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TEDDY BEAR de Mads Matthiesen ***

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Culturiste professionnel, Dennis a 38 ans et vit encore seul avec sa mère une femme très possessive voire abusive.

Un de ses oncles ramène de Thaïlande une jeune femme qu'il épouse et propose à Dennis de se rendre lui aussi dans ce pays où il trouvera sans aucun doute la personne idéale. Il cache ce voyage à sa mère et rencontre effectivement une jeune veuve qui tient une salle de sports.

Roschdy Zem nous avait déjà récemment parlé du monde étrange des bodybuilders. Ici nous sommes au Danemark où les codes, les contraintes, le régime draconien sont  strictement les mêmes.

L'apparence de Dennis est une contradiction flagrante, d'un côté son visage presqu'enfantin, d'une douceur incroyable, son sourire charmant, sa fragilité (il a des allergies), sa timidité et de l'autre son corps imposant, véritable montagne de muscles. Sa mère est une toute petite femme très maigre mais qui pourtant exerce un pouvoir insensé sur Dennis et un chantage affectif permanent. Il pourrait la broyer d'une simple pichenette mais il la craint ou la protège mais en tout cas préfère lui mentir lorsqu'il sort avec une jeune femme pour ne jamais la contrarier. Cette femme n'envisage pas qu'un jour son grand garçon pourrait la quitter. Lorsqu'il le fera, elle se jettera à ses pieds comme une amoureuse éconduite  et hurlera "ne me quitte pas".

La scène d'ouverture est cruelle. Une blonde a accepté le rendez-vous au restaurant de Dennis mais elle s'ennuie ferme et ne le cache pas. Que faire devant ce bonhomme encombrant complètement ratatiné en dedans de lui-même, d'une timidité telle qu'elle met mal à l'aise ? Mais on en est certain, Dennis cherche l'amour.

Son arrivée en Thaïlande est une fête pour lui, qu'il intériorise bien sûr. Les filles dans les rues se jettent sur ce géant dont elles veulent voir les muscles. Rapidement il s'aperçoit dans quel piège il est tombé et combien il lui en coûtera d'accepter les faveurs de ces jeunes femmes. D'autant qu'il ne parvient pas à "être opé" sur commande.

Le tourisme sexuel est évoqué et on pourra constater le sort réservé à la femme thaïlandaise de l'oncle de Dennis, réduite à jouer les bonniches, sans doute sexuelles également.

Mais Dennis est différent et le portrait tout en retenue de cet ours plus tendre qu'une peluche est délicieux et on aimerait se réfugier dans ses bras délicats.

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