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FESTIVAL INTERNATIONAL DU PREMIER FILM D'ANNONAY 2016 - PIKADERO de Ben Sharrock *

FILM EN COMPÉTITION - BELGIQUE, SUISSE, FRANCE

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avec : Joseba Usabiaga, Barbara Goenaga, Lander Otaola, Zorion Eguileor, Itziar Lazkano, Peio Arnaez

Pi-ka-de-ro. Substantif basque. 1. École d’équitation. 2. Lieu de rencontres sexuelles.

Gorka approche de la trentaine et habite toujours chez ses parents. Touché par la crise qui secoue l’Espagne, il est satisfait de son poste temporaire dans une usine d’outils. Il a récemment fait la connaissance d’Ane. Du même âge que lui, elle aussi vit chez ses parents. Arrive le moment de leur première fois. Mais où aller ? Tous deux ne bénéficient d’aucune intimité chez eux, et l’hôtel s’avère trop cher. Les amoureux partent alors en voiture à la recherche d’un «pikadero». Mais entre les plans d’émigration d’Ane et la peur de Gorka face à l’avenir, difficile de trouver le bon moment. 

 

Je n'irai pas par quatre chemins, j'ai bien failli quitter la salle tant je me suis ennuyée et j'enrageais d'avoir choisi ce film au détriment d'Hector avec le génial Peter Mullan. Mais bon, je pense pouvoir trouver une autre séance et je tiens absolument à voir tous les films de la compétition. Voilà pour mon organisation...

 

Donc revenons-en à notre Gorka qui veut pécho. Non, il a pécho mais il veut consommer. Mais en fait pas tant que ça, c'est surtout Ane qui est chaude comme une tortilla sans mayo. Gorka il est... mou. Tout est mou chez lui, son physique, sa façon de parler, de se déplacer, même son étreinte semble molle et je ne doute pas un instant qu'il doit bander mou et ce doit être pour ça qu'il refuse de culbuter Ane qui n'attend que ça. Elle, n'importe où lui irait, dans les toilettes, dans la voiture, dans la nature mais Gorka fait sa chochotte et dit "On mérite mieux que ça". OMG une phrase complète !!! Oui parce qu'il faut savoir que Gorka annone beaucoup et que son mantra est : "Ben j'sais pô". Même quand on lui demande "c'est quoi ton plat préféré gros ?", "ben jsais pô" qu'il répond. Tout ce qui l'émerveille est sa voiture aux vitres électriques. Et moi à Gorka j'ai juste envie de lui dire "elle mérite mieux que TOI... et aussi qu'une occase comme elle ne se représentera pas deux fois dans ta vie de loser"...

 

Vous allez me dire, mais si vous allez me le dire : "ben peut-être que le Gorka te plaît pas et qu'il peut plaire à Ane ?" Et là, je rétorquerais que, of course, à condition qu'ils aient quelque chose en commun ! Je sais que parfois les contraires s'assemblent et même paraît-il s'attirent, mais là franchement dès qu'Ane paraît, on assiste à une éclipse. Comment cette fille sublime, intelligente, cultivée, drôle, cinéphile (elle fait même une imitation de Brando dans le Parrain qui ne tire même pas un sourire à l'autre neurasthénique...  parce qu'en plus la demoiselle est fan de Scorsese et de Kubrick tandis que la seule référence de Gorka est "téléphone maison"...) peut-elle ainsi s'accrocher à ce type froid, vide, triste, sans humour, sans envergure, beauf et aller jusqu'à lui proposer de la suivre en Ecosse où elle pense que l'herbe est plus verte ?

 

Parce que oui, PIKADERO nous dit-on parle aussi et surtout de la grave crise économique que traverse l'Espagne mais c'est fait avec une lourdeur de patapouf : plans insistants sur des usines désaffectées, plans répétés sur une femme qui cherche à manger dans des poubelles, notre cher Gorka (3O ans) fait un stage non rémunéré, Ane malgré ses diplômes ne trouve pas d'emploi, le meilleur ami de Gorka va partir en Allemagne, et tous, malgré leur âge avancé vivent chez leurs parents. Et j'en oublie sans doute, un peu comme s'il fallait cocher toutes les cases qui énumèrent tout ce qui évoque la crise. Il y a aussi un moutard à lunettes qui tire sur la laisse d'un chien qui veut pas avancer mais je pense que même sans crise économique il aurait autant sa tête à claques.

 

Ah oui et aussi, détail important, Gorka  bien qu'il soit taillé comme un sandwich SNCF joue au rugby sport encore plus moche que le foot, mais je l'ai déjà dit. S'il est possible de parler de jouer au rugby en voyant (et ce doit être censé être drôle) ce troupeau de pachydermes qui cavalent sur la pelouse. Et évidemment, autre détail de la personnalité de Gorka, il rêvait de faire du foot.

 

Voilà, que dire encore ? Ah oui, le seul personnage qui m'aurait attirée, parce qu'un peu plus profond, est celui du meilleur ami de Gorka, mais il est négligé au profit du mou. Je me disais qu'il devrait essayer de lui piquer Ane. Mais non, il ne ferait pas ça à un ami.

 

Alors évidemment, il y a dans ce film des images aussi belles qu'inutiles qui prouvent que le réalisateur sait placer sa caméra et même composer de beaux tableaux. Mais quand je veux regarder des diapos, je vais sur Planète +

 

Pour tromper mon ennui, je me suis concentrée sur la lecture des sous-titres qui ont été réalisés par la femme du dirlo, traquant la faute et le contresens... Non je ne parle pas basque mais le film était sous-titré en anglais. Et là, nickel !

 

Mais vous l'avez compris je pense, Gorka ne m'a strictement jamais touchée. J'espère sincèrement qu'Ana rencontrera un écossais sans culotte sous son kilt et qu'il la culbutera en lui offrant une Dark Island et des fleurs !

Commentaires

  • La Guinness c'est irlandais.
    Ok, je sors.

  • Pourquoi tu dis ça ???
    En tout cas, je ne pourrai jamais te reprocher de ne pas me lire.
    Tu es peut-être la seule d'ailleurs !

  • Parce que je chipote. Ils boivent sûrement de la Guinness en Ecosse, aussi. Ils ont le droit d'avoir mauvais goût.

  • Je rigoooole...
    c'est genre... il n'est pas question de Guinness dans ma note :-)

  • LU ! (private joke)

  • Et tu m'hais ???

Les commentaires sont fermés.