la tante d'Anna est beaucoup plus passionnant et vibrant que celui de cette future petite nonne dévote pas loin du mysticisme. Et puis le choix de l'actrice Agata Trzebuchowska semble lui aussi douteux. Être une religieuse très pieuse signifie-t'il de ne parler que par monosyllabes et garder en toute circonstance un regard fixe et inexpressif ? La facilité de scenario qui consiste à mettre en présence de la nonette un beau garçon musicien qui va instantanément en tomber amoureux est aussi d'un manque de subtilité très regrettable.

Quant à Wanda, la tante donc, elle est interprétée par une belle actrice étonnante Agata Kulesza. Et son personnage d'ancienne Procureur(e) de la République active dans les procès staliniens des années 50 qui ne cache pas avoir du sang sur les mains méritait un film à elle seule.

Commentaires

  • Globalement j'ai aimé ce film, que j'ai trouvé prenant. Je suis d'accord avec toi, Wanda est plus intéressante qu'Ida. Je ne veux pas spoiler, mais quand je lis sous la plume de critiques qu'à la fin Ida choisi la pureté, ce n'est pas mon interprétation ..

  • C'était un tantinet long et chiant parfois
    Choisit-elle quelque chose ?

  • T'as fini de raconter mes SMS à tout le monde oui ?
    L'Espagne c'est pas la Pologne... quoiqu'à entendre ce qui s'y passe, ils oublient la movida et retournent allègrement au moyen âge
    Bon, Camarade P ! ne fais jamais confiance à ton correcteur : "mais que peut-ETRE bien contenir ???"

  • Non non je ne les raconte pas TOUS.

    Et mon correcteur est parfait, je ne comprends pas !

    Et t'as une idée de ce qu'il y a dans sa mallette ?
    Des préservatifs ?

  • Tiens. Je viens de me rendre compte que l'affiche est gaie comme un pinson. On imagine autre chose non ? J'voudrions pas spoiler, je vais m'arrêter là.

  • Mais c'est ma foi vrai... si on examine d'un peu près l affiche...
    Pourtant un personnage de dos, c'est beau sur une affiche non ?

  • Mais merci pour l'article, comme d'habitude, très intéressant.

  • Mais de rien ! Et sinon ça va les érections ?

  • ça se voulait surtout esthétique, mais c'était froid... avec des sujets pareils, je m'attendais à un film plein de passion, de révolte ! et pas du tout ! (attention spoiler) à la fin, quand elle se casse, incompréhensible pour moi ! "on me propose un beau voyage avec un beau gosse, si ça se passe mal je peux toujours me barrer voir ailleurs si l'herbe est + verte. ah ben non tiens, je préfère retourner m'emmerder dans un couvent." c'est pas mal mais aurait pu mieux faire. j'ai trouvé ça long.

  • Je trouve que pour le beau gosse c'est mieux qu'elle reparte d'où elle vient... La Princesse ne serait jamais contentée de la vie médiocre qu'il lui proposait. Elle aurait toujours dit "et après... et après...". Putain, le boulet !

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