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LE JOURNAL D'UNE FEMME EN BLANC (1965) de Claude Autant-Lara *** - QUATRE DE L'INFANTERIE de Georg Wilhelm Pabst (1930) *** - LUMIÈRE 2015 - GRAND LYON FILM FESTIVAL

DANS LA SECTION :  Voyage dans le cinéma français par Bertrand Tavernier

LE JOURNAL D'UNE FEMME EN BLANC de Claude Autant-Lara *** -  QUATRE DE L'INFANTERIE de Georg Wilhelm Pabst *** - LUMIÈRE 2015 - GRAND LYON FILM FESTIVAL

DANS LA SECTION :  Trésors des archives

 

LE JOURNAL D'UNE FEMME EN BLANC de Claude Autant-Lara *** -  QUATRE DE L'INFANTERIE de Georg Wilhelm Pabst *** - LUMIÈRE 2015 - GRAND LYON FILM FESTIVAL

 

LE JOURNAL D'UNE FEMME EN BLANC (1965) de Claude Autant-Lara ***

LE JOURNAL D'UNE FEMME EN BLANC de Claude Autant-Lara *** -  QUATRE DE L'INFANTERIE de Georg Wilhelm Pabst *** - LUMIÈRE 2015 - GRAND LYON FILM FESTIVALDans les années 60 être une jeune femme médecin n'était pas simple. Claude Sauvage jeune interne de la Pitié Salpétrière à Paris en arrive elle-même à se considérer comme inférieure et moins compétente que ses collègues masculins. Quant aux patientes, dans ce service de gynécologie elles devaient faire face aux propos consternants des hommes mais aussi parfois des autres femmes lorsqu'elles arrivaient, victimes d'hémorragies pour avoir tenté un avortement clandestin. L'avortement était à l'époque, pas au XVIIIème ni au XIXème siècle mais bien au Xxème, passible de peine de prison !!!

 

Comme l'a dit Michel Ciment à propos de ce film vivement critiqué à sa sortie : « Le film est beau car il est le produit d'une nécessité. » Cela paraît sans doute totalement aberrant aujourd'hui où les femmes peuvent enfin disposer d'elle-même, de leur corps et de leur grossesse même si elles sont toujours les seules à devoir endurer la contraception, mais il y a encore quelques décennies des femmes mouraient pour avoir tenté de mettre fin à une grossesse non désirée. Et ce film, réalisé par un homme convaincu de la mission sociale du cinéma, a réellement valeur de document sur les us, coutumes et comportements d'une époque pas si ancienne.

 

Je l'avais vu, je m'en suis aperçue pendant la projection mais je devais être trop jeune pour qu'il me touche suffisamment. Aujourd'hui il m'a fait l'effet d'une claque. La jeune médecin le répète, la mission du service de santé public est de soigner pas de juger. Mais il fallait voir dans quelles conditions les patients étaient reçus. Des chambres communes immenses, sans la moindre intimité, les règles les plus élémentaires d'antiseptie n'étaient pas la priorité, on entrait dans les pièces ou salles d'opération comme dans un moulin. Et la misogynie était omniprésente.

 

Marie-José Nat a je trouve la douceur, la fraîcheur mais aussi l'autorité et l'empathie nécessaires à son rôle.

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QUATRE DE L'INFANTERIE de Georg Wilhelm Pabst (1930) ***

LE JOURNAL D'UNE FEMME EN BLANC de Claude Autant-Lara *** -  QUATRE DE L'INFANTERIE de Georg Wilhelm Pabst *** - LUMIÈRE 2015 - GRAND LYON FILM FESTIVAL

En quelques tableaux, le réalisateur évoque la guerre 14-18. Il s'agit ici du front dans les tranchées en France mais du point de vue allemand évidemment. On ne voit pas trop la différence. De quelque côté qu'on se trouve, c'est l'horreur et les troufions allemands sont soumis aux mêmes horreurs que leurs adversaires : la faim, le froid, la peur.

 

Donc dès les premières années du cinéma, les réalisateurs se sont employés à dénoncer la guerre. On suit quelques uns parmi ces malheureux envoyés au casse pipe au nom de la Patrie. Un jeune étudiant s'éprend d'une française qui promet de l'attendre, un bavarois jovial chante à la première occasion, Karl aura droit à une permission et surprendra sa femme au lit avec un autre et le colonel tout empli de patriotisme finira fou de ne plus supporter de voir tous ces soldats mourir.

 

Il s'agit du premier film sonore de Pabst et on est pas surpris d'apprendre qu'il fut censuré en Allemagne dès l'instauration du régime nazi en 1933. Il démontre l'absurdité de la guerre, de toutes les guerres que le réalisateur pousse au point qu'à un moment les allemands, suite à une erreur, tirent sur leurs propres lignes...

 

La femme de Karl se désole : « vous ne pouvez pas faire la paix de chaque côté ? » ça paraît naïf mais on ne peut nier que cette naïveté de propos est toujours tristement d'actualité !

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