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LE TEMPS DES AVEUX de Régis Wargnier **(*)

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Cambodge, 1971. Passionné par la culture khmère, François Bizot, ethnologue français marié à une cambodgienne travaille à la restauration des temples d’Angkor. En pleine jungle, il est capturé avec deux assistants cambodgiens et détenu pendant plusieurs mois par les Khmers rouges.

Contrairement à ses deux compagnons d'infortune, il devra la vie et sa libération au jeune chef du camp, Douch avec qui il échangera énormément pendant sa détention. Des années plus tard, la révélation de qui était cet homme et de ce qu'il a fait, rendra encore plus exceptionnelles l'histoire et la survie de François Bizot.

J'en veux presque à Régis Wargnier qui, au nom de sa grande éthique et de ses valeurs morales, a décidé de gommer tout romanesque dans l'aventure hors du commun qu'a vécue son personnage. D'après lui, le fait qu'il s'agisse d'une histoire vraie l'empêchait presque de s'éloigner de l'aspect documentaire que son film revêt parfois. C'est dommage car Régis Wargnier sait comme personne bouleverser le public. Moi en tout cas, il m'a bouleversée à plusieurs reprises. Avec Indochine, grand film que je ne cesse de revoir avec le même plaisir et encore plus avec Est-Ouest, sans doute moins connu, film renversant qui fait partie de mon Panthéon éternel. Si vous n'avez jamais vu ce mélo déchirant, empressez-vous de réparer l'erreur. Sandrine Bonnaire, Catherine Deneuve et Oleg Menchikov... Aaaaaaaaaaaaaaaaah Oleg Menchikov qui hélas pour moi semble préférer faire de la pub pour des montres y sont affolants.

Mais revenons-en à François Bizot, arrêté et captif dans des conditions déplorables, en pleine jungle, enchaîné, avec l'impossibilité de s'abriter quelles  que soient les conditions climatiques, la chaleur, les pluies diluviennes ou le froid, nourri occasionnellement, il n'avait pour toute "distraction" chaque jour, à condition que son gardien ne l'oublie pas, de se laver dans la rivière. Le reste du temps, on le sommait de faire des aveux par écrit puisqu'il était accusé d'être un espion à la solde de la CIA. Et il assistait impuissant et ahuri aux traitements infligés aux autres prisonniers, le plus souvent khmers et paysans et arbitrairement accusés d'être des traîtres à la révolution. A une exception près, le réalisateur nous épargne les séances de torture...

Ce qu'a vécu cet homme n'est que les prémices de ce qui adviendra dans ce pays avec la prise du pouvoir par les Khmers rouges et l'instauration d'une dictature d'une violence insensée pour son propre peuple par Pol Pot. Ce qu'ont réussi une fois encore à faire subir les hommes à leurs semblables dépasse l'entendement.

Incarné par Raphaël Personnaz véritablement inspiré, le film prend dans sa dernière partie un coup d'accélérateur lorsque François Bizot sa femme et sa fille tentent, ainsi que tous les ressortissants français, de quitter le pays. La séparation de la famille est une fois encore montrée sans pathos. Et la rencontre, 15 années plus tard du bourreau et de sa victime un moment fort. Douch est un des personnages les plus représentatifs de l'embrigadement et de l'aveuglément de ces hommes qui commettent des actes sans regret au nom d'une idéologie en prétendant ne faire qu'obéir aux ordres !

Commentaires

  • Je vais y aller, mais ces jours-ci j'avais plus envie de détente et je suis allée voir "la famille Bélier".

  • Oui j'attendais la venue de ma cop pour y aller.
    Elle va au cinéma quatre fois par an et voulait voir celui-là.
    la dernière fois elle a vu Party Girl et c'était elle qui avait fait la note.

  • Coucou,
    Régis Wargnier a fait de très bons films.
    Tu m'as donné envie de revoir Est-Ouest un film qui m'a beaucoup marqué très très beau comme tu nous le dis.
    Je note celui-ci également.
    Rhaaaa je ne vais plus trop au cinéma :-(
    Bon dimanche à toi

  • aaaah Est Ouest.
    Je me suis aussi donnée l'envie de le revoir.

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