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A WAR

de Tobias Lindholm ***

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Le commandant Claus Pedersen est en mission en Afghanistan avec ses hommes pour protéger les habitants d'une province des talibans.

Au Danemark, sa femme Maria s'occupe avec patience et amour de leurs trois enfants dont l'un surtout vit mal l'absence de son père qu'il réclame constamment et multiplie les comportements déplaisants à l'école comme à la maison. Claus et sa femme sont en liaison fréquente par téléphone. Lors d'une mission Claus donne un ordre qui a de lourdes et fâcheuses conséquences dont il va devoir rendre compte devant les autorités militaires de son pays.

 

Comme pour son précédent et déjà excellent film, le très angoissant Hijacking, (une prise d'otages d'un cargo danois par des pirates somaliens) le réalisateur met à nouveau en parallèle deux aspects de l'histoire d'un homme. On est plongé au cœur de l'action en accompagnant Claus et ses hommes "sur le terrain" et on suit le parcours de sa femme à des milliers de kilomètres de là. Il réussit habilement le passage de l'un à l'autre. Le quotidien des militaires devrait être de sécuriser la population locale terrorisée mais la réalité est bien différente puisqu'à chacune de leurs sorties, ils doivent essayer de ne pas sauter sur des mines. Quant à la routine forcément plus douce de la femme restée au pays, elle peut également devenir une épreuve et son combat à elle, car un enfant peut, alors qu'on s'y attend le moins, avaler un truc toxique et la soirée qui s'annonçait paisible, se passe aux urgences !

 

Le réalisme des scènes de guerre fait froid dans le dos. La scène où une famille afghane vient demander refuge au campement danois est saisissante. On comprend à quel point ces hommes parachutés au cœur d'un pays et parmi une population qui leur sont étrangers sont confrontés à des problèmes moraux inextricables. Doit-on céder aux suppliques ou obéir aux ordres ? C'est absolument terrible. D'autant que l'humanité et la bienveillance dont fait régulièrement preuve le commandant  aussi bien vis-à-vis de son équipe que des afghans, ne sont jamais à mettre en doute.

 

Mais l'armée a des codes que l'on peut craindre ou contester, trouver injustes et aberrants. Ils seront l'objet de la seconde partie qui se resserre dans le huis clos d'un tribunal militaire. Claus a à répondre des actes et décisions qu'il a prises et des fameux dommages collatéraux inhérents. Avec une sécheresse et des dialogues impitoyables, la Cour met un homme face à sa conscience et ses devoirs. Et nous-mêmes dans la salle, on ne sait plus quoi penser tant l'affaire est complexe.

 

Comme dans Hijacking, le réalisateur met en présence deux acteurs haut de gamme dans le rôle du commandant et celui de l'avocat : Pilou Asbaek et Soren Malling (toujours grande classe !).

Commentaires

  • NOOOOOO je ne regard Jamais les films de guerre............ je laise les gens dehors de CA voir cette horreur.... Moi je deja doner........ ca me ne genre pas recomencer mais si on peut eviter.....whynnot.....

  • Oui la guerre c'est affreux même quand on l'a jamais vue en vrai.

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