Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

GEMMA BOVERY d'Anne Fontaine °

326431_jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg

Martin, un "con de parisien" (c'est lui qui le dit) s'imagine que le bonheur est dans le pré et qu'il retrouvera le sens de la vie en quittant la capitale, son boulot d'éditeur et en reprenant la boulangerie paternelle en Normandie avec sa femme et son idiot ado de fils (une caricature XXL).

Toujours fasciné par Flaubert et sa Madame Bovary, Fabrice Luchini euh... Martin tombe littéralement des nues lorsqu'un couple d'anglais viennent s'installer juste en face de chez lui. Il s'appelle Charles, elle s'appelle Gemma. Il n'en faut pas plus à Martin pour fantasmer sur l'histoire, l'avenir et le destin du couple et surtout de la jeune femme.

 

Quel ennui, mais quel ennui !!! Il est vrai que comme l'héroïne de Flaubert, la Gemma du film dépérit à vue d'œil auprès de son gentil mari. Elle multiplie les aventures sous l'œil effaré de Martin qui lui aussi aimerait pouvoir s'offrir la belle des champs en dessert. Mais où Flaubert transformait l'ennui en pages sublimes, Anne Fontaine illustre platement les tourments de l'une et les émois de l'autre.

 

Gemma (ah ah ah !!!) Arterton porte à ravir les bottes en caoutchouc et les petites robes fleuries en prenant toujours soin de ne pas fermer le premier bouton et Fabrice Luchini (qui comme d'habitude en roi de la promo "vend" ce film comme le chef d'œuvre du siècle) se contente de rouler des billes et de lâcher ses répliques avec conviction "putain, mais c'est pas vrai ?"

 

Sinon ? Ben sinon rien. Il pleut beaucoup en Normandie et lorsqu'il pleut Gemma se morfond. Quand il fait beau, elle promène son chien ou rend visite à un amant, ou les deux.

 

Une unique réplique m'a sortie de ma somnolence. Martin répond à son abruti de fils qui vient d'annoncer à son père qu'il préfère Call of duty à Emma Bovary :

 

"Je préfèrerais que tu te drogues plutôt que d'entendre des conneries pareilles".

 

J'ai trouvé ça drôle, mais je suis bon public.

 

C'est peu.

Commentaires

  • Ouh là là, tu es bien plus sévère que moi, j'ai aimé, même si je ne crie pas au chef d'œuvre, peut-être parce que je lisais le roman graphique en même temps et puis c'est tourné dans mon coin alors forcément c'est bien ..

  • Certes...
    mais la Normandie sans la mer,
    même pas en rêve !
    elle devait être démontée (la mer).

  • Toutes mes copinautes n'en disaient que du bien, tu viens le lancer le pavé dans la mare ! ;-)

  • rrrro !
    Mais que je me suis ennuyée !!!

  • Bon, donc la seule phrase valable du film était dans la bande-annonce. Ça c'est fait.

  • Voilà !
    Next.

  • Pourquoi s'obstinent ils à adapter des BD qui se suffisent à elles-mêmes ? Et sans jamais citer Posy Simmonds dans les interviews. (j'ai quand même vu 3 interviews de Luchini, on croirait que c'est lui le scénariste, le réalisateur et l'acteur en même temps !) Allez je vais me boire une bière aujourd'hui à la santé des gens de Dundee et Glasgow qui doivent bien être déçus de devoir rester ce qu'ils sont.

  • Oui pourquoi ?
    Mais pourquoi quoi ?

    Une bonne bière : ça désoiffe... comme disait ma sœur qui a fini en cure de désyntox :-)

  • je suis morte de rire.
    Avant de lire ton billet, en voyant la petite bulle qui l'illustre, j'avais en tête de te dire:quand il dit à son fils," je préfèrerais que tu te drogues..." c'était drôle quand même.
    je vois qu'on a retenu la même chose du film, même si je suis moins sévère que toi,je me suis contentée d'un bof.

  • Ouais bof, t'as raison !

Les commentaires sont fermés.