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UN BEAU VOYOU / ASAKO I & II

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Deux films très différents, voire opposés. Le premier, plutôt farfelu voire parfois burlesque avec quelques touches mélancoliques, le second, franchement désenchanté mais également romantique.

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UN BEAU VOYOU de Lucas Bernard ***

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Avec Charles Berling, Swann Arlaud, Jennifer Decker, Jean-Quentin Chatelain

Synopsis : Le commissaire Beffrois attend la retraite avec un enthousiasme mitigé quand un vol de tableau retient son attention. Est-ce l’élégance du procédé ? L’audace du délit ? La beauté de l’œuvre volée ? Beffrois se lance à la recherche d’un voleur atypique, véritable courant d’air, acrobate à ses heures. 

Ce qui compte ici ce n'est ni l'enquête ni le délit mais les personnages et les dialogues. Un régal. Dès le départ on sait qui est l'auteur des vols de tableau. C'est Bertrand, un jeune type séduisant et futé en rupture de ban avec sa famille de petits bourgeois de l'Ouest Parisien. Il vit de magouilles dans l'immobilier et de ses larcins de monte-en-l'air. Sa rencontre avec une restauratrice de tableaux dont il tombe amoureux va devenir son point faible. Parallèlement on suit le parcours chaotique du Commissaire Beffrois, pas ravi de voir sa retraite arriver. Pour palier cette descente vers la solitude et la vieillesse, il va s'offrir une dernière montée d'adrénaline en poursuivant, essoufflé, le jeune larron.

Dès la scène d'ouverture on plonge dans un univers loufoque. Un cambrioleur malchanceux pénètre par effraction au domicile du Commissaire. Il s'ensuit une conversation surréaliste où le flic conseille à l'infortuné de s'appliquer à être blanc. Le commissaire est veuf. Ses enfants quittent l'appartement et il continue de fréquenter les galeries d'art dans lesquelles son épouse l'entraînait. Charles Berling et ses chemises fleuries, très années 80, son humour désabusé, sa dégaine fatiguée de jeune retraité dont il abuse sont un délice.

Même si les rencontres sont plus opportunistes que logiques, le repas chez Justine (Jennifer Decker, révélation au tempérament de feu) et son père par exemple, elles donnent lieu à des échanges verbaux de toute beauté.

On s'amuse beaucoup même si on ne se tape pas sur les cuisses, et on sent que le quatuor d'acteurs en grande forme, s'amuse également. J'ai également beaucoup aimé les jolies balades/poursuites sur les toits parisiens même si on est loin des cascades d'Ethan Hunt.

Je vous encourage à passer un bon moment en leur compagnie.

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ASAKO I & II de Ryusyke Hamaguchi ***

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Avec Masahiro Higashide, Erika Karata, Koji Seto

Synopsis : Lorsque son premier grand amour disparaît du jour au lendemain, Asako est abasourdie et quitte Osaka pour changer de vie. Deux ans plus tard à Tokyo, elle tombe de nouveau amoureuse et s’apprête à se marier... à un homme qui ressemble trait pour trait à son premier amant évanoui. 

C'est dans une expo photo qu'Asako tombe en pâmoison devant Baku qui ne la remarque pas. Lorsqu'il la voit enfin, il n'y va pas par quatre chemins et embrasse la jeune fille. Ils ne se quittent plus. Baku est beau et mystérieux mais il a la manie ou l'habitude de disparaître sans prévenir mais il promet de toujours revenir. Un jour pourtant il ne revient plus. Deux ans plus tard, Asako fait tout pour éviter Ryôhei qui ressemble trait pour trait à Baku, mais cette fois c'est le jeune homme qui est irrésistiblement attiré par Asako. Ils finissent par s'aimer au point de se marier.

Par ellipses de plusieurs années parfois et par rebondissements successifs le réalisateur avance dans son récit que l'on suit, accrochés aux basques d'Asako qui va se montrer plus imprévisible que prévu. Il démontre comment en idéalisant un amour de jeunesse on peut se pourrir la vie et celles des autres. Pourtant malgré la cruauté de certaines situations, le film reste toujours doux et délicat.

C'est très beau. Les acteurs sont magnifiques. J'ai regretté néanmoins sans pour autant que cela me gâche le plaisir, l'apathie, la mollesse de l'actrice principale quoique très belle, mais proche de la somnolence parfois.

Commentaires

  • Bonjour Pascale, je n'avais pas compris qu'Asako et Ryôhei étaient mariés. Je ne suis pas sûre qu'Asako serait à nouveau partie même temporairement. J'ai aimé l'histoire même si en effet l'actrice bien que très jolie soit aussi molle surtout au début. Bonne journée.

  • Bonjour dasola. Je crois que c'est dit à un moment qu'ils sont mariés. Tu crois que les japonais peuvent vivre dans le péché ? Il n'y a qu'à un moment qu'elle n'est pas molle... Je trouve pénible cette évanescence et le fait de ne jamais parler. Elle fait souvent : hum, et ça suffit à son homme et ses amis.

  • Le petit paysan devenu voyou ça m'étonne pas, l'agriculture c'est comme l'escrime, ça paie pas, bon je zappe pour faire court. :-)

  • Coucou Pascale. Et bonne année ! Voilà deux films que j'ai envie de voir, mais je n'ai pas encore eu trop de temps pour aller au cinéma ces derniers jours.

    "Un beau voleur", parce que Swann.
    "Asako", c'est le même réalisateur que "Senses", non ?

  • Bonne année Martin.
    Oui À wall ♡ mais Berling va te surprendre.
    Oui Senses... que je n'ai pas vu.

  • Deux recommandations intéressantes, mais curieusement étoilées. Je perçois plus d'enthousiasme dans le commentaire du Beau Voyou alors qu'il est gratifié d'une étoile en moins.

  • Heureusement que je suis là pour veiller au grain !

  • Oui tu fais bien de monter la garde. Merci.

  • A défaut d'être un grand film ou d'être exempt de défauts, Asako est un film très intéressant qui parle de la difficulté des rapports femmes-hommes au Japon, à travers le portrait d'une japonaise aussi réservée que mièvre (selon nos critères d'occidentaux). J'en ai dit quelques mots chez moi.

  • J'ai eu envie de la secouer par moments... Ses copines sont beaucoup plus "vivantes", même si celle qui veut devenir actrice se laisse humilier par un mâle dominant... qui finit par s'excuser.
    Mais c'est un beau film.
    J'ai lu mais pas encore commenté :-)

  • Asako... j'irai bien le voir... c'est que je dois être aussi l'éloge de la mollesse... Un film japonais, c'est souvent mou mais c'est surtout très beau... Asako serait mon genre de film, peut-être même de femme, une femme qui ne dit que hum... :-)

  • Oui elle est faite pour toi.
    Hmmmm et c'est tout. Mais attention seul le physique des garçons l'attire. Il faut répondre aux critères.
    C'est un TRES beau film. Pas mou. C'est elle qui l'est.

  • Ton avis me donne aussi envie de voir "Un beau voyou" mais je ne sais pas si je vais le prioriser.
    Pour Asako, j'ai trouvé ta dernière phrase vraiment très drôle :)

  • Drôle et superbement interprété le beau voyou.

    La miss Asako on a envie de la secouer mais le film est vraiment beau.

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