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EL REINO

de Rodrigo Sorogoyen ****

EL REINO de Rodrigo Sorogoyen, cinéma, Antonio de la Torre, Mónica López, José Maria Pou, Nacho Fresneda, Ana Wagener, Bárbara Lennie, Luis Zahera

Festival International du Film Policier de Beaune 2019 

Prix de la critique

Compétition Officielle - Espagne

avec Antonio de la Torre, Mónica López, José Maria Pou, Nacho Fresneda, Ana Wagener, Bárbara Lennie, Luis Zahera

Synopsis : Manuel López-Vidal est un homme politique influent dans sa région. Alors qu’il doit entrer à la direction nationale de son parti, il se retrouve impliqué dans une affaire de corruption qui menace un de ses amis les plus proches. Pris au piège, il plonge dans un engrenage infernal…

Rodrigo Sorogoyen nous avait déjà bien secoué le cocotier l'année dernière avec son serial killer sadique de Que dios nos perdone qui avait remporté le Prix du Jury. Il récidive cette année avec ce thriller politique et remporte le Prix de la Critique. Prix amplement mérité.

Ce film m'a tenue en haleine d'un bout à l'autre. Il est exténuant grâce ou à cause d'un rythme qui ne ralentit jamais et une bande son électrique qui met une pression infernale. Ajoutons à cela des plans séquences énergiques où l'on suit le héros dans sa course folle pour s'en sortir et l'on finit éreinté.

Techniquement le réalisateur n'a plus rien à apprendre ou à démontrer mais j'espère qu'il nous surprendra encore. Il maîtrise un montage nerveux et efficace et ne nous perd jamais en route. Certaines scènes atteignent des sommets d'intensité. Celle sur un balcon où l'humour finit par céder la place à l'angoisse, celle dans un appartement luxueux mais vide de tout meuble où tous les personnages en présence vont finir par perdre leur sang froid.

Coté scenario, ça ne plaisante pas du tout. Nul doute que le réalisateur s'inspire de ce qu'il connaît de la vie politique dans son pays. La scène initiale du repas nous présente une tablée d'hommes politiques autosatisfaits qui se congratulent fiers d'être ce qu'ils sont. On dirait des mafieux. Ils ne doutent de rien, ni d'eux, ni de leur réussite et encore moins de l'avenir. Les révélations de corruption les font tomber de haut. Et l'on découvre sans surprise que dès que le ver est dans le fruit, les belles amitiés ne tiennent pas la route.

L'énergie parfois désespérée que le personnage principal Manuel Lopez Vidal va développer pour s'en sortir est hallucinante.  Il court pour tenter de reprendre son destin en mains et ne pas être le seul à plonger. Et comme il est également question de la place des media dans le milieu politique, le final se déroule sur un plateau de télévision où l'homme politique doit faire des révélations en direct. Il a face à lui une journaliste sincère mais impitoyable qui pose des questions d'une pertinence insensée. Ce que le réalisateur propose comme réponse dans cette scène finale nous laisse bouche bée.

L'acteur Antonio de la Torre (plus Dustin Hoffmann que jamais) est époustouflant.

Commentaires

  • Bonjour Pascale, j'ai vu le film en avant-première mercredi: les 20 premières minutes, je n'ai rien compris et puis le puzzle se met en place: du cinéma "punchy". Deux séquences ou trois séquences m'ont marqué : l'"accident" de voiture, la récupération des carnets en Andorre et bien entendu la séquence finale. On sort laminé. Bon dimanche.

  • Bonjour dasola. Pour une fois, j'ai bien compris assez rapidement. Oui on sort rincé de cette projection lancée à 100 à l'heure. Ah la scène finale...

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