Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

QUEEN AND COUNTRY de John Boorman ***

336358_jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg

Bill Rohan 18 ans est un rêveur. Sa vie, il la voit auprès d'une belle jeune fille qu'il n'ose aborder. Mais ses projets sont vite contrariés car le voilà contraint d'effectuer son service militaire de deux ans avec comme épée de Damoclès d'être expédié en Corée.

Il fait la rencontre de Percy, un appelé comme lui, qui l'aborde avec cette réplique de Casablanca : "je pense que c'est le début d'une belle amitié". Les deux garçons deviennent inséparables, partagent leur amour du cinéma et leur désir de perdre leur virginité et ça tombe bien une école d'infirmières côtoie la caserne. Et à 18 ans les filles sont moins farouches que les garçons.

Mais leur supérieur, le psychorigide Sergent Major Bradley, héros de deux guerres, n'apprécient pas la désinvolture espiègle de Bill et Percy et il leur pourrit la vie avec des ordres, des contraintes et des dénonciations de plus en plus fréquentes et stupides. Ils vont tâcher de se débarrasser de lui, rencontrer des filles, la froide et dépressive Ophélia et la très sensuelle Sophie, partir en permission, fantasmer sur les photos de Jane Russell et parler cinéma...

Grand mystère que ce film !!! Je n'ai à peu près rien compris ce qu'il s'y passait. Enfin, je veux dire que je n'ai jamais compris où il voulait en venir, ni ce qu'il nous racontait. Je n'ai pas trouvé les acteurs très bons et surtout pas charismatiques comme je les aime. Callum Turner est bien fade dans le rôle du héros aux oreilles à l'horizontale et Caleb Landry Jones très agaçant dans celui du clown sans foi ni loi (pour cabotiner jeune homme, il faut un petit passé...).

Et pourtant, j'ai aimé, allez savoir comment c'est possible, j'ai passé deux heures délicieuses, j'ai vraiment bien ri quand c'était drôle mais n'ai pas été émue quand ça devait l'être.

Bien sûr John Boorman fait partie des réalisateurs de ma jeunesse cinéphile. Aaaaaaaaaaaaaah Excalibur, mais je ne pense pas que mon amour passé me rende généreuse en lui accordant *** ici (alors qu'Excalibur en aurait eu *****).

L'humour quasi omniprésent est sans doute de l'insolence, une satire burlesque des codes militaires imbéciles. Le sourire se fait grinçant et mélancolique lors de (la longue) histoire du vol de l'horloge et de sa tragique issue et de la  visite de Bill au Sergent Major (je ne trahis pas où a lieu cette visite).

Il s'agirait de l'adolescence du réalisateur lui-même, tout comme Hope and Glory racontait son enfance pendant la guerre, une sorte de suite en somme. Mais le savoir ou ne pas le savoir ne change rien à cet aspect de ma vision... une succession de saynètes charmantes, drôles (très), parfois dures, très cinéphiles mais pas l'évocation d'un adulte et d'un cinéaste "en construction", bouleversée par la menace de la guerre.

Mais le dernier plan... poulala qu'il est beau. Plein d'espoir, évocateur ou testamentaire... étant donné que le monsieur a soufflé ses 80 bougies !

Je vous invite donc à vous faire plus que jamais votre opinion car la mienne est pour le moins étrange non ? 

Commentaires

  • Je suis aussi une grande admiratrice des films de Boorman, mais là, je n'ai pas été touchée. Il faut dire que les histoires militaires, c'est pas mon truc et elles prennent beaucoup de place.

  • Film étrange en effet.
    Même l'affiche est trompeuse.
    Je m'attendais à une GRANDE histoire d'amour.

Les commentaires sont fermés.