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ALI A LES YEUX BLEUS de Claudio Giovannesi **

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Nader, 16 ans est né à Rome de parents égyptiens qui souhaitent conserver certaines valeurs et traditions de l'Islam. Ils désapprouvent sa relation avec Brigitte. D'une part ils trouvent leur fils trop jeune, d'autre part, Brigitte n'est pas musulmane.

Amoureux depuis peu Nader quitte le domicile familial et affirme qu'il ne rentrera que lorsque ses parents accepteront la jeune fille. Seul, sans argent Nader va pendant une semaine errer dans la banlieue romaine glaciale de l'hiver, sécher les cours, voir son meilleur ami, sa chérie, dormir dehors et faire pas mal de conneries...

 

Je n'ai su qu'après l'avoir vu que ce film est interprété par des non professionnels qui jouent leur propre histoire. Cela n'ajoute ni n'enlève rien au film qui n'a rien d'un documentaire. On constate donc qu'il n'y a pas qu'en France que la banlieue n'est pas rose, que la banlieue est morose et qu'elle est aussi le lieu d'un multiculturalisme qui dérange et ne se passe pas toujours très bien. Quelles que soient la génération, la nationalité ou la religion, la différence et l'autre dérangent ou provoquent la haine. Et les italiens, les égyptiens et les roumains ne font pas toujours bon ménage.

 

Nader se proclame italien et voudrait s'intégrer. Sa façon de s'affirmer italien passe par des lentilles azur. Sa colère et sa révolte sont légitimes et touchent d'autant plus que c'est par l'amour qu'il proteste, s'indigne et s'oppose à ses parents. De braves personnes aimantes mais maladroites, comme tout parent dépassé par sa progéniture adolescente.

 

Avec son meilleur ami Stefano, Nader fait n'importe quoi, frôle constamment la délinquance, il blesse un type dans un bar et affronte une bande de roumains inquiétants. Tourmenté par l'influence de son éducation et des valeurs familiales, il aura également à faire face à des contradictions de taille.

 

Pas simple.

 

Le film se termine sans rien résoudre et c'est la présence forte et la conviction du jeune Nader (presque trop beau pour être vrai) qui emportent tout.

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