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LA LOI DE LA JUNGLE

d'Antonin Peretjatko **(*)

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avec Vincent Macaigne, Vimala Pons, Jean-Luc Bideau, Pascal Legitimus, Mathieu Amalric

 

Marc Châtaigne, stagiaire au Ministère de la Norme, est envoyé en Guyane pour la mise aux normes européennes du chantier GUYANEIGE : première piste de ski indoor d’Amazonie destinée à relancer le tourisme en Guyane. De mésaventure en mésaventure, on lui affuble un coéquipier : Tarzan.

Voilà bien le film le plus loufoque que j'ai vu depuis longtemps. Il y a certes un peu de fond, un peu de sens. Des valeurs écolos, la déforestation aux fins de tenter de faire vivre des projets insensés comme de la neige sous un climat tropical ou une jungle sous serre au Danemark, une satire politique et sociale, des personnes de 35 ans encore stagiaires, une critique de l'administration française qui fait tamponner des formulaires etc... mais tout cela est traité pied au plancher au deuxième degré voire troisième et plus. L'ensemble laisse donc plutôt un goût de totale liberté et d'absurdité délirante.

 

Et on rit, on rit beaucoup. Enfin, une dame très prout'mach' a quitté la salle (et encore c'était avant la scène de zizi sexuel !), mais que c'est drôle ! J'ai explosé de façon sonore à de nombreuses reprises. Il faut être attentif car même en arrière plan, il se passe des choses. Et le réalisateur n'oublie pas la Marianne transportée par voie des airs qui tombe dans la jungle et réapparaît tard dans le film alors qu'on l'avait oubliée. Donc, mine de rien et malgré des scènes qui ne servent à rien (le pilote de l'avion qui avant le décollage regarde des photos... d'avions) et sous couvert de grosse marrade, il a bossé son scenario.

 

Il y a la jungle, suffocante, humide et on a l'impression que le climat tropical a rendu fou plus d'un français continental déplacé là bas par punition. Chaque personne sur place a une case en moins, sûrement. Notamment Mathieu Amalric qui sen donne à cœur joie dans l'absurdité. Mais Jean-Luc Bideau et Pascal Legitimus sont comme des poissons dans l'eau dans cet univers farfelu.

 

Mais surtout il y a une Actrice, belle, ravissante, craquante, à croquer, liane torride qui s'appelle Tarzan ou Cendrillon suivant les occasions et qui emporte le film vers la bande dessinée parfois et la comédie romantique d'autres fois. N'ayant peur de rien, ni des positions délirantes, ni des mygales, ni des insectes géants, elle est comme un lutin, une fée. Evidemment il faut pouvoir endurer Vincent Macaigne moite et suintant mais l'acteur a l'idée géniale de laisser pratiquement toute la place à sa lumineuse et bidonnante partenaire. Vimala Pons est l'ovni de ce film tordant dont hélas il faut regretter la longueur. A force d'en ajouter, Antonin Peretjatko ne parvient pas à garder le rythme et s'enlise un peu parfois dans les sables mouvants.

 

Mais ne boudons pas ce plaisir un chouya libertaire au fin fond de la jungle, véritable mur infranchissable de végétation par endroits, avec ses étonnants insectes lumineux ou musicaux !

Commentaires

  • je l'ai vu en avant première, j'avais adoré "la fille du 14 juillet", j'ai également adoré celui-là. J'ai ri plus que de raison, des fois plusieurs minutes encore après le gag! et ça fait sacrément du bien. J'en redemande! (et oui pour Viloma, elle est splendide)

  • Mouarf Viloma :-))) c'est VIMALA.
    Je n'avais pas vu la Fille du 14 juillet mais du coup j'ai bien envie.

  • he! c'est marrant parce que je l'imprime pas son prénom, j'arrête pas de chercher à chaque fois, mais là j'étais trop sûre de moi :-)

    La première fois que j'en ai entendu parler c'était à la radio, du coup pour trouver son vrai nom-prénom j'en ai bavé. Vim? vima? Ponse? vimo? vilo? vila? laponse (je trouvais ça moche, laponse comme prénom) j'ai mis des plombes sur gogole à trouver! (j'ai un vieux reste de dyslexie mixé à un manque de concentration, pour ma décharge)

  • Et Vima ça fait un peu magasin de bricoles...
    J'ai eu le même problème pendant des décennies avec Almodovar... Je disais et écrivais toujours Amoldovar. Maintenant je le tiens bien !

  • C'est vraiment un chouette film, avec une actrice solaire (Vimala Pons, bien entendu), dont le prénom signifierait "la fête est permanente" en mayalayam, d'après un portrait paru l'an dernier dans "Elle" :
    http://www.elle.fr/People/La-vie-des-people/News/Vimala-Pons-l-enfant-sauvage-2958234

    Perso, j'ai aussi beaucoup apprécié le personnage de l'huissier.

  • C'est vrai que la fête semble permanente avec elle. Je l'ai entendue sur France Inter, elle est d'une intelligence, d'une vivacité et d'une drôlerie exceptionnelles. D'autant que le contraste était saisissant avec Agathe Bonitzer (que j'aime beaucoup aussi) qui était là aussi, et beaucoup plus 'prise de tête' comme fille.
    L'huissier est trop caricatural et à la fois sans surprise. Enfin quand il dit : "je vais vous montrer quelqu'un qui s'énerve"... j'adore.

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