Le psy de Gaby, jeune femme très angoissée, lui conseille de prendre quelque repos à la campagne pour tenter de s'"autonomiser". Il lui prête son énorme demeure en pleine cambrousse où elle va s'installer pour quelque temps.

Gaby est totalement dépendante des autres, surtout la nuit. Elle ne peut rester seule. Mais les amis qui l'accompagnent, largement aussi barrés qu'elle, la laissent dès le lendemain. De vrais amis en somme. Même Vincent son petit ami, découragé, l'abandonne pour tester son amour. Un vrai petit ami quoi !

Déboussolée, Gaby est prête à ramasser n'importe quel homme qui traîne dans le secteur pour ne pas passer la nuit seule. Un clodo, gardien d'un château abandonné qui vit en ermite dans une cabane observe le manège sans intervenir. Jusqu'à ce que Gaby n'ait plus que lui, Nicolas le clodo, vers qui se tourner. L'homme n'entend pas se laisser gâcher sa solitude.

On est d'abord intrigué, puis agacé et enfin vaguement séduit.

Intrigué parce que cette fille semble vraiment dérangée et pas complètement finie dans sa tête et on se demande jusqu'où ira cette barjot pour ne pas dormir seule. Puis agacé, parce qu'on ne comprend plus bien si elle est simplette ou malade. Pas plus qu'on ne comprend pourquoi tous les personnages sont plus abrutis ou mollassons les uns que les autres. Et la répétition des mêmes scènes, des mêmes plans auraient pu séduire puisqu'ils marquent le passage du temps et des saisons... mais finalement, ça agace. Et enfin séduit parce que Benjamin Biolay en Prince Charmant bougon, barbu aussi crado que sa Princesse, y'a pas à dire, ça le fait ! On ne peut s'empêcher de rire de l'entendre dire "on touche pas à ma promenade".

Les beaux moments entre Benjamin/Nicolas et Lolita/Gaby qui malheureusement arrivent un peu tardivement, ne sauvent pas ce film dont on sort perplexe avec néanmoins Benjamin Biolay en tête alors qu'il devrait être à la gloire de Lolila Chammah, qui fait pipi sans s'essuyer (deux fois aux toilettes, quatre fois dans la nature : l'intérêt ???)