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C'EST DUR D'ÊTRE AIMÉ PAR DES CONS de Daniel Leconte ***

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Tout a commencé par l'assassinat du réalisateur néerlandais Théo Van Gogh, massacré en 2004 pour avoir réalisé un film dénonçant la soumission des femmes dans l'islam.

Et puis chronologiquement pour en arriver à ce procès :

30/09/2005 : Flemming Rose, directeur de la publication Jyllands-Posten (Danemark) publie les 12 caricatures du prophète Mahomet,

01/02/2006 : Les 12 caricatures sont publiées dans France Soir qui titre en Une : " Oui on a le droit de caricaturer Dieu."

07/02/2006 : Les organisations musulmanes, dont le Conseil français du culte musulman (CFCM), demandent la saisie du numéro de Charlie Hebdo à paraître le mercredi. Elles sont déboutées.

08/02/2006 : Charlie Hebdo consacre son numéro aux caricatures avec en Une, le dessin de Cabu " C'est dur d'être aimé par des cons."

09/02/2006 : L'hebdomadaire L'Express publie à son tour un dossier sur les caricatures.

10/02/2006 : Le Conseil français du culte musulman (CFCM) décide d'engager une action en justice contre les journaux français ayant reproduit les caricatures du prophète Mahomet.

06/02/2007 : Charlie Hebdo s'explique devant la presse française et Internationale.

07/02/2007 : 1er jour du procès à la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris,

08/02/2007 : 2ème jour du procès.

22/03/2007 : Verdict : les parties plaignantes sont déboutées. L'Union des Organisations Islamiques de France (UOIF) et la ligue islamique mondiale font appel.

12/03/2008 : La cour d'appel de Paris saisie par l'UOIF et la ligue islamique mondiale confirme la relaxe de Charlie Hebdo. Le tribunal considère que la publication de Charlie Hebdo a participé à " un débat public d'intérêt général. "

Les avocats, les témoins, les "acteurs" de Charlie, tous défilent et s'expriment. Ils essaient d'expliquer à quel point leur irrévérence prend pour cible toutes les religions sans exception et sans la moindre délicatesse. La démonstration de l'avocat de Charlie finira même par faire rire la salle d'audience tant il est vrai que Charlie n'épargne ni les catholiques ni les juifs.

Mais il est difficile de faire comprendre la rhétorique de la phrase de Cabu, la nuance entre DES cons et LES cons est immense, déterminante. Il est évident pour qui sait lire correctement que sur l'image incriminée Mahomet se désole d'être aimé par les seuls cons qui confondent islam et terrorisme.

Le procès déchaîne les passions, quelques politiques l'utilisent pour faire campagne à quelque temps d'une élection présidentielle et le coup de théâtre du mail de Sarkozy est absolument jouissif et sans doute fondamental dans la suite du procès.

On rit parfois, on soupire souvent devant la bêtise, l'obscurantisme ou l'obstination de certains, on s'émerveille devant l'intelligence ou le courage d'autres, Elisabeth Badinter, un journaliste algérien objet de menaces. On prend plaisir et on est forcément ému de revoir Cabu, Wolinski, Bernard Maris, Cavanna, Charb et Tignoux qui se marrent !

Et puis on frémit lorsque Nicolas Poincaré balance à Philippe Vall au cours d'une émission à la radio : "oui bon, vous ne risquez pas la mort quand même !"

Commentaires

  • Je l'ai vu avant les attentats, dans une ambiance bien différente, donc. Il faudrait peut-être que je le revoie pour voir si ma perception a évolué.

    Je l'avais trouvé tout à fait partial, ce documentaire. Je ne lui reprocherai pas, car il est évident que la justice a pris la bonne décision et protégé ainsi notre liberté d'expression. Je dois dire toutefois que certains propos de Philippe Val m'avaient semblé d'une rare prétention. J'ai beaucoup plus d'admiration pour quelqu'un comme Caroline Fourest, entrée à l'occasion dans une démarche presque didactique à l'égard des contradicteurs de Charlie.

    Je me dis aussi que notre République prouve sa force quand elles écoutent les arguments de ceux qui lui veulent du mal et qu'ensuite, elle se base sur le droit pour les écarter et pour rappeler ses valeurs.

  • Je n'aime pas DU TOUT Philippe Val à beaucoup de points de vue : copain de Sarko (qui l'a placé un temps à la tête de France Inter... mais ouf il en est parti) étant la moindre des aberrations/contradictions qu'il véhicule.

    Caroline Fourest est effectivement très engagée.

    Je n'ai pas trouvé le film partial étant donné que tous les "acteurs" ont eu la parole il me semble. Même si évidemment c'est largement orienté en faveur de Charlie.

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