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HILL OF FREEDOM de Hong Sang-Soo ***

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Deux ans plus tôt, Mori, un japonais à aimé une coréenne à Séoul où il travaillait dans un institut de langues. Il regrette de ne pas avoir gardé le contact. Il a découvert qu'il aimait cette femme. Il revient à Séoul pour la retrouver. Il dépose des courriers à elle destinés sur son lieu de travail. La femme les lit pendant que Mori erre à sa recherche.

Mori s'installe dans une chambre d'hôtes et en attendant le retour de l'aimée, il croise des hommes, des femmes, des jeunes, des moins jeunes, il sympathise, s'étonne, découvre les différences culturelles, rend service et ne se montre pas hostile à éprouver de nouveaux sentiments ou sensations.

 

La mélancolie joyeuse (private !), l'errance nonchalante, l'attente alanguie portent un nom, celui de Hong Sang-Soo. Une fois de plus, comme dans son élégant et indolent Another country, le réalisateur perd un bien sympathique héros dans un pays dont il ne parle ni ne comprend la langue. Cela donne une nouvelle variation sur le choc des cultures et la bienveillance réciproques. Et ici tout le monde parle un anglais scolaire, ce qui m'a permis de ne pas perdre mon temps à lire les sous-titres.

 

L'une des grandes idées scénaristiques est d'avoir fait en sorte que la femme aimée laisse tomber toutes les lettres de son amoureux. En les ramassant, elle ne sait plus dans quel ordre les placer, donc, elle ne les lit pas de façon chronologique ce qui confère au film une construction ou plutôt une déconstruction dans laquelle on ne se perd jamais, au contraire. Au fil des rencontres et en quelques jours, Mori crée des liens amicaux voire davantage. Il entre dans la vie des autochtones, assiste incrédule à des scènes étranges dont on n'a pas l'explication (comme celle de cette "grande" fille en colère, que son "petit" père vient chercher). C'est doux, tendre, gracieux, aimable, drôle aussi et comme toujours chez le réalisateur, les personnages boivent jusqu'à plus soif au point de s'endormir brutalement sous le coup de l'ivresse.

 

Beaucoup de réalisateurs devraient s'inspirer d'Hong-Sang Soo qui réussit en 1 h et 8 minutes à boucler une histoire, à nous rendre 5 ou 6 personnages familiers, à les aimer, à les comprendre et à instiller un suspense (les amoureux vont-ils se retrouver à force de se rater) qu'il ne résout peut-être pas, tant son épilogue laisse songeur.

 

Un film tendre comme une caresse, lumineux comme l'espoir et pourtant j'étais triste à crever avant d'entrer en salle.

Commentaires

  • 1h08. C'est beau, ça fait rêver.
    Oui, c'est tout ce que j'ai relevé.

  • Oui. C'est calme :-)

Les commentaires sont fermés.