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BODYBUILDER de Roschdy Zem ***

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En délicatesse avec une bande de petits truands lyonnais à qui il doit de l'argent, Antoine est prié par sa mère et son frère aîné de quitter la ville. Il s'installe chez son père Vincent qu'il n'a pas vu depuis des années..

Antoine n'est pas le bienvenu car son père, gérant d'une salle de musculation se prépare pour un concours de bodybuilding qui exige une préparation très exigeante.

Le jeune homme tombe de haut de voir son père transformé en cette montagne de muscles hypertrophiés. Et comme lui le spectateur découvre le monde incroyablement rigoureux de ces sportifs dont le but est l'esthétique, rien d'autre. Et si l'on peut éprouver beaucoup de difficultés à trouver le résultat joli, le réalisateur semble très documenté et traite son sujet avec infiniment de délicatesse et de précision. Alors, à aucun moment on ne rit, on ne se moque. Mais le but à atteindre est à la limite moins fascinant que le chemin pour y parvenir. L'entraînement sportif, le régime alimentaire de 8 repas par jour, la concentration, le repos, la volonté, le mental à se forger, nécessitent des mois et des mois d'ascèse minutieuse et tyrannique.


Il ne s'agit pas d'un documentaire pour autant et Roschdy Zem réussit à la périphérie de la salle de muscu à construire une relation père/fils pas gagnée d'avance entre un fils, petit loubard menteur et méfiant et un père bourru, jusque là absent qui se révèle plein de douceur et de compréhension. L'apprivoisement et le respect mutuels des deux hommes sont au cœur de l'histoire.

Vincent Rottiers est excellent, fébrile comme toujours, imprévisible comme souvent. Merci à Roschdy Zem d'avoir offert à Marina Foïs son premier rôle très réussi de femme douce et amoureuse et de ne pas faire de Nicolas Duvauchelle le truand de la fratrie. Mais sa trouvaille est bien Yolin François Gauvin, véritable champion du monde de bodybuilding, dont le visage, le sourire, la voix et forcément le physique tout entier sont exceptionnels !

Roschdy Zem le disait récemment sur France Inter : "je ne ferai jamais de chef-d'oeuvre, je n'en suis pas capable". Et bien tant mieux... émotionnellement, ne voir que des chefs-d'oeuvre ne serait pas supportable. Mais voilà, un bon, un excellent film comme celui-ci, c'est déjà très bien et on aimerait en voir plus souvent de cette trempe.

Commentaires

  • Oui ! J'ai regardé si ce film était chroniqué ici avant d'y aller samedi, il ne l'était pas, je me suis lancée sans cette recommandation car je fais confiance à Roschdy Zem, et je n'ai pas été déçue : c'est exactement ça, un bon film, une chouette histoire et des personnages vrais. Tu sais qu'Antoine de Caunes était casté au départ pour le rôle du père ? Il avait commencé l'entraînement et tout, mais ils se sont rendu compte qu'il faudrait au moins un an avant que sa musculature soit suffisamment crédible, et il a eu la proposition "Grand Journal" entre temps. Tant mieux au final car Yolin François Gauvin est épatant !

  • Oui j'ai lu ça pour Antoine de Caunes...
    Je ne vois pas comment ça aurait pu être crédible.
    Yolin est extraordinaire.

  • Mais oui moi aussi j'ai entendu qu'Antoine de Caunes avait été casté ! Incroyable d'imaginer ce freluquet dans un rôle pareil, mais tout le monde s'accorde à dire qu'il s'était vraiment mis à la muscu, et que finalement Yolin François Gauvin, beaucoup plus crédible, se révèle excellent.

    Je prends justement l'avion bientôt, mais pas sûre de pouvoir déjà le trouver sur les compagnies aériennes étrangères.

  • Je pense qu'Antoine est musclé... mais de là à ressembler à cette montagne de muscles...

    Je me demande où tu vas toujours comme ça ?
    Comme je dis avec beaucoup de délicatesse à mes ptits enfants quand ils gigotent trop : t'as des vers au cul ???

    PS. : je réponds à ton mail dès que je suis moins overbookée :-) mais merci !

  • Pas de presse pour me répondre, tu fais comme tu le sens : si tu n'as pas envie, aucun problème.

    Oui, je crois que j'ai des vers au cul (j'adore ! je vais garder cette expression).
    Je fais partie de ces gens dont la valise n'est jamais vraiment défaite, la trousse de toilette déjà prête, et 3 affaires "passe partout" déjà en pile.
    En te parlant, je réalise que demain sera notre premier week-end à la maison depuis... mi-juillet je crois.

    Je voyage pas mal pour mon travail, mais aussi pour mes loisirs, et mon amoureux suit, voire anticipe.
    C'est vrai que j'ai un métier qui me permet d'allier les deux (voir des clients quand je suis en vacances dans leur zone).
    J'ai aussi plein de bons copains partout dans le monde, et à la moindre occasion, fête ou invitation, on y va, chaque fois que c'est possible.
    C'est juste que maintenant (avec la vieuseté, hum), on fait en sorte de passer au moins autant de temps sur place que de trajet d'avion. Mais on est tout à fait capables de partir un week-end à NY ou en Asie quand ça nous pète.
    Là par exemple, on va voir sa fille 1 week-end à Montréal.

    Donc oui, des vers O Q ! (ou véroku ?)

    (no way ! tu as des petits enfants ???!!!)

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