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AU FIL D'ARIANE de Robert Guédiguian *

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Le jour de son anniversaire, Ariane va de déceptions en désillusions. Après avoir allumé les bougies sur son énorme gâteau (normal) elle ne peut que constater que tous ses invités, son mari, ses enfants se sont désistés.

Plus seule que jamais dans sa jolie robe, elle quitte sa jolie maison et s'embarque sur un ferry pour une île au large de Marseille. Elle enchaîne les catastrophes, se fait voler son sac, mettre sa voiture en fourrière et ne peut plus rentrer chez elle. Retour au point de départ sur l'île, au Café l'Olympique où elle fait la connaissance de personnages picaresques, cocasses et forcément plus qu'humains et généreux. Le patron du café lui offre un emploi et tout le monde l'accepte dans la petite famille pleine de bons, grands et beaux sentiments où fantaisie rime avec entraide, compassion et indulgence.

 

Toute la bande à Guédiguian est présente, Gérard Meylan, Jean-Pierre Darroussin, Jacques Boudet, Anaïs Demoustier, LolaNaymark , Adrien Jolivet et ils sont tous très très bien. Tout est d'ailleurs très bien même si on a parfois du mal à croire à toute cette générosité providentielle. L'image est belle, lumineuse. Les accents chantent. Au loin les usines rappellent qu'on reste chez les prolos.

 

Et ce doit être merveilleux d'être la muse et l'amoureuse d'un réalisateur comme Guédiguian, de s'appeler Ariane et d'être l'actrice principale d'un film qui porte votre prénom. Robert la filme amoureusement, langoureusement, la met au centre de tous les plans, de toutes les situations, la fait aimer, admirer, "traiter" d'ange tombé du ciel par tous les personnages... Mais est-ce parce qu'un réalisateur aime et admire sa femme qu'il doit lui laisser faire n'importe quoi, n'importe comment ? Car oui, ce qui ne va pas, mais pas du tout dans ce film c'est Ariane Ascaride. Plus exaspérante qu'elle ne l'a jamais été, elle parle d'une toute petite voix, joue à la petite gamine en minaudant à outrance, en souriant de ses 54 dents et pose sur tout et tous son petit air supérieur (elle avait pourtant déjà tapé très fort dans Mon père est ingénieur en Vierge Marie...). Et alors que chacun dans le film la place sur un piédestal et qu'on se demande vraiment pourquoi, elle passe à son temps à juger, critiquer, dire aux uns et aux autres ce qu'ils doivent faire et surtout ce qu'ils font mal.

 

Rarement personnage aussi antipathique aura été interprété de façon aussi horripilante et avec autant de simagrées.

 

Et par une pirouette réjouissante Guédiguian finit par donner un sens à toute cette petite bagatelle, mais il est trop tard, son Ariane m'a déjà mis définitivement les nerfs en pelote.

Commentaires

  • J'ai été moins exaspérée que toi, même si je trouve que tu n'as pas tort pour Ariane Ascaride. Pour un film hommage, ce n'est vraiment pas le meilleur. Par contre, en fan de Jean Ferrat, j'ai aimé la bande-son. Si tout avait été comme la fin, le film aurait été bien meilleur.

  • ah oui zut j'ai oublié de parler de Jean Ferrat.
    C'est vrai que ça donne envie de réécouter !

  • Bon
    Ben
    Non

  • évitable,
    à moins que tu veuilles passer tes nerfs sur Ariane aussi.

Les commentaires sont fermés.