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THE CUT de Fatih Akin **

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Synopsis : Anatolie, 1915. Dans le tumulte de la Première Guerre mondiale, alors que l’armée turque s’attaque aux Arméniens, le jeune forgeron Nazaret Manoogian est séparé de sa femme et ses deux filles. Des années plus tard, rescapé du génocide, Nazaret apprend que ses filles sont toujours en vie. Porté par l’espoir de les retrouver, il se lance dans une quête éperdue, ponctuée de rencontres avec des anges et des démons, du désert de la Mésopotamie aux prairies sauvages du Dakota...

C'est terrible, en sortant de ce film je n'ai eu que des regrets.

Comment le réalisateur qui a mis sept ans à réaliser son film passe t'il à côté d'un tel sujet, si peu abordé au cinéma : le génocide arménien ?

Et pourtant on est immédiatement acquis à la cause de Nazaret. Oh quel sublime prénom ! Mais jamais le film, le réalisateur ne nous emportent dans le tumulte de l'histoire. la Grande, et la petite... celle de Nazaret qui perd toute sa famille alors qu'il est enrôlé pour des travaux forcés. Presque jamais ce film n'émeut, quand on aurait dû sortir en larmes, révolté, hébété.

Le film, interminable (2 h 18 mn !) est linéaire et se résume à alterner les rencontres au cours du périple insensé de Nazaret. De très gentilles et généreuses personnes et de parfaits salauds de n'importe quelle confession, de n'importe quelle nation. Le héros traverse plusieurs pays, le plus souvent à pied, se fait exploiter, martyriser... et l'électrocardiogramme reste plat. Ce n'est pas NORMAL, ce n'est pas logique.

Et j'en veux à Fatih Akin. On est loin, bien loin de Head On, de L'autre côté, deSoul Kitchen !

Et pourtant Tahar Rahim (plus beau que jamais) est investi à 200 % dans son rôle de père supplicié. Il est irréprochable. Il avance seul et porte ce film qui aurait dû... et qui n'est pas !

Et puis, quelle drôle... enfin drôle, on se comprend, quelle idée absurde de l'avoir rendu muet, pour lui rendre (tant pis je spoile) la parole dans les dernières minutes ! Evidemment cela ajoute à sa difficulté de se faire comprendre dans les pays qu'il traverse à la recherche de ses filles chéries, mais franchement, c'est une aberration !

Simon Abkarian, le grand, le génial Simon Abkarian traverse le film et il est, lui aussi sous-exploité. C'est de l'inconscience.

En résumé, la guerre c'est moche, le racisme c'est laid, les religions... passons !

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