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chiara mastroianni

  • 3 COEURS de Benoît Jacquot °

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    Marc et Sylvie errent une nuit dans une ville de Province. Et c'est moche une ville  de Province la nuit ! Love at first sight, chabadabada... Mais Marc doit prendre un train de lendemain. Ils décident et se promettent de se revoir la semaine suivante à Paris sans échanger leurs 06 ni même leurs noms. Erreur !

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  • AUGUSTINE de Alice Winocour °

    Augustine : affiche

    Augustine, 19 ans est la proie de crises convulsives et incontrôlables. Elle se tord de douleurs, se roule par terre et parfois se paralyse. A la suite d'une crise plus violente encore que les autres elle se rend en consultation à la Salpêtrière où elle est rapidement remarquée par le Professeur Charcot (Jean-Martin, ne pas confondre avec Jean-Baptiste son fiston explorateur des zones polaires, merci Wiki) qui se passionne pour une maladie déconcertance : l'hystérie ovarienne ! Hospitalisée parmi un grand nombre d'autres jeunes femmes atteintes du même mal mystérieux et toutes admiratives de Charcot, star insaisissable, inaccessible de l'hôpital, Augustine va devenir son sujet d'étude favori, exclusif, son cobaye humain auquel il va soumettre toutes les avancées de ses recherches.

    Pourquoi ça tombe sur moi ? Je suis stupéfaite de découvrir une critique unanimement dithyrambique devant ce film. Il va donc falloir que je décortique les arguments pour expliquer pourquoi je ne l'ai pas aimé alors qu'il possède deux arguments de poids, de choc : une histoire passionnante ET Vincent Lindon, le grand, l'unique, le magistral, le Président, Vincent Lindon ! Pourtant la mise en place est intéressante et on plonge immédiatement dans un univers anxiogène et une reconstitution très appliquée de l'hiver 1885, brumeux à souhait. L'arrivée relativement tardive de Charcot, la star, toujours pressé et entouré de sa "cour", qu'on ne fait d'abord qu'entrevoir entre deux portes est intrigante et riche de promesses. Et puis... rapidement, l'ennui, le rédhibitoire et impardonnable ennui s'installe et on finit par bâiller copieusement devant les redites et se désintéresser totalement du sort d'Augustine, d'autant que la réalisatrice semble tirer une balle dans le pied de son film (c'est une image !) en faisant ressentir exactement l'inverse de ce qu'elle voulait démontrer. En tout cas je l'espère. Sinon, un film misogyne réalisé par une femme serait plus qu'une aberration ! Tel quel on pourrait même aller jusqu'à penser qu'Augustine est une simulatrice ! Ce qui n'est pas le cas.

    Voir ces hommes regarder ces femmes exprimer une sexualité inhibée de façon aussi spectaculaire et applaudir aux conférences de Charcot au cours desquelles Augustine placée sous hypnose, exprime mieux que jamais le mal qui la ronge, est écoeurant. Ils applaudissent, ils sont au cirque. Jadis ces femmes "possédées" étaient brûlées pour sorcellerie. Et bien qu'il s'en défende mollement, Charcot est le grand initiateur de ce spectacle qui n'est pas en l'honneur des hommes toujours prompts à voir chez les femmes un côté machiavélique.

    En outre, on n'a jamais aucune idée du temps qui passe et devant une guérison aussi spectaculaire et rapide on aurait tendance à dire aux hystériques : jetez-vous dans un escalier et baisez avec votre médecin ! Par ailleurs, à aucun moment la réalisatrice ne se donne la peine de nous présenter même succinctement le parcours de Charcot et sans Wiki, je n'aurais su qu'il fut neurologue, professeur d'anatomie et grand maître de Feud himself et j'en passe et des plus prestigieuses. Et son Augustine, victime non seulement d'une maladie traîtresse et cobaye d'un monde exclusivement masculin voyeuriste qui se repaît  de ses crises spectaculaires à haute teneur sexuelle, ne se rebelle jamais. A peine bougonne t'elle un "de toute façon vous ne m'écoutez jamais !" Où est le "manifeste féministe" dont j'ai entendu parler ? Sachant que la donzelle finit pas offrir à Charcot ce qu'il souhaitait puisque soudainement il s'est mis à voir en elle, non plus un sujet d'étude mais un objet de désir ! Ce revirement nous permet néanmoins de pouvoir admirer de dos, Vincent Lindon, nu comme un vers et c'est fort plaisant. Dos massif, puissant, et fesses magnifiques ! A ce moment, seul devant son lavabo, que fait-il ? S'interroge t'il pour savoir si l'engin conviendra à la demoiselle convoitée ? Même si elle est à l'initiative d'Augustine, la scène où elle s'offre à Charcot est aussi déconcertante que ridicule. Mais la réalisatrice a tout compris au cinéma : on montre les hommes nus de dos et les femmes nues de face !

    On pourrait savoir gré à Alice Winocour de ne pas prendre le spectateur pour un abruti et de ne pas offrir toutes les clés, de ne donner aucune explication... mais finalement, à force de ne RIEN dire, on finit par ne RIEN comprendre. Que fait, que cherche Charcot ? Le voir mettre sa signature sur des croquis de cerveaux fait-il avancer la science ? Les oeillades appuyées échangées entre différents personnages, Charcot et sa femme (Chiara Mastroianni, raide dans son corset amidoné), Charcot et son assistant (Olivier Rabourdin sous-employé)... finissent aussi par lasser et on ressort de ce film pesant en se disant qu'il faut deviner où il voulait en venir.