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3 COEURS de Benoît Jacquot °

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Marc et Sylvie errent une nuit dans une ville de Province. Et c'est moche une ville  de Province la nuit ! Love at first sight, chabadabada... Mais Marc doit prendre un train de lendemain. Ils décident et se promettent de se revoir la semaine suivante à Paris sans échanger leurs 06 ni même leurs noms. Erreur !

Sylvie se rend au lieu des retrouvailles. Marc aussi mais, victime d'un infarctus, loupe le rendez-vous. Zut. Chacun reprend sa vie. Enfin presque, Sylvie part s'installer aux States avec son petit ami qu'elle avait planté sans pertes ni fracas mais qu'elle récupère en lui disant "occupe toi de moi !". Quant à Marc, il passe ses nerfs et son spleen sur son boulot de Contrôleur fiscal... Il rencontre Sophie, tombe amoureux, l'épouse... mais elle est la sœur de Sylvie. ça craint.

 

Avant de commencer cette note, j'ai tapé "Benoît Jacquot" pas trop fort et pas sur la tête dans la rubrique "Rechercher" de ce blog (tout en haut à gauche : ça fonctionne désormais) pour voir si j'avais un jour apprécié UN film de ce réalisateur. La réponse est NON, définitivement non. Et comme vous pouvez le constater, ce n'est pas avec ce film que ça s'arrange. Pourtant, attirée par le thème, l'amour toujours l'amour, et le trio d'amoureux, j'étais sûre d'avoir le palpitant qui s'emballe. Hélas ! il n'y a rien de pire qu'un film censé évoquer des passions qui ne passent pas la barrière de l'écran. Emberlificotés dans une interprétation tout en soupirs et chuchotements, les trois acteurs, au-delà du spleen, à la limite du coma traînent leur mal de vivre et leur accablement au travers d'une histoire sans grand intérêt... Quand on n'a pas envie d'en prendre un pour taper sur l'autre (comme disait ma grand-mère), on aimerait pouvoir leur suggérer :

 

- au mieux de se parler, pourquoi pas ?

- au pire de faire ménage à trois !

 

Mais l'absence de dialogue, le manque de fièvre des personnages les enferment et nous emmurent dans un mélo raté d'une platitude sans nom.

 

En outre, "on" nous enjoint d'admettre que les deux sœurs sont "tout l'une pour l'autre" qu'il "n'y a pas une personne sur terre qui compte plus que ma sœur"... sauf que lorsqu'elles sont en présence l'une de l'autre, rien ne passe, rien ne se voit ! Quant à l'attirance irrésistible et réciproque des deux anémiées pour le cardiaque... on a du mal à la comprendre. Non que Benoît Poelvoorde ne soit pas la personne idéale pour interpréter un homme irrésistible (je le trouve réellement séduisant), mais comme pour la relation entre les deux sœurs : qu'est-ce qui les attire chez ces filles sinistres ?

 

Quant à Catherine Deneuve !!! C'est la première fois que je la vois reléguée au rôle de cuisinière uniquement assignée à faire la bouffe et à proposer à ses invités : "vous en reprendrez bien un petit peu ?", "allez... juste un morceau pour me faire plaisir !" Consternant.

Commentaires

  • Je n'avais pas l'intention d'y aller, la bande annonce transpirait le vide.

  • Le vide, l'ennui, les soupirs...

  • Une fois n'est pas coutume, parfaitement d'accord avec toi ma chère Pascale :)
    Je te livre d'ailleurs le post que j'ai publié sur mon profil FB au sujet du film :

    Je suis stupéfait à la lecture des premières et nombreuses critiques tressant des lauriers au dernier film de Benoit Jacquot : TROIS CŒURS. Pour être tout à fait honnête, je ne suis pas un admirateur absolu de ce cinéaste même si je lui reconnais d'indéniables qualités : intelligence des dialogues, sensibilité de la direction d'acteurs, fluidité et élégance de sa mise en scène (autant d'éléments qui font la réussite de films comme La fille seule, Les adieux à la reine ou Pas de scandale).
    Mais là sincèrement avec son dernier film, les bras m'en tombent : un tombereau de clichés et d'invraisemblances, un symbolisme lourdaud (le miroir pour marquer la dualité des personnages, pitié !!!), une voix off aussi maladroite que pachydermique, de bons comédiens au mieux transparents (Deneuve) au pire extraordinairement mal employés (Benoit "tu l'as bien vu mon contre emploi" Poelvoorde ou Chiara Mastroianni à des années lumières de l'émotion qu'elle dégage dans les films de Christophe Honoré), un scénario avec d'hallucinants trous d'air (Positif parle plutôt d'"ellipses magnifiques", au secours !!) et pour couronner le tout la scène de rupture la plus piteuse jamais vue sur grand écran.
    Se présentant comme un mélodrame flamboyant, le film n'est en réalité jamais émouvant, pas un seul instant. Aucune aspérité, aucun trouble ne viennent émailler ce cinéma petit bourgeois terriblement étriqué.
    Une seule question me vient à l'esprit : POURQUOI ce film ? Et surtout, COMMENT un film comme celui-ci arrive à trouver un financement (que j'imagine confortable vu son casting prestigieux) ?
    Je n'aime habituellement pas éreinter les films (préférant tellement mettre en valeur les œuvres que j'aime) mais je ne pouvais pas ne pas réagir face à l'ampleur du naufrage et au fossé qui va nécessairement se creuser entre une partie de l'intelligentsia critique et le public. Je ne saurais trop d'ailleurs conseiller à ce dernier d'aller voir en salles deux magnifiques premiers films Les combattants et Party girl qui apportent heureusement la preuve que le jeune cinéma français a de la ressource. Enfin une bonne nouvelle !!!

  • Consternant ce film.

    Quant à "l'intelligence des dialogues, sensibilité de la direction d'acteurs, fluidité et élégance de sa mise en scène" que tu évoques... Ils sont totalement absents ici.

    J'ai entendu deux personnes s'exclamer à la fin : mais c'est vachement mal réalisé.

    Ah oui, les Combattants et les Party Girl(s) : GRANDS FILMS !

  • Ca tape fort chez toi en ce moment ! ;-)
    ET pour Lucchini et Poelvoorde, une fois n'est pas coutume...

  • Oui c'est moche :-'

  • Je l'ai vu en avant-première il y a un mois et j'ai été très déçu aussi.
    J'ai surtout été gêné par les nombreuses invraisemblances du scénario et des dialogues souvent très faux faisant perdre toute crédibilité au film (dès la scène d'ouverture avec la rencontre totalement surréaliste de Poelvoorde et Gainsbourg, je me suis dit "aïe aïe aïe, c'est quoi cette grosse blague?"). Et puis Charlotte Gainsbourg chuchote, se tait, baisse les yeux, s'enfuit, on dirait une caricature d'elle-même, quel dommage.

    Pour l'anecdote, il y avait Léa Seydoux planquée dans le public pendant la projection et elle a pris le micro lors du débat d'après-film pour faire une blague à Jacquot (elle a joué dans son prochain film). Elle était mochtronne, pas peignée et fagotée comme une pouilleuse, j'ai failli lui jeter une pièce. J'ai pensé à toi, forcément. La cerise rance sur le gâteau indigeste, quoi! ;)

    Cela dit, pour sauver Jacquot, j'avais adoré "Villa Amalia" (contrairement à toi) et aimé aussi "L'école de la chair".

  • Oui ça doit être très "chic" d'avoir l'air d'une pouilleuse.
    Je viens de la voir dans YSL... inconsistante. Faut dire que le rôle n'est pas très mis en valeur.

    Ah oui les chuchotis de Charlotte... et là je viens d'avoir ceux de Valeria... j'ai failli péter l'écran.

    Eurcke Villa Amalia... j'ai failli me foutre à l'eau :-)

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