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FESTIVAL EFFERVERSCENCE MÂCON

IL PIU GRANDE SOGNO de Michele Vanucci ****

Sélection Sixième sens

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Avec Mirko Frezza, Alessandro Borghi, Vittorio Viviani, Milena Mancini, Ivana Lotito, Ginevra De Carolis, Crystel Frezza

Synopsis : Mirko est de retour chez lui après avoir passé 8 ans en prison. Il veut une seconde chance, un nouveau départ qui lui permettrait de tourner définitivement le dos à la violence et la criminalité.

Il souhaite reconquérir le cœur de ses deux filles, reprendre son histoire avec sa femme et rendre sa propre vie plus positive. Une opportunité inespérée se présente lorsqu’il est élu président d’une association caritative de son quartier, une zone abandonnée de la banlieue de Rome.

 

L'acteur Mirko Frezza interprète ici sa propre histoire. Il n'est donc pas acteur à proprement parler puisque c'est son premier rôle mais ce qui saute aux yeux c'est son visage, son allure, sa carrure, sa voix. Il est, il a ce qu'on appelle une gueule et une présence. Et nul doute que ce film peut lui ouvrir grand les portes du 7ème art. Et c'est un tout jeune réalisateur de même pas 30 ans qui lui offre cette nouvelle opportunité et nous permet de découvrir cet homme et son histoire. Un peu dingue, violente qui nous happe dès le début et nous maintient parfois en apnée tant il semble qu'il faille toujours que le passé de Mirko malgré toutes ses bonnes intentions, le rattrapent. Tout comme son père dont il veut se faire aimer, dont il s'occupe, à qui il osera néanmoins reprocher de l'avoir contraint à passer son enfance à aller le voir en prison, semble toujours vouloir le tirer vers le bas ou en arrière.

Ce qui anime Mirko c'est l'amour et l'amitié, un rêve de vie meilleure, de rédemption peut-être, un désir d'entraide, de faire le bien. Dans cette grande carcasse massive, il y a un cœur immense, celui d'un mari, d'un papa aimants et d'un ami. La dévotion de Boccione sans doute rencontré en prison et que Mirko a sorti de la délinquance est belle aussi comme les rapports et la relation forte avec sa femme et ses filles.

On tremble beaucoup pendant ce film parce qu'il y a souvent à la marge, les truands toujours prêts à faire ressurgir le passé. Et puis on rit aussi. Les relations et les chamailleries bruyantes, typiquement italiennes, entre Mirko et son désir de potager participatif à destination des plus démunis et Boccione qui ne comprend rien à tout ça et n'imagine pas s'improviser jardinier sont souvent tordantes. Lorsque Mirko explique à sa femme qu'il se sent musclé et que lorsqu'il se voit dans la glace, il ne découvre que du gras, c'est drôle.  Sa femme amoureuse lui répond que ses pectoraux sont en dessous... Mais lorsqu'il confie sa petite fille à son père, lorsqu'un truand refait surface, on tremble.

Le réalisateur fasciné par son sujet et son personnage le suit à la trace. Toujours en mouvement, souvent de dos, Mirko avance vers son destin et c'est BEAU. Le spectateur le suit sans se retourner !

Mirko est arrivé à Mâcon hier accompagné d'Adamo Dionisi (ils étaient tous les deux dans Dogman de Matteo Garrone), une bonne journée en perspective...

Et pour vous donner une idée du plaisir des yeux (à ne jamais négliger...) voici Mirko et Alessandro 

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