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EN FÉVRIER 2020

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LA FILLE AU BRACELET de Stéphane Demoustier **

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Avec Melissa Guers, Roschdy Zem, Chiara Mastroianni

Lise, 18 ans, vit dans un quartier résidentiel sans histoire et vient d'avoir son bac. Mais depuis deux ans, Lise porte un bracelet car elle est accusée d'avoir assassiné sa meilleure amie.

Ce film me semble être le remake (inutile) du film argentin sorti en juillet dernier ACUSADA de Gonzalo Tobal, malgré une mise en place de l'intrigue habile et très réussie. La famille de Lise, son père, sa mère, son petit frère, sont à la plage et c'est là que Lise est interpellée par la police. On assiste à la scène de loin sans entendre ce que se disent les personnages. Lise obtempère sans réagir. Et ça a commencé à coincer pour moi après ce super démarrage car je n'ai pas compris que les parents n'accompagnent pas leur fille (encore mineure) au commissariat... Plus tard, le refus de la mère d'assister au procès sera encore un autre aspect qui (me) dérange.

Disons que le film se laisse voir mais qu'une vision télé un soir avec plateau repas aurait été suffisante. Au cours de longues scènes de prétoire on tente de percer peu à peu le mystère de la personnalité de Lise, seul suspect dans l'assassinat de sa meilleure amie. Refusant de répondre à certaines questions, elle offre un visage fermé à l'avocate générale clairement hostile (Anaïs Demoustier tout en effets de manche) et laisse son admirable avocate (Annie Mercier) se charger de convaincre les jurés que sa cliente est innocente. De fait, le spectateur est également placé dans l'inconfortable position de juré et l'on hésite constamment entre culpabilité et innocence.

Le meurtre est pratiquement laissé en retrait (on ne connaîtra pas la victime) et le film se met à s'intéresser aux mœurs adolescentes actuelles. J'ai lu que cela rendait le film puritain. Je ne vois pas en quoi c'est puritain de regretter que placés très tôt au contact des réseaux sociaux et de la pornographie, les adolescents peuvent offrir des fellations contre un pari, avoir des relations sexuelles pour se faire du bien sans connaître le vertige amoureux. Les parents découvrent ici, consternés, quelle inconnue est leur enfant ! La phrase clé de ce conflit de générations est prononcée par Melissa Guers (d'une opacité impressionnante) qui dit à son père (Roschdy Zem, la classe !) : "quand le procès sera fini, tu pourras arrêter de me dire ce que je dois faire !"

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JINTA, un conte Tibétain de Pema Tseden *

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Avec Jinpa, Genden Phuntsok, Sonam Wangmo

Sur une route solitaire traversant les vastes plaines dénudées du Tibet, un camionneur qui avait écrasé un mouton par accident prend un jeune homme en stop. Au cours de la conversation qui s’engage entre eux, le chauffeur remarque que l'homme a un poignard en argent attaché à la jambe et apprend qu'il se prépare à tuer quelqu’un qui lui a fait du tort dans le passé.

Le premier quart d'heure est formidable et intrigant. On comprend dès les premiers plans, larges ou rapprochés mais fixes, que l'action ne sera pas au rendez-vous. Peu importe, les films contemplatifs ont quelque chose en plus que les autres n'ont pas. D'autant que le routier dont on fait connaissance a une présence qui s'impose instantanément, grâce à son look mi rock star, mi Mad Max (version 1979) et le petit truc en plus... de superbes lunettes rectangulaires à la Wong Kar Waï... oh, comme c'est étrange, le Maître est producteur de la chose !

Rapidement j'ai compris que le film allait culminer dans les mêmes hauteurs que la région traversée, plus de 5 000 mètres d'altitude, et que j'allais manquer d'oxygène.

Le réalisateur s'explique.

A toi la parole, Pema :

« C’est un film sur l’éveil. Une fois éveillés, nous pouvons choisir notre route vers l’avenir ».

Ooopsss !

Clairement les tibétains ont une spiritualité qui m'échappe. Et le film a fini par devenir très soporifique. L'auto-stoppeur s'avère être un taiseux qui répond par onomatopées au chauffeur qui s'impatiente et écoute en boucle O sole mio dans une version locale, ce qui n'est pas courant et mérite peut-être le déplacement. Lorsqu'il se met lui-même à chanter, très faux et très fort, le film est drôle. Quelques instants.

Puis le routier dépose l'homme qui étrangement porte le même prénom que lui... et il devient obsédé par cet homme au point de ne plus pouvoir bander. Ce qui est grave docteur. Il s'en retourne sur ses traces et s'arrête dans un bar/saloon très exotique tenue par une accorte et peu farouche jeune femme. A grand renfort de slurrrrrps dégueulasses, il ingurgite du thé sucré, 1 kg de viande et une vingtaine de raviolis parce qu'il a très faim et que les raviolis sont trop petits, pendant que des hommes attablés plus loin jouent bruyamment aux dés. Puis il prend des nouvelles de l'auto-stoppeur que tous ont d'abord pris pour un mendiant... Mais pourquoi je vous raconte tout ça ? Je n'ai pas compris l'intérêt et l'aboutissement m'a échappé.

Les images sont belles jusqu'à ce que le réalisateur se mettent à filmer des flash-backs très moches en noir et blanc flouté... Et finalement,

ATTENTION INFÂME SPOLIAGE

il n'est pas impossible que de rêve en rêve flouté, les deux Jinpa n'en fassent qu'un mais je ne vendrai pas mon âme au diable pour ça. En résumé, ce film m'a semblé être une divagation arty de réalisateur et l'on apprend strictement rien de la vie des tibétains. Dommage.

Commentaires

  • Hier je voulais voir l'histoire des deux tibétains mais les critiques ne sont pas dingues et ton avis confirme ça. Il y a tant à voir que je vais surement passer mon tour.

    Je ne suis pas tentée par le 1er, pourtant les avis presse sont plutôt pas mal mais le sujet ne me dit pas ..!

  • Le 1er est assez plan plan et le second est ENNUYEUX.
    Il vaut mieux Queen et Slim et le Clint.

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