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FESTIVAL EFFERVERSCENCE MÂCON

WALLAY de Berni Goldblat **(*)

SECTION ADOLE-SENS

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Avec Makan Nathan Diarra, Ibrahim Koma, Hamadoun Kassogué

Synopsis : Ady a 13 ans et n’écoute plus son père qui l’élève seul. Ce dernier, à bout de ressources, décide de confier Ady à son oncle Amadou le temps d’un été.

L’oncle Amadou et sa famille habitent de l’autre côté de la Méditerranée… au Burkina Faso !
Là-bas, à 13 ans, on se doit de devenir un homme mais Ady, persuadé de partir en vacances, ne l’entend pas de cette oreille…

On ne saura pas grand chose du caractère ingérable de Ady, si ce n'est une baffe magistrale administrée dès les premières minutes. Frapper les enfants me met dans un état indescriptible de malaise, de tristesse et d'indignation, alors que pour certains adultes, je donnerais volontiers un coup de main si je n'avais fait vœu d'abstinence de violence. On découvre aussi mais furtivement qu'Ady est un petit magouilleur qui obtient les dernières baskets à la mode par des voies pas forcément réglementaires et qu'il doit être bien chiant puisqu'il pique un ballon  à des enfants qui sont en pleine partie de foot. Un ado (de banlieue) en somme !

Lorsqu'il arrive en Afrique où il retrouve son grand frère, il est tout content d'être "au bled ! depuis le temps que j'en rêvais !" Il ne sait pas que son séjour va se prolonger plusieurs mois et que son père entend lui faire comprendre la vie, la vraie, au contact de sa famille et surtout de son oncle d'une intransigeance sans faille.

Ce petit caïd super looké, écouteurs sur les oreilles et derniers t-shirts d'équipe de foot sur le dos ne s'attend pas à ce qu'il va découvrir. Des coupures d'électricité quotidiennes avec impossibilité de recharger son i-phone, de l'eau en quantité limitée pour la toilette et des rapports humains qu'il ne connaît manifestement pas.

Ce voyage initiatique et dépaysant est charmant et s'il ne fait pas un bien fou, ne fait pas de mal. Le choc des cultures, la bonne morale de l'ensemble, la naïveté et la bienveillance sont quand même résolument tournés vers l'optimisme, ce qui est plutôt rare et un très bon point pour ce premier film d'un réalisateur jusque là habitué aux documentaires.

J'étais persuadée qu'il s'agissait d'un film autobiographique. Quelle ne fut pas ma surprise de voir que Berni Goldblat est blanc, de nationalité suisse et né à Stockholm en Suède. C'est son amour de ce pays qui l'ont mené à réaliser de nombreux documentaires et ce film.

De l'Afrique, je ne connais que le Maroc, rien à voir donc, et le Sénégal. J'ai retrouvé ici les mêmes paysages, la chaleur, la gaité parfois teintée de fatalisme de la population, les villages traversés par des chemins poussiéreux. Le dépaysement est total et bien agréable et les images somptueuses. Le jeune Ady et son frère Jean interprétés par Makan Nathan Diarra et Ibrahim Koma (sosie d'Omar Sy) sont confondants de justesse et de naturel.

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