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LA FRENCH de Cédric Jimenez ***

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Dans les années 70, il y avait la French Connection et les Yankees nous envoyaient "Popeye" pour s'attaquer à un fléau : la drogue et plus particulièrement l'héroïne dont la majorité était importée de France et inondait le marché de la consommation américaine.

Cédric Jiménez reprend l'histoire (vraie) à zéro et s'appuie sur la lutte d'un homme, le Juge Michel (Jean Dujardin, impeccable) contre le truand Gaëtan Zampa (Gilles Lellouche, jubilant). Au départ, le juge Michel s'occupait des affaires de mineurs liées à la drogue. Particulièrement compétent, il est repéré par sa hiérarchie et il devient LE juge chargé du grand banditisme. Lorsqu'il rencontre les flics de Marseille il découvre que ces derniers ont renoncé à s'opposer au "parrain" marseillais qui terrorise aussi bien ses associés que la police. Mais remotivée par ce magistrat intègre et intrépide, l'équipe du commissaire Lucien-Aimé Blanc (Bernard Blancan, parfait) va le suivre jusqu'au bout de sa traque fatale...

Bonne idée de revisiter le bon vieux policier du dimanche à la française ! En s'attaquant à la mythologie du polar frenchie, le réalisateur nous replonge dans les années Verneuil et ça n'a rien de péjoratif et ça ne sent pas la naphtaline car il s'est entouré d'un casting haut de gamme et de tronches convaincantes qui ressuscitent le genre.

Du bon cinéma populaire jouissif et de qualité. Sans parler de la reconstitution très réussie de l'époque. D'un côté le style macho-mâle du milieu à Marseille, les DS noires rutilantes, les rouflaquettes, les chemises blanches des voyous ouvertes jusqu'au nombril sur des bijoux clinquants, les femmes des truands qui se prennent pour de grandes bourgeoises et ferment innocemment les yeux sur les trafics de leurs hommes. De l'autre les flics et le juge, cow-boys ordinaires et vertueux qui tentent de mener vie de famille et professionnelle ou ripoux sans états d'âme.

Et sans vouloir multiplier les comparaisons et les références, la première scène où apparaît le commissaire Lucien-Aimé Blanc (gloire à Cédric Jiménez d'avoir torturé Bernard Blancan (dans l'un des ses meilleurs rôles), pour qu'il articule) nous offre un exposé en voix off sur le comment du pourquoi (et réciproquement) du parcours de la drogue, de la Turquie aux Etats-Unis en passant par la France, m'a immédiatement évoqué les scènes inaugurales de Scorsese.

On est donc face à un film solide, classique sans être poussiéreux. Et même si on en connaît la tragique issue, on en est pas moins captivé par le parcours tumultueux de ce juge incorruptible, cet Elliott Ness de la lutte anti-drogue qui semblait carburer à l'honnêteté mais aussi à l'adrénaline et celui d'un truand violent, à la vie de famille qui se voulait exemplaire (oui ces ordures aiment leur femme et leurs enfants...) et qui justifiait ses activités vérolées par le fait qu'il faisait vivre des centaines de personnes !

Du cinéma populaire au sens le plus noble du terme avec un beau casting quatre étoiles, une bande très impliquée et dirigée avec virtuosité jusqu'au moindre second rôle par Cédric Jiménez.


Foncez.

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Commentaires

  • Il me tente vraiment bien, ce film, et ta note me rassure. Je pense que j'irai le voir entre Noël et le jour de l'an. Je ne t'ai pas lu dans le détail, mais je reviendrai.

  • Il vaut le coup !

  • j'ai beaucoup aimé, j'en ai parlé aussi, par contre je trouve que les acteurs surjouent, avec leurs mimiques de gangsters "you're talking to me"... j'imagine toujours que Dujardin va sortir une vanne à la OSS 117, j'arrive pas à le prendre au sérieux.

  • Mitou... quand il commence à dire au nouveau commissaire qu'il devrait garder son énergie pour la pêche.. j'ai vu Loulou :-)

    Par contre, je trouve qu'il pleure très bien et qu'on y croit (dans la cabine téléphonique).

  • Mer - ci Beau - Coup !

    Bi - zou

  • De rien Lulu.

  • Je suis allé voir ce film le lendemain de sa sortie et je dois avouer que je me suis régalé devant ce dernier. Je le recommande vivement.

  • j'ai adoré :-)

  • Parfait, tu peux rester :-)

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