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SOUL KITCHEN de Fatih Akin ***

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Zinos a plein de soucis. Son restaurant "Soul kitchen" qu'il a installé à Hambourg dans un hangar désaffecté et qui vivote grâce à ses habitués qui aiment sa cuisine grasse et peu variée se vide de ses clients à l'arrivée d'un nouveau cuisinier qui "crée" et innove des plats. Sa petite amie Nadine part travailler à Shanghaï. Son frère Illias sort de prison et recommence à vivre à ses crochets. Il retrouve un ancien copain perdu de vue depuis de longues années qui se révèle être un promoteur immobilier peu scrupuleux qui va lui causer les pires ennuis. Le fisc débarque pour lui réclamer des impôts. La brigade de contrôle sanitaire vient constater que rien n'est aux normes dans le restaurant. Et il se bloque le dos en soulevant du mobilier trop lourd. Sans sécurité sociale et encore moins mutuelle, il ne peut se soigner...

Cette avalanche de tourments qui s'accumulent sur la même personne est le prétexte pour Fatih Akin de s'essayer à un aspect méconnu de sa filmographie : la comédie. Et j'avoue que c'est plutôt une réussite tant le résultat m'a fait exploser de rire à de nombreuses reprises. Evidemment tout ceci est foutraque et pas toujours cohérent. Mais bon sang ce que ça fait du bien de rire avec une bande de bargeots pas vraiment responsables et raisonnables mais foutrement sympathiques et animés de grands sentiments, de fraternité, bref avec plein de coeur et de générosité.

Les liens du sang et ceux du coeur sont au centre de cette plaisanterie qui évoque aussi la difficulté de s'adapter, de s'intégrer véritablement dans un pays étranger malgré toute la bonne volonté du monde. Les deux frangins sont grecs, leur cuistot est un "gitan". Mais ils vont mettre toute leur énergie, leur fantaisie et leur ingéniosité (par toujours très légale) à tenter de remettre le restaurant à flot.

Le trio d'acteurs est évidemment en grande partie "responsable" de la réussite hilarante. Adam Bousdoukos, souffrant du dos la plus grande partie du film est absolument désopilant de confiance naïve qui se transforme parfois en un fatalisme nonchalant.  Moritz Bleibtreu, le canard boiteux de la famille, entouré d'une bande de bras cassés, laissera percevoir les failles de sa virile assurance en tombant amoueux. Et Birol Unel très chatouilleux dès qu'on s'oppose à sa cuisine expérimentale, il a le lancer de couteau un peu sensible malgré un apparent flegme, mais il n'abandonne jamais son attitude sérieuse et sévère.
Tous les trois sont absolument allumés, un peu fous chacun dans leur genre.
Mais il y a aussi une fille vraiment géniale parmi ces garçons. Il s'agit d'Anna Berdeke dont c'est apparemment le premier film, et qui a une présence, un regard et une attitude de femme fatale sans artifice mais avec un charisme XXL. Pour moi, c'est elle la révélation du film.

Quant à la bande originale (dont l'énumération des titres est plus longue que le générique) totalement revigorante, elle est la cerise sur ce délicieux repas cosmopolite et un peu branque.

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Et merci beaucoup à Romane d'Athomédia qui m'a envoyé le "tablier" Soul Kitchen, sans rien me demander en échange :-)

Commentaires

  • je suis prête à leur laisser mon coin cuisine et Udo peut venir y avaler tous les boutons qu'il souhaite ;)

  • Mais pourquoi est-il toujours aussi méchant ?
    Il a un ptit côté Terence ou c'est moi ?
    J'apprendrais bien le violon avec ces dingots et à découper les aubergines avec Birolitou.

  • Ben moi j'veux bien devenir testeur et ensuite et bien essayer le 46 :)

  • C'est en allemand ? Alors faut que je le vois pour m'entraîner, je pars là-bas le 2 !

  • Fred : qué 46 ?

    Ed : Ja auf deutscher Sprache. Du solltest gern haben.

  • Ok pour le 46 :-) J'aurais dû lire mémels avant le blog...

  • Une galerie de personnage atypique, une ambiance délirante... on s'amuse beaucoup dans ce film d'Akin. Un très bon moment, avec comme tu le dis une BO formidable.

  • Oui un sans faute réjouissant.

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